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Les tuguria

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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39 messages • Page 3 sur 3 • 1, 2, 3

Messagede Pierre » Mer 26 Oct, 2005 20:54

Salut à tous,


Très bien Muskull, tu as saisi le fond du problème. Tu vas pouvoir embrayer sur l'arpent :wink:


Frédérique, la question est courte, mais la réponse l'est beaucoup moins. Un livre indispensable, Les paysans gaulois, de F. Malrain, P. Meniel, V. Matterne, ed. Errance / INRAP, 2002.


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Messagede ejds » Ven 25 Nov, 2005 11:10

Des tugurii latines aux bories celtiques

( 3 b )Par le terme de TUGURII, on entend ( dans les XII Tables ) ces petites cabanes pastorales que font ceux qui gardent les troupeaux ou les fruits de la campagne, et non les édifices des villes. Ofilius dit que tugurium vient de tectum, un toit ; de même que toga, robe, est ainsi appelée parce qu'elle sert à couvrir ( Pomp., 30 ad Sab., D., 50, 16, 180 ).

http://web.upmf-grenoble.fr/Haiti/Cours ... _fran.html


TUGURIUM
Hutte de paysan, la demeure des classes les plus pauvres de la population rurale. Elle avait un toit de chaume pointu, et était faite de branchages, d'écorce d'arbres, de claies, ou d'autres matériaux aussi simples ; il est très probable qu'elle n'avait pas de fenêtres (Plin. H.N. XVI, 14 ; Virg. Ecl. I, 69 ; Columell. XII, 15, 1 ; Festus, s.v.). La gravure ci-contre est tirée d'une peinture de Pompéi.

http://www.mediterranees.net/civilisati ... urium.html


Le terme emprunté et galvaudé de tuguria ne peut-il pas décrire indifféremment, et à petite échelle les cabanes, cabanons, remises à outils, dépendances, abris contre intempéries, clapiers à lapins, enclos à agneaux…?
Ou bien alors à grande échelle, ces huttes, chaumières, grandes constructions étagées avec grenier, RDC et sorte de cave aménagée à fleur de sol pour mettre au frais les salaisons, germes et ou récoltes, les contenants des boissons fermentées, les étables, écuries…??! :?

De la difficulté de définir l'usage, de dater et de nommer les constructions antiques :

UN MYTHE ENCORE À L'ŒUVRE :

LES "ERMITAGES" CELTIQUES DU "TEMPS DES SAINTS"

http://www.pierreseche.com/temps_des_saints.html

Depuis la naissance de la présente revue en 1977, l'auteur de ces lignes, mettant à profit sa formation d'archélogue, s'est efforcé de réfuter un certain nombre d'interprétations communément admises concernant les témoins d'architecture vernaculaire en montrant qu'elles étaient infondées aux plans des textes et de l'archéologie.

Dans le domaine de la datation des petits édifices ruraux en pierre sèche, il a fait un sort à la fable de la cabane antique ou médiévale à voûte d'encorbellement sous ses multiples avatars géographiques, en France comme à l'étranger : "bories" celtiques, "capitelles" néolithiques, "chibottes" gallo-grecques, "orris" des grandes abbayes médiévales de l'Aude, cabanes "bibliques" des paysans palestiniens de Cisjordanie, etc. D'autres chercheurs ont joint leur voix à la sienne pour dénoncer en particulier le vieillissement outrancier des parcellaires en pierres sèches, ainsi Pierre Haasé en Bourgogne, Patrick Monarchi et Michel Rouvière en Vivarais.

Dans le domaine des techniques de construction, il a montré l'inanité du concept de "toit de lauses en tas-de-charge" sans fermes de charpente, mis à mal l'hypothèse d'une voûte d'encorbellement sur les cabanes rondes du site chalcolithique de Boussargues dans l'Hérault, proposé des explications rationnelles à la fausse énigme des pierres saillantes dans les maçonneries rustiques, etc. Dans les domaines de l'histoire et de la géographie de la maison rurale, il a démontré l'appartenance de certaines maisons rurales dites "de type lorrain" ou "de type basque" au type supra-national de la maison à nef et bas-côtés, dénoncé la sempiternelle trinité de la "maison paysanne", la "maison de pays" et la "maison traditionnelle", véhiculée par une certaine presse immobilière, etc.

