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Le musicien

Déposez vos questions/remarques sur ce forum consacré aux connaissances actuelles concernant les Celtes...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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79 messages • Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6

Messagede lopi » Jeu 28 Avr, 2005 18:08

Oui Snorri, je n'ai pas été très précis, et tu pourras me reprendre...
Je voulais juste dire que dans le domaine celtique plusieurs sources nous indiquent cette préoccupation qu'est la vue, la vision.
A+
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Mnémé

Messagede ejds » Sam 30 Avr, 2005 23:30

Mémoire de la musique, musiques des mondes
lopi a écrit:La musique avait, chez les Celtes, de redoutables pouvoirs. Seuls les instruments à cordes (lyre, harpe), permettaient d'obtenir les effets escomptés ; les instruments à vent et les instruments à percussion n'étaient là que pour les divertissements.
Tout bon harpiste pouvait jouer les trois airs : celui du sommeil, celui du sourire, celui de la tristesse.


Musique aux sons cristallins, faite de soubresauts, expression de tensions et d’aspirations, la harpe relie le ciel et la terre.
Les héros des Eddas veulent être brûlés avec une harpe à leur côté sur leur bûcher funèbre : elle les conduira vers l’autre-monde : :shock:

Harpe
C’est l’instrument traditionnel par excellence, en opposition aux instruments à vent (cornemuse) ou à percussion (tambour). Ses cordes sont le plus souvent en boyau de lynx.

On connaît plusieurs sortes de harpes qui se ramènent essentiellement à deux types : la petite harpe, espèce de cithare facilement transportable, et la grande harpe de cérémonie.

C’est à la harpe que les dieux ou les messagères des pays du Nord jouent le mode de sommeil, qui endort irrésistiblement ceux qui l’entendent, au risque parfois de les faire passer dans l’au-delà.

O’Curry - Manners and Customs of the Ancient Irish, 3, 212-409;
Ogam-Tradition Celtique, 18, 326-329.

De la muse à la musique
Et les Muses nous rappellent qu’elles étaient à l'origine au nombre de trois. Elles s'appelaient dit-on Mnémé (la Mémoire), Aoedé (le Chant) et Mélété (la Pratique) et étaient identifiées à la musique et à la littérature. Leur nombre s'étendra ensuite à d’autres domaines tels l'histoire, la philosophie, l'astronomie…
Chantres, bardes et autres poètes leur attribueront leur inspiration et invoqueront leur aide.
Le nom de la Muse Mnémé (la Mémoire) nous rappelle aussi que ces premiers harpeurs conteurs, rhapsodieurs itinérants de chants épiques, diseurs ou refabricateurs de fables et de légendes, ne possédaient pas de livres : :? :shock:

Musique
La musique traditionnelle celtique se joue à la harpe et non avec des instruments à vent (cornemuse) qui sont réservées à la guerre ou à la récréation. Tout bon harpiste était capable de jouer suivant trois modes : le mode du sommeil, le mode du sourire et le mode de la lamentation.
Ils rappellent, sans toutefois constituer une correspondance exacte, les trois modes de la musique grecque archaïque : le lydien dolent et funèbre, le dorien viril et belliqueux, le phrygien enthousiaste et bacchique.

Le mode du sommeil ressortit à l’Autre Monde : c’est la musique des dieux qui endorment magiquement les vivants; c’est aussi celle du gens du sid et de leurs messagères, venant sous toutes forme humaine ou sous forme de cygnes.

Les cygnes en lesquels ont été changés les enfants de Lir chantent une musique divine qui charment les Irlandais qui l’entendent.

Ogam-Tradition Celtique, 18, 326-329;
Charbonneau-Lassay, 545-547.

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Messagede Snorri » Lun 02 Mai, 2005 9:34

lopi a écrit:Odin est le sage, le mage, le roi des dieux.


Odhinn est plus que le sage, mage ou roi des dieux. Il est à la source de la connaissance. Il se pendit par les pieds à Yggdrasil et s'est transpercé d'une lance afin de découvrir le secret des runes.

