Bel-air

[Hadañ drailh]

je pose la question ici, dans le doute...

Dans "le guide de la Bretagne mystérieuse", l'auteur dit à plusieurs reprises que le toponyme "bel-air" (tout comme Tombelaine) viendrait de Belenos. Ca me semble un peu gros comme ficelle, j'en appelle donc à vos connaissances...

[mab derv]

de mémoire lointaine et sans source à fournir, j'avais entendu parler d'un "dieu" nommé balor ou beller qui etait un geant, cyclope de surcroit, avec une paupière si lourde qu'il fallait des hommes avec de longues perches pour lui maintenir l'oeil ouvert... et cela aurait soi disant donné les noms de lieux du type bel air...
Je tiens à redire que c'est vieux dans ma memoire et que je n'ai aucune preuve de ce que raconte....
Cela peut peut etre donner une piste de recherche ?!?
bonne continuation

[Hadañ drailh]

dans mon livre, l'auteur associe systématiquement le gargantua populaire à Belenos, c'est peut-être ce que tu as lu...?

merci en tout cas de ta réponse.

[Rónán]

de mémoire lointaine et sans source à fournir, j'avais entendu parler d'un "dieu" nommé balor ou beller qui etait un geant,

Balor est un des rois des Fomhóraigh, c'est un géant effectivement

cyclope de surcroit, avec une paupière si lourde qu'il fallait des hommes avec de longues perches pour lui maintenir l'oeil ouvert...

Le coup de la paupière, ça serait pas plutôt avec Ysbaddaden Penkawr?

et cela aurait soi disant donné les noms de lieux du type bel air...

Le fait que Balor soit (ait été) connu en dehors du monde gaélique reste à prouver... Je pense pas que les Gaulois aient connu les mythes du Livre des Invasions...

[Alexandre]

Le coup de la paupière, ça serait pas plutôt avec Ysbaddaden Penkawr ?

Je ne crois pas, Balor ouvre effectivement très peu son oeil, car son regard suffit à tuer. En revanche, compte tenu qu'il est un ennemi de l'ordre cosmique, je doute qu'il ait fait l'objet d'un culte et qu'on lui ait dédié des toponymes.

[Patrice]

Salut,

Pour Bel Air associé à Belenos, ça remonte au moins à Henri Dontenville, si ça n'est pas avant. A mon avis c'est caduc...

Pour le coup des paupières ou sourcils si lourds qu'il faut des géants avec des fourches pour les soulever, ce motif est connu de Balor et d'Yspaddaden Penkawr, effectivement, mais aussi de divers géants des contes populaires russes, de la version ruthène de baba Yaga, du Viï décrit par Nicolas Gogol, et d'un esprit des indiens Seneca et d'un personnage sylvestre de Patagonie (de mémoire pour cette dernière localisation).

Je les ai recensés dans mon dernier article dans Ollodagos: "Borgne, manchot et unijambiste".

Cependant, un exemple dans un conte russe, d'Afanassiev, recueilli dans la région de Perm, que je n'avais pas encore repéré lors de la rédaction de cet article:
"Alors le tsariévitch Vassili enfourcha son cheval et s'en fut, par-delà trois fois neuf pays, dans le trois fois dixième état. [...] Il gagna le royaume des lions. Le roi-lion dit: « Hola, mes sept enfants! Prenez les fourches de fer pour me soulever les paupières, afin que je puisse regarder ce vaillant gaillard! » Il le vit, le reconnu et se réjouit."
Af 233/128 b.

Les fourches semblent être toujours en fer.

A+

Patrice


A+

Patrice

[mab derv]

du coup, j'ai tapé balor sur un moteur de recherche connu et un des sites nous donne un equivalent gaulois pour le Balor irlandais, un certain Balaros... fantaisie ?
http://keltic.johnny.free.fr/mythes/B/balor.htm
à plus...

[Patrice]

Salut,

Fantaisie, oui.

Par contre Milton (le poète) parle d'un certain Beleros en Cornwall, qui, pour Claude Sterckx, pourrait bien ne pas être une invention.

A+

Patrice

[Matrix]

Bj
j'avais recencé un nom Lusitanien "Balarus" que j'avais traduit par blanc>chauve (?)

[Matrix]

nom de personnes celtiques dans l'épigraphie classique
Delamarre
p. 37
Balarus
DM s(acrum) Cadavo Cabruriq(um) Balarus hse
Hisp. Avila 1914-14

[gérard]

A tout hasard:

Il existe aussi "beler" = cresson , en breton.
Vieil irlandais "bilor, biror".
Français "berle".
Celtique *ber-uro-
(source: Deshayes)

Mais les cressonnières sont localisée dans les dépressions de terrains.

gg