Autant de fables qui avaient acquis droit de cité grâce à l'absence de réaction des milieux scientifiques professionnels figés dans leur conformisme ou le refus de la polémique, à l'éclipse du sens critique et à l'ignorance des méthodes historiques chez certains chercheurs.

Il faut cependant savoir que ces "mythes" — ainsi que l'auteur de ces lignes les a souvent appelés — sont l'objet d'une création continue depuis le 19e siècle, voire depuis plus longtemps, et que le moule dans lequel ils sont fabriqués n'est pas près d'être brisé.
A preuve la redoutable mystification opérée avec les châteaux prétendument "cathares" dans les départements de l'Ariège et de l'Aude, où d'imposantes forteresses en pierre, érigées à la frontière avec l'Espagne par les rois de France à la suite de l'annexion du Languedoc au Royaume (et donc postérieures à la croisade contre les Albigeois dans la 1re moitié du 13e siècle), sont présentées aux visiteurs comme étant les places-fortes du catharisme. "Citadelles du vertige", sans doute, mais celui de la raison, quand on sait qu'au début du 13e siècle Montségur n'était qu'un maigre donjon entouré d'un village et protégé par une chemise de pierres sèches et de palissades. Et voilà les châteaux "royaux" transformés par une pirouette en châteaux "cathares" ! Un comble !

Autre mythe encore à l'œuvre, celui des "ermitages" de saints bretons des 6e-7e siècles, miraculeusement parvenus jusqu'à nous sous la forme de substructions en dur, voire de bâtiments encore debout, alors qu'aucune preuve archéologique ne permet d'attribuer ces vestiges aux prêtres et moines chassés de Cornouailles, du Pays de Galles et d'Irlande il y a 14 ou 15 siècles. Le dernier avatar de ce mythe est l' "ermitage" de saint Hervé en Lanrivoaré dans le Finistère, simple cave agricole semi-enterrée dont l'ultime consécration remonte à un article mystique publié par la revue Archéologia en 1976. Le présent tome de notre Revue s'efforce, grâce à l'étude des archives effectuée par Jean Le Gall, de faire la lumière sur ce pseudo-ermitage dont les caractéristiques architecturales ont été clarifiées dans le tome précédent. Les autres "ermitages" attendent une véritable investigation scientifique qui les dépouille enfin de leur habillage idéologique :

- l'"ermitage" de saint Maudez (6e siècle) dans l'Ile de Saint-Maudez à l'ouest de l'Ile de Bréhat, dans les ex-Côtes-du-Nord, "inventé" par L.-A. de la Borderie à la fin du 19e siècle et qui n'est autre qu'un ancien fanal de l'époque de Vauban au large de l'embouchure du Trieux (d'où son nom local de "Forn Maudez", four Maudez);

- le "monastère" de saint Budoc (6e siècle) dans l'Ile Lavret à l'est de l'Ile de Bréhat, du même "inventeur", avec ses huit "cellules" présumées;

- le "monastère" de l'Ile Verte (5e-6e siècles) à l'ouest de l'Ile de Bréhat, de même paternité, avec ses quatorze "cellules" présumées;

- l'"ermitage" de saint Hermeland (7e siècle) sur l'ancienne île d'Indret dans le lit de la Loire, à 10 km en aval de Nantes, corps de garde avec plateforme d'artillerie bâtie à l'époque de Louis XIV et ayant encore servi en 1793 et 1815 avant d'être habillé d'un placage de gros blocs de pierre "dans le style carolingien" en 1863.