D'ailleurs, lors du Ragnarök, Odhinn ne mourra pas puiqu'il est déjà mort lors de cette expérience.

lopi a écrit:Il est armé : un javelot nommé Gungne qui ne manque jamais son but.


La lance s'appelle Gungnir. Elle lui fût donnée par Loki et fabriquée par un nain s'appelant Dvalin.

lopi a écrit:Il est bagué : un anneau nommé Draupne, dont s'égouttent toutes les neuf nuits huit autres anneaux tout aussi splendides.


L'anneau s'appelle Draupnir.

lopi a écrit:Il est borgne. Odin a donné le deuxième en gage au géant Mime dans sa jeunesse, pour avoir le droit de boire à la source de la sagesse que ce colosse est chargé de garder - Plus tard, Mime sera décapité, mais Odin retrouvera le crâne sanglant du jotun et le frottera d'herbes médicinales. Les yeux s'ouvriront aussitôt et la bouche pourra à nouveau former des mots. La tête de Mime sera dès lors l'un des meilleurs conseillers d'Odin...


C'est plus complexe. Afin de sceller la paix entre les dieux Vanes et les dieux Ases, il fût proposé un échange de dieux. Mimir étant très intelligent, il fût décapité par Thor (si j'ai bonne mémoire, je vérifierai au soir). Sa tête fût embaûmée et placée à côté de la fontaine qui se trouve au pied d'Yggdrasil. Odhinn lui pose des questions afin d'agrandir son savoir mais pour ce faire il a dû donner en gage un de ses yeux.

lopi a écrit:Il aime les animaux : il a un beau cheval Sleipnir à huit jambes et aussi deux corbeaux (Hugin et Munin et non pas Heckle et Jeckle) qui partent chaque matin survoler le monde et reviennent le soir lui rapporter ce qui s'est passé.


Sleipnir est le fils de Loki (transformé en jument) et du cheval d'un géant. Le géant devait construire Asgard en un hiver. Si il gagnait, il obtenait Freya. Il fût aidé par la force extraordinaire de son cheval. Afin de le faire perdre, les dieux demandèrent à Loki de trouver une solution. En effet, c'est Loki qui avait proposé aux dieux de demander au géant de bâtir leur place.

Hugin (Conscience) et Munin (Mémoire) sont en effet ses 'yeux' à travers le monde.

lopi a écrit:Les héros des Eddas veulent être brûlés avec une harpe à leur côté sur leur bûcher funèbre : elle les conduira vers l’autre-monde :


Ah ... Première fois que j'entends ca ... Tu me dire d'où tu tires cette information ?
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Messagede lopi » Lun 02 Mai, 2005 9:42

lopi a écrit:
Les héros des Eddas veulent être brûlés avec une harpe à leur côté sur leur bûcher funèbre : elle les conduira vers l’autre-monde :


Ah ... Première fois que j'entends ca ... Tu me dire d'où tu tires cette information ?


moi pas dit ça :shock: , e expliques-nous...
pourtant pas compliqué de faire une tite harpe : à la Hermes : une tortue, des bouts de tripes de vaches, et hop, chacun sa harpe
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Messagede Snorri » Lun 02 Mai, 2005 9:59

Sorry, un copié-collé non corrigé .. c'est le dernier message de ejds ...

Par contre, faire une harpe à base de tortue c'est bien et facile, sauf en Scandinavie .. Il n'y a pas de tortues sous leurs latitudes ...
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Scop

Messagede ejds » Lun 02 Mai, 2005 10:36

Ha ! Je crois que j’ai des dons de ventriloque ! :lol:

La magie des livres : :shock: :shock:

http://laurent.femenias.free.fr/biblio_livres.htm

L'Edda, de Snorri Sturluson :
ou la grande somme de la mythologie nordique, rédigée en vieil islandais au début du XIIIème siècle par l'historien Snorri Sturluson. Si vous aimez la mythologie, il serait bien dommage de vous limiter à la très (trop ?) connue mythologie gréco-romaine.

L'Edda, avec son mythe de la création du monde et ses récits hauts en couleur, n'a en effet rien à lui envier. Et ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler de Thor, Odin ou Loki ! Les dieux ici sont également aventureux et querelleurs ! Et tandis que le drame du monde se fait de plus en plus présent au fil de l'ouvrage, vous verrez peu à peu se profiler le fameux Crépuscule des dieux.

