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Les fourreaux d’épée laténiensModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Pour revenir sur les spécialisations guerrières que l'on pourrait associer à la symbolique des fourreaux.
La lyre zoomorphe cotoie les épées Hatvan Boldog. Je mentionnais que ce type d'épée comprenait deux sous types : lame nervuré d'une soixantaine de cm de long (poignée comprise), fourreau à nervure centrale et paire de griffons ; lame diamanté même longueur environ, fourreau sans nervure centrale, frette à triscèles. La lyre apparait toujours sur des armes plus puissantes que les Hatvan citées ci dessus. mais les deux sous types de Htavan se distinguent entre eux : la lame nervuré est plus légère que la lame diamanté. Evidemment il ne s'agit que d'une différence de quelques grammes ! Donc je me pose la question d'une incidence réelle sur le mode de combat ! C'est pour cela que j'émettais l'hypothèse d'une distinction d'âge entre les porteurs de l'un ou l'autre type : la frette à triscèle équiperait les guerriers en cour de formation. mais pour corroborer cette idée il faudrait ce que livre l'anthropologie associée à ces armes ! Donc il est certain qu'entre les épées avec fourreau à lyre zoomorphe et Hatvan Boldog il y a une réelle différence, ce qui induit des spécialisations guerrières. Enfin lors de la "disparition" des types Hatvan Boldog, on assiste à "l'explosion" de l'ornementation des fourreaux d'épées. Ces armes sont toutes plus massives que les Hatvan... Les spécialisations sont-elles plus diffuses ? Les hypothétiques écoles de guerres susceptibles d'être responsables de l'existence des Hatvan ont-elles disparues ? Doit-on mettre ces changements en relations avec l'activité militaire plus ou moins intense suivant les années ? Ce qui me semble très logique ! VAE VICTIS
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Wow, tout cela demande réflexion, Tigerne Leukirix !
![]() Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Salut à tous,
Voici un lien vers un post de DT avec les illustrations des griffons : http://www.forum.arbre-celtique.com/vie ... 4646#44646 J'en profite pour signaler une erreur que j'avais commise sur ce fil. Les griffons ou dragons sont généralement sur la plaque externe, l'avers du fourreau et non pas sur la plaque interne, le revers qui touche la jambe du combattant. C'est elle qui porte le pontet métallique qui fait partie du système de suspension. Gournay III, Les fourreaux d’épée : Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l’armement des Celtes de La Tène moyenne / Thierry Lejars. - Paris : Errance : I.N.R.A.P, 1994. - 234 p. - (Archéologie aujourd'hui) Les fourreaux d'épée : Un chef d'oeuvre de l'art de la forge des Celtes / André Rapin, pp. 66-75 in Les Celtes et les arts du feu, Dossier d'archéologie, n° 258, novembre 2000.-.- Dijon : Editions Faton, 2000.- 86 p.- (Dossier d'archéologie ; n° 258) Dernière édition par Sedullos le Mer 13 Fév, 2008 20:15, édité 4 fois.
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"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Sur la figure 1, on distingue l'entrée du fourreau en haut et la bouterolle en bas, il manque la partie médiane.
Les griffons sont en haut à droite et le pontet en haut à gauche. Voici ce qu'écrit André Rapin dans l'article cité :
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Les griffons de la figure 1 sont les plus anciens, en raison des caractèristiques de la bouterolle et du pontet, nous sommes au début du 4e s av J.C. Je les placerais plutôt dans la catégorie des lyres, mais ils se font faces. Le symbole le plus représentatif est la paire de griffons de la figure 3, l'entré du fourreau couché... Comme il n'y a pas de bouterolle, pas moyen de dater (ce qui est de toute façon déjà daté
![]() Sedullos, je me permet une remarque à propos de la portion de texte d'A Rapin, "...grade et fonction militaire des guerriers..." tu dois préciser qu'il s'agit d'une hypothèse... ![]() VAE VICTIS
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Salut, Leukirix,
Je sais mais André Rapin lui-même ne le précisait pas dans l'article ! A propos des épées Hatvan-Boldog, tu parles d'une lame diamantée, peux-tu préciser ? Dernière édition par Sedullos le Dim 24 Fév, 2008 10:47, édité 1 fois.