Pour mieux asseoir l'authenticité de ces vestiges du "temps des saints" bretons, leurs défenseurs ne manquent pas de faire référence à des sites et des vestiges des premiers temps de la Chrétienté irlandaise, dûment estampillés par des historiens de l'art (à défaut de l'être par l'archéologie), en particulier les cabanes à voûte en pierre sèche de l'île de Skellig Michael au large du Comté de Kerry, "inventées" dès 1756 par Charles Smith qui y voyait les "cellules" et les "oratoires" des moines de l'abbaye abandonnée au 12e siècle, alors qu'un certain nombre d'indices les désignent comme étant une restitution architecturale post-médiévale du monastère primitif à l'intention des pélérins et qu'elles ont servi très prosaïquement de casemates à poudre lors de la construction d'un phare au début du 19e siècle. Autre comparaison traditionnelle, celle établie avec l'"oratoire" de Gallarus sur la péninsule de Dingle dans le Kerry, bâtisse "inventée" par le même Charles Smith et attribuée par les historiens de l'art religieux qui au 6e siècle, qui au 7e siècle, qui encore au 8e siècle, voire à l'architecture romane du 12e siècle, alors que la tradition locale au milieu du 18e siècle la désignait comme étant la chapelle funéraire privée d'un certain Griffith More ! C'est à un véritable "déboulonnage" de ces deux sites mystiques irlandais qu'est convié le lecteur du présent tome. Désormais, la référence aux vestiges irlandais du monachisme celtique ne pourra même plus être évoquée...

Ne nous faisons cependant pas d'illusions sur les effets positifs à attendre des réfutations et remises en question, qu'elles viennent de la présente revue ou d'autres parties. Les bâtiments victimes d'une attribution erronée de paternité font souvent l'objet d'une exploitation touristique. Ils figurent dans les guides de voyage et sur les cartes officielles; ils sont pris en charge par des administrations publiques, des municipalités, des associations, des personnes privées qui s'emploient à les mettre en valeur, les entretenir et les faire fructifier.

Un exemple significatif en est le pseudo "Village des Bories" à Gordes dans le Vaucluse, arpenté par des dizaines de milliers de visiteurs qui ignorent qu'ils foulent en fait le quartier des Savournins, écart du seul et véritable village qui est Gordes, et qu'ils voient des "cabanes", nom que les Gordois de souche donnaient encore aux bâtisses en pierre sèche en 1979 ("Je ne comprends pas pourquoi les gens de Saint-Germain-des-Prés les appellent 'bories' alors que nous les avons toujours appelées 'cabanes'", disait le secrétaire de mairie de l'époque).

De même, si le pseudo-ermitage de saint Hermeland à Indret en Loire-Atlantique n'a pas été retenu en 1982 en vue d'une inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (les experts ayant conclu au caractère subactuel de l'intérieur - 19e siècle, à un gros œuvre relativement récent - 300 ou 400 ans, et à un manque total d'intérêt archéologique), il n'en demeure pas moins présenté aux visiteurs comme "ermitage". Du moins, par ce fait même, cette curieuse fabrique mystique est-elle protégée de la destruction.

C'est dire que les mythes ont la vie dure. Les croit-on terrassés qu'ils survivent malgré tout, redressant la tête quelques décennies plus tard. L'actualité nous en fournit un exemple avec l'assimilation des vestiges lithiques d'origine viticole parsemant le plateau des Côtes de Clermont dans le Puy-de-Dôme, à des travaux défensifs des Gaulois contre César à Gergovie, interprétation propagée dans les années 1930 par Maurice Busset, conservateur du musée des beaux-arts de Clermont-Ferrand, reprise dans les années 1970 par le fouilleur Paul Eychart et à nouveau aujourd'hui par diverses associations désireuses d'expulser l'exploitant d'une carrière de basalte qui grignote ce qu'elles croient être les ruines authentiques de Gergovie. Suprême argument : l'effet que l'aménagement du site aurait sur l'image touristique et culturelle de Clermont-Ferrand et de sa région !

Seule une action énergique, menée sur la longue durée, pourrait faire barrage aux "mythes" et à leurs pourvoyeurs : articles de réfutation dans les bulletins de sociétés savantes certes, mais aussi articles dans la presse régionale, interventions écrites auprès des administrations et des municipalités, appels aux chercheurs professionnels pour qu'ils sortent de leur réserve et dénoncent haut et fort les falsifications. Rêvons...

http://www.pierreseche.com/temps_des_saints.html

© Christian Lassure

A lire aussi l'article sur "fonds de cabanes" : :shock::shock:

L'ARCHITECTURE RURALE EN PIERRE SÈCHE FACE À L'IMPOSTURE :

LE MYTHE DESAULLIEN DE LA BORIE CELTIQUE
par Christian Lassure

http://www.pierreseche.com/mythe_Desaulle.html

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Messagede Muskull » Ven 25 Nov, 2005 16:47

Hé bé ! :shock:
Va pas être vendu dans les syndicats d'initiatives estui-là ! :D
Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible.
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Messagede Taliesin » Ven 25 Nov, 2005 19:06

Y a des historiens bretons plus récents que La borderie, non ?