Venez goûter à la source de la mythologie scandinave et vous en sortirez forcément dépaysé et émerveillé. Et si vous n'en avez pas assez du texte de Snorri, lisez aussi les splendides poèmes eddiques et autres Sagas (comme la célèbre Völsunga) qui composent l'Edda poétique !

"Je sais qu'il est un frêne
Appelé Yggdrasil,
Arbre altier, sacré,
De blanche boue aspergé.
De là viennent les gouttes de rosée
Qui tombent dans les vallées.
Toujours vert, il se dresse
Au-dessus de la source d'Urd."



Peer Gynt, d'Ibsen : Tout le monde connaît bien sûr la (superbe !) musique de Grieg illustrant cette pièce. Beaucoup moins nombreux en revanche sont ceux qui ont lu le livre d'Ibsen. Et c'est bien dommage ! Car pour quiconque intéressé par la matière du Nord (ici la Norvège), il s'agit d'une œuvre remarquable et qui ne connaît guère d'égal.

Le héros, certes, n'en est pas vraiment un : menteur, hâbleur et lâche... mais étrangement attachant malgré tout. Et il rencontre au fil de l'histoire une incroyable galerie de personnages pour le moins bizarres.
La bizarrerie est justement ce qui fait le charme de ce livre qui procure en tout cas un agréable sentiment de dépaysement. On ne s'ennuie d'ailleurs pas une seconde avec Peer qui n'a de cesse de parcourir le vaste monde.
Voilà comment l'on passe du folklore norvégien aux terres africaines par exemple !

"Voici un point de vue. Où est le prochain ?
... Il faut tout essayer et choisir le meilleur. C'est ce que j'ai fait..."



Beowulf : 'Hwæt!' Ecoutez l'histoire de Beowulf, héros scandinave légendaire et sauveur de son peuple, telle qu'elle nous est contée dans ce long et très ancien poème anglo-saxon du VIIIème siècle écrit en vers allitératifs.

Hauts faits d'armes du héros, lutte contre le monstre Grendel, sa mère et un dragon cracheur de feu, il faut pour apprécier pleinement ce texte (et à défaut de comprendre l'ancien anglais) se laisser transporter dans un passé lointain lorsque le scop (barde) chantait accompagné de sa harpe les luttes des hommes, leurs douleurs et leur courage ; tout cela avec à la fois force et mélancolie.

Tolkien était l'un des plus éminents spécialistes de ce poème qu'il admirait beaucoup et dont il n'a eu de cesse de montrer la grandeur et l'intérêt littéraire (voir notamment son essai intitulé 'Beowul: The monsters and the critics').

http://laurent.femenias.free.fr/biblio_livres.htm


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Messagede metig » Mar 03 Mai, 2005 17:24

Ouaaaouh, eh bien, merci beaucoup !

Bien sûr, la plupart des infos sont hypothétiques mais le travail que je fais aussi, alors ;)

Je sais maintenant où je peux puiser les bonnes informations.

En fait j'avais lu quelque part que le statut de druide était réservé aux hommes, je ne me souviens pas de la source exacte mais ça devait être une erreur (ou peut-être une vision réductrice ?) vu ce que vous m'apprenez sur le statut de la femme.

En fait j'ai de nombreuses questions de culture et histoire à vous posez, je pourrais faire un sujet commun mais je ne sais comment l'intituler et en plus les thèmes que je vais aborder sont différenciés et pourraient faire de bons sujets de discussions. Je vais réfléchir à tout ça...

En attendant, merci encore !
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Messagede Snorri » Mar 03 Mai, 2005 17:46

Mímir
Selon 'Héros et Dieux du Nord' de R. Boyer

Ce géant - ou ce dieu Ase ? - garde une source (ou un puits) situés au pied du grand arbre cosmique Yggdrasil, à laquelle il boit chaque jour pour acquérir la connaissance de toutes choses.