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En effet, le terme "section losangique" est plus approprié. Il s'agit de la forme des lames d'un des deux types de Hatvan Boldog. Le fourreau accompagnant ces lames est toujours sans nervures centrales sur la plaque de droit et le décor se limite à une frette muni de deux grosses bosses ornées de triscèles. les lames du second type d'Hatvan sont toujours à section nervurée, le fourreau est toujours orné d'une nervure centrale sur la plaque de droit et la paire de griffons décor le haut de la plaque. Ces deux types d'épées font moins de 60cm de longueur dans leur totalité.
Les lames à section losangique sont plus massives que les lames nervurés plus fines dans leurs épaisseurs, le plus gros de la matière étant concentré justement au niveau de la nervure. Donc je disais que l'on pouvait se poser la question de la nature du maniement de ces deux armes, car même si la lame losangique est plus lourde que celle nervurée, la différence de poids ne joue que sur quelques grammes. Donc peut-on réellement envisagé une incidence sur le maniement ? En suivant ce raisonnement j'écarte donc l'hypothèse de spécialités militaires différentes pour ces deux types d'armes. C'est pour cela que je propose entre autre une différenciation d'âge pour les porteurs de ces armes. Le type à lame losangique avec fourreau à frettes à triscèles serait dévolue aux jeunes guerriers en cour d'apprentissage. Je m'appuie sur la découverte d'un adolescent à Barbey qui portait un torque entièrement fermé dont le diamètre indique qu'il avait été passé lors de sa naissance et l'arme qui l'accompagnait était justement une Hatvan avec frette à triscèles. Le problème est que je manque de données, il serait bon de savoir combien de ces armes ont été trouvés avec un adolescent. Ou si quelques unes ont été retrouvées avec un adulte, ce qui mettrait bien évidemment à mal mon hypothèse. VAE VICTIS
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Salut,
Cela se précise, merci pour toutes ces info ![]() J'avais émis une phypothèse en 2004, dans mon article, Armes et techniques de combat des Gaulois au Ier siècle avant J.-C. / Jean-Paul Brethenoux, Histoire antique, Hors série n° 5, La guerre des Gaules : Vercingétorix et le sursaut celtique.- Apt : Editions Harnois, 2004. [p. 60-69] A savoir, l'existence possible de : "guerriers spécialisés dans le "nettoyage" à l'épée. Concrêtement des épéistes suivent les vagues de lanciers et achèvent tous les ennemis à terre. je n'avais pas précisé si les armes frappaient d'estoc ou de taille ou les deux. Ce type de combattant existait dans les armées médiévales au XIVe et XVe siècle, comme certains coutiliers, armés de couteaux ou dagues perce-mailles suivant les vougiers et guisarmiers. Un type particulier de longue dague ou courte épée, nommée miséricorde, permettait aussi par un geste de haut en bas, d'avant en arrière en tenant l'arme à la façon d'un poignard d'achever les combattants gravement blessés de son propre parti ou un ennemi sans se pencher en fléchissant légèrement les genoux Je sais bien que si les comparaisons avec les guerres médiévales sont périlleuses, je continue à penser que de telles méthodes ont pu exister. Du point de vue de la gestuelle, on peut examiner sur la plaque du fond du chaudron de Gundestrup la position très curieuse de la main du guerrier attaquant le taureau. Il s'agit pour moi d'une estocade, un coup de pointe, avec le pommeau de l'épée qui est saisi par le haut de la main. http://img156.imageshack.us/img156/8986/pmgundbottomje5.jpg Dernière édition par Sedullos le Jeu 14 Fév, 2008 19:59, édité 1 fois.