Bernard Tanguy (saint Hervé, Vie et culte) pense que "l'ermitage de saint Hervé date du 11ème siècle.

Pour l'île Lavret, les fouilles de P.R. Giot indique un établissement romain dès le 2ème siècle, aménagé aux 3ème et 4ème siècles, abandonné vers 420. Il fut réoccupé par des Bretons à partir du milieu du 6ème siècle, mais sans qu'on puisse dire qu'il s'agissait de Budoc et de ses moines. Les fameuses cellules sont du 11ème et 12ème siècles. Mais il est possible qu'il y ait eu des cellules primitives. Le nom de l'île, Lavret, en latin Laurea insula, semble bien se rapporter au nom laura ou lavra qui désignait les monastères orientaux dès le 4ème et 5ème siècles. Or, on sait que le christianisme celtique, et notamment irlandais, a été influencé par l'Orient. (la Bretagne des saints et des rois, p. 131-132)
Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
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Messagede ejds » Ven 02 Déc, 2005 12:14

Pierre a écrit:Il n'y a pas de différence entre tuguria et tugurium, l'un est au singulier l'autre au pluriel. Une hutte est un habitat qui n'est composé que d'une toiture, donc sans murs. C'est pour ça que l'abbé Cochet donne le nom de tuguria à des trous qui ne seraient couverts que d'une toiture. Dès que l'habitat comporte des murs le terme latin est "casa". Dans la guerre des Gaules, Jules César qui n'a jamais brillé par sa clarté, parle lui d'aedificia.

Les Gaulois avaient-ils aussi des tuguria, peut-être. Mais compte tenu de la simplicité de ce type d'habitat, c'est archéologiquement indémontrable.


Et avec diaporama pour tous : :shock::roll:

L'habitat gaulois : Les aedificia (fermes gauloises aristocratiques)
Définition

Dans son récit de La Guerre des Gaules, César mentionne à plusieurs reprises les aedificia comme étant les résidences, isolées dans la campagne, de la noblesse gauloise.

César présente ces aedificia comme un type d'habitat, caractéristique de la Gaule, de la Bretagne au Rhin.
Il est significatif que César emploie ce mot sans jamais utiliser le terme de "hutte" (tugurium) ni celui de "chaumière" (casa). Ces aedificia ne sont donc pas de simples habitations isolées, mais des ensembles élaborés. Curieusement, il précise que ces ensembles sont presque tous situés dans les bois "pour se mettre à l'abri des chaleurs de l'été".

Les paysans vous diront que ce n'est pas au milieu des bois (où l'air circule mal) que l'on résiste le mieux à la canicule mais derrière de simples rideaux d'arbres.

Cela incite à penser que ces fermes devaient être cernées de rideaux d'arbres, un peu comme les fermes isolées actuelles de Normandie et de Picardie.

Il y a une cinquantaine d'années, dans la France du Nord, aucun complexe rural isolé antique n'était connu. Quelle apparence pouvaient avoir ces grandes fermes de l'aristocratie terrienne indigène que l'on ne connaissait que par la littérature antique ? Comment pouvait-on espérer les localiser et les identifier d'avion ? C'est l'observation du monde rural moderne qui allait nous mettre sur la voie...

http://www.archeologie-aerienne.culture ... 4b-pg1.htm

Image caractéristique d'une ferme indigène avec son système de grands enclos emboîtés associés à de nombreuses fosses.
Neufmoulin (Somme).