Un autre mythe précise que, à l'issue de la Bataille fondamentale, il fût donné en otage aux Vanes par les Ases, avec Hoenir, en échange de Kvasir; Hoenir découvre que Mùimir sait tout, et le consulte donc à chaque fois qu'il se trouve dans une situation embarassante. Les Vanes s'en aperçoivent, décapitent Mímir et envoient sa tête aux Ases. Mais Ódinn embaume sa tête à l'aide de plantes magiques, et c'est elle qui le tient au courant de tout ce qu'il estime avoir besoin de savoir.

Il semble que ce mythe soit d'origine celtique.
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Preder

Messagede ejds » Mer 04 Mai, 2005 22:47

Les passeurs de mémoire ou la mémoire des mots
On peut être surpris de cette soi-disante « mémoire haut de gamme et phénoménale » des bardes, capables dit’on de réciter des dizaines de récits, et ce, sans que personne ne puisse les contredire.
D’ailleurs comment mettre en doute des jours, des années, des générations plus tard, quand on ne connaît pas le texte original, non conservé par écrit, de ce hucheur solitaire, crieur itinérant venu d’on ne sait d’où, au colporteur inventeur de nouvelles, du scop chansonnier, compositeur de ritournelles ou du scalde trouvère, petit conteur du temps mais grand jongleur de souvenirs, qu’on on a soi-même la mémoire qui flanche ?!! :? :shock:

Du récit au chant répété, l’inspiration, insaisissable comme des volutes de fumée, s’invite parfois au rendez-vous du soir en lettre enflammée :

Preder
Toute seule ! – comme tous les soirs – la maison paisible.
Toute seule avec le poids de mes pensées
Mes pensées qui cherchent un chant par où s’élever
Et s’ouvrir.


Méditation…

J’écoute. J’entends :

La voix du feu : mon complice de tous les soirs.
Et je n’ai pas encore réussi
A comprendre sa langue :
Aucun son ne se ressemble.
Parfois, c’est comme une prière : prière du foyer
autel sacré de la maison.
Parfois il me semble que c’est un chant.
Parfois un gémissement. Ou un murmure. Une plainte…
Sa fumée épaisse et bleue s’élève comme un encens
Par le conduit noir de la cheminée,
Pour se perdre dans la nuit noire.
Détonations riches du châtaigner ou du peuplier
Qui lâchent des étincelles qui sont comme des étoiles.
Les flammes bleues du saule sec jaillissent
hautes et joyeuses.
Les flammes mordorées du hêtre comme rayon de soleil
qui dansent, dansent en chantant.

Symboles de nos idées qui changent chaque jour.

Durer. Le cœur du chêne réduit en braises rouges
reste en vie jusqu’au jour, enseveli dans la cendre…

– La foi des Celtes en leur Destin
durera-t-elle jusqu’au matin ?


Méditation…

Anjela Duval, la muse poétesse, née paysanne.
25 a viz Here 1964

Texte en breton :

http://www.breizh.net/anjela/barzhonegou/69.php

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Lyre

Messagede ejds » Dim 15 Mai, 2005 19:05

Les musiciens dans l'Antiquité

Historienne et musicienne, Annie Bélis a tiré la matière de cet ouvrage de sa connaissance théorique de la musique ancienne, de sa pratique de directrice d'un ensemble musical. Dans l'Antiquité, aucune activité ne pouvait se passer de musique. Celle-ci imprégnait la civilisation grecque de part en part : à moins de passer pour un ignorant, un citoyen athénien du siècle de Périclès devait savoir chanter et toucher de la lyre. Des récitals, mais aussi des concours et de véritables joutes réunissaient les artistes devant un public nombreux et passionné.

Après avoir longtemps imité le modèle grec, le monde romain a lui aussi fini par accorder, à sa manière, une large place à cet art. Tout un monde se développait autour de la musique. Essentiellement masculin (seules les courtisanes peuvent être qualifiées de musiciennes professionnelles en Grèce et à Rome), il se déclinait en strates bien distinctes : les musiciens itinérants ne fréquentaient pas les virtuoses, proches des hautes sphères du pouvoir et de leurs intrigues. Pour la première fois, la vie des musiciens de l'Antiquité est ici retracée dans ses détails concrets quant au maniement des instruments ou aux techniques de chant, et dans ses aspects plus généraux quant à leur carrière ou leur place dans la société.

http://boutique.info-grece.com/product_ ... ts_id/4127

Les musiciens dans l'Antiquité
Annie Bélis, Editions Hachette, collection La vie quotidienne, 1999.