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Pour revenir aux griffons,
Marc Bacault et Jean-Loup Flouest suggèrent une interprétation du motif aux griffons de la plaque festonnée de la tombe à char de Cuperly, Champagne, fin du Ve siècle av. J.-C. mettant en relation influences pythagoriciennes et aire d'extension du culte de l'Apollon hyperboréen ; les griffons en tant que gardiens du dieu. Schémas de construction des décors au compas des phalères laténiennes de Champagne / Marc Bacault et Jean-Loup Flouest, pp.-145-170 in Décors, images et signes de l'âge du Fer européen : Actes du XXVIe Colloque de l'Association Française pour l'Etude de l'Age du fer : Paris et Saint Denis, 9-12 mai 2002… / édité par O. Buchsenschutz, A. Bulard, M.-B. Chardenoux, N. Ginoux.- Tours : FERACF, 2003.- 280 p.- (Supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France ; 24) Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
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On a plutôt l'impression que l'estocade s'apprête à être donné dans un endroit fort peu recommandable du chien !
![]() Hum ! Pour revenir à ta réflexion Sed concernant les méthodes médiévales, il faut préciser, que les troupes de réserves armées de lances peuvent tout aussi exécuter les "tâches" que tu décris, d'autant plus que les hommes sont tout de même moins carapaçonnés durant l'antiquité. La lance maintenu à la verticale, pour éviter de blesser ses camarades de devant peuvent avoir un autre emploi, celui d'achever les blessés ennemis à condition que l'armée en question soit victorieuse et avance... VAE VICTIS
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Bon, je m'excuse auprès du chien
![]() Souviens-toi que André Rapin a insisté sur le fait que certains talons de lances étaient volontairement émoussés pour ne pas blesser ceux qui suivent. Les unités de trois piétons que tu évoques dans ton livre pourraient aussi liquider des blessés. C'est compliqué ! Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
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Salut à tous,
Pour revenir à Gundestrup, j'ai plutôt l'impression de voir un guerrier mort, un taureau immolé, et un autre animal difficile à reconnaître dans le bas ; seul un chien, un loup, semble encore exister ? La position des membres inférieurs, repliés, même s'il s'agit d'une obligation matérielle dans la représentation, me semble trop significative. Il ne faut pas oublier que la perspective en représentation est une chose assez récente ; si je ne me trompe pas, elle n'apparaît dans les miniatures médiévales occidentales qu'à partir du XIIe-XIIe siècles. A+
En bas, ça doit être un lézard.
Il ne me semble pas que le guerrier soit mort. Ce qui m'intéressait c'était la position de l'épée dans sa main. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
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Oui pour les talons Sedullos, mais pas pour tous, nombre d'entre eux sont bien pointus. Mais en tenant la lance verticalement, le fer de lance peut aussi être dirigé vers le bas...
VAE VICTIS
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J'ai égalment oublié une précision, il s'agit des poignées de ces épées type Hatvan.
Pour les fourreaux ornés de griffons, les soies sont plus longues que pour les épées avec fourreaux à triscèles. Les soies longues portent des traces de cuirs aux intersections des différents parties de la poignées : un disque de cuir entre la garde et la fusée, un disque de cuir entre la fusée et le pommeau et un dernier disque entre le pommeau et le têton teminale au sommet duquel est écrasée la soie. Généralement un rivet est placé sur ce têton. La longueur totale ne dépasse jamais 13,5cm. Les soies courtes sont terminées par une bague ouvragée sur laquelle vient s'écraser la soie. De façon générale la forme de poignée du type à triscèle à la forme d'un os, l'autre avec les griffons, d'un os avec en plus le têton terminal schématisant une forme anthropomorphe. Enfin un dernier détail, les fourreaux ne dépassent rarement les 55cm. VAE VICTIS
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