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Aedificia

Messagede frédérique » Dim 04 Déc, 2005 12:54

J'ai lu cela aussi dans l'excelent livre de R. Agache (La Somme pré-romaine et romaine), Selon J. Harmand, il est possible que ce sont les facilités données à la chasse qui aurait conditionné l'implantations des aedificia. Selon nos connaissances, alors que les villae sont elles édifiées sur des terrains riches, on peut trouver des adificia sur terrains pauvres et sur sols crayeux. Mais à mon humble avis, César est soit influencé par sa vision personnelle de l'été romain, soit à manqué de renseignements sur ce coup là et sa description ne concerne pas la France du nord ouest. Il est absurde de prétendre qu'une habitation dans nos contrées puissent s'entourer d'arbres pour se protéger de la chaleur d'été :shock: On recherche à construire les habitations dans les endroits les plus ensoleillés et les moins humides en Normandie (sauf aujourd'hui), Pourquoi les gaulois, nobles de surcroît auraient-ils choisis de s'entourer de forêts, histoires de bien souffrir de l'humidité et du froid, avec un moindre ensoleillement ! Que les aedificia repose sur une exploitation de la forêt assez proche, plausible; qu'elle fut entourée, comme nombre de ferme du pays de talus et d'arbre en coupe vent, possible, mais ce pauvre César n'a jamais passé un hiver en Normandie, ni même un été pour affirmer des choses pareilles! Remarquez, c'est dommage, cela lui aurait peut-être fait passer l'envie de conquérir la Gaule Belge !!! :lol:
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Messagede Pierre » Dim 04 Déc, 2005 13:07

frédérique a écrit:Selon J. Harmand, il est possible que ce sont les facilités données à la chasse qui aurait conditionné l'implantations des aedificia. Selon nos connaissances, alors que les villae sont elles édifiées sur des terrains riches, on peut trouver des adificia sur terrains pauvres et sur sols crayeux.


Pour la chasse ? En tout cas ce n'est pas ce que semble démontrer l'archéologie. Un terrain pauvre peut nourrir une famille ou une communauté. Les terrains riches impliquent surproduction, donc commerce, exportation, alimenter les Romains :wink:

La différence est plutôt : Subsistance / Commerce

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Messagede frédérique » Dim 04 Déc, 2005 20:04

Interessante reflexion effectivement Pierre, qui mérite d'être développée...
Une autre me vient à l'esprit. Quelqu'un aurait il des informations sur l'évolution des climats ? le niveau de la mer était supérieur d'environ 60 cm, si je ne me trompe pas...
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Messagede ejds » Lun 05 Déc, 2005 12:58

frédérique a écrit:J'ai lu cela aussi dans l'excelent livre de R. Agache (La Somme pré-romaine et romaine), Selon J. Harmand, il est possible que ce sont les facilités données à la chasse qui aurait conditionné l'implantations des aedificia. Selon nos connaissances, alors que les villae sont elles édifiées sur des terrains riches, on peut trouver des adificia sur terrains pauvres et sur sols crayeux.


L’histoire de la Somme vue du ciel
En Somme, photographies à l’appui, un site remarquable sur l’archéologie aérienne rondement menée par Roger Agache : :shock::shock:

La Somme pré-romaine

Les prospections aériennes menées dans la Somme ont permis la détection de très nombreux sites de l’Age du Bronze et de l’Age du Fer. Pour l’Age du Bronze, il s’agit essentiellement d’enclos funéraires ou rituels, de formes rondes. Ces cercles entouraient des tumuli, presque tous arasés par les labourages.

A l’Age du Fer qui débute vers 700-800 ans avant notre ère, ces enclos persistent, mais deviennent carrés, surtout à la fin de l’indépendance gauloise. Certains sont, ou deviennent, de petits temples.

Ces anciens enclos rituels, ronds ou carrés, ils sont révélés par la différence de couleur des cultures. A l’emplacement des fossés, l’humidité plus importante, permet aux céréales de pousser plus vite et plus haut : elles ont alors tendance à se coucher après un orage comme si elles avaient été piétinées. Les paysans ont depuis longtemps observé ce phénomène qui se produit toujours au même endroit. Ils considéraient souvent qu’il s’agissait d’un lieu de sabbat ou de danses de fées : folklore et toponymie en font foi encore.

Neufmoulin (Somme)
Tôt le matin, de fugitives traces différentielles d’humidité sur sols nus, après les labours, révèlent la position d’un ensemble complexe de fosses et de fossés comblés : ferme indigène et cercle rituel.

http://www.somme-tourisme.com/fr/decouv ... rienne.asp


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