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Messagede metig » Ven 20 Mai, 2005 21:40

Taliesin a écrit:Demat deoc'h ! :D

Metig, il faudrait que tu jettes un oeil sur "Les druides" de Guyonvarc'h-Le Roux.

Bien sûr que les femmes pouvaient êtres bardes et musiciennes !

"La société celtique a toujours réservé à la femme une place honorable et, dans les meilleurs morceaux des cycles irlandais, mythologiques et épiques, là où la saveur païenne est la plus forte, la poétesse ou la druiddes - qui sont uniquement des prophétesses - sont des figures familières." GLR, Les Druides, p. 41


Je hem... il y avait vraiment des femmes-druides ? C'est très curieux, je suis persuadée d'avoir lu quelque part que le statut était réservé aux hommes !
Apparemment elles avaient donc accès à certains de ces attributs (prophétisation etc) mais les appelait-on vraiment des druides si elles ne faisaient pas vraiment la profession ?
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Messagede Taliesin » Sam 21 Mai, 2005 9:29

Mont a ra Metig ?

Druide est un terme générique, mais il y trois catégories de druides :

1 - théologien, explication et commentaire des doctrines sacrées, justice, ensignement, surveillance du pouvoir politique.
2 - barde ou poète, historien et généalogiste, musicien
3 - devin, médecin

La femme-poète est la banfile
La femme-devin est la banfaith - la prédiction était la seule fonction sacerdotale accessible aux femmes.

Les femmes n'avaient pas accès à la première catégorie.

Le problème, c'est que très souvent, on utilise le terme "druide" pour désigner seulement cette première catégorie, et bien sûr, dans ce cas, il n'y a pas de femmes-druides.
Mais, en fait, le mot "druide" désignait l'ensemble de la classe sacerdotale, c'est-à-dire l'ensemble des trois fonctions ci-dessus.

Il pouvait donc y avoir des femmes-druides, mais c'étaient uniquement des poétesses et des prophétesses.

J'espère que c'est plus clair maintenant.
Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
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Messagede metig » Sam 21 Mai, 2005 21:41

Mat tre.

Oui c'est beaucoup mieux ;)

Je sais quelle fonctions leur donner maintenant, dans mon petit village. Merci !
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Messagede Muskull » Dim 22 Mai, 2005 5:51

Bonjour :)

1 - théologien, explication et commentaire des doctrines sacrées, justice, ensignement, surveillance du pouvoir politique.
2 - barde ou poète, historien et généalogiste, musicien
3 - devin, médecin


Les études druidiques commençaient par l'apprentissage de milliers de vers contenant tous les aspects de leur tradition. Nous pouvons en avoir une idée dans les triades galloises, c'était aussi très certainement l'apprentissage de la "langue sacrée".
Il est généralement admis que le premier "grade" druidique était celui de barde ou file. C'est à dire une personne ayant mémorisé un corpus suffisant de la tradition pour pouvoir l'utiliser dans des "compositions" personnelles. Ces compositions permettant aussi à ses anciens et mentors de "voir où il/elle en était"...
La deuxième étape était l'application de cette connaissance au vivant. Détecter quand l'équilibre était rompu et comment le rétablir ; médecine de l'âme et du corps, rétablissement du lien avec le divin, rites...
La prophétie ou la divination sont de cette ordre. Si l'on signale que les évènements vont conduire à telle situation néfaste, on stigmatise les consciences et cela permet une "rectification".
La maîtrise de cette science permettait l'enseignement.

Nous voyons que la graduation de ces études est un peu artificielle car, par exemple, l'enseignant peu utiliser la composition et la "médecine" pour parvenir à son but et un "poète" efficace se doit de maîtriser la "science".

Tout le monde semble d'accord sur le fait que les femmes avaient accès à l'enseignement, du moins les femmes de la famille d'un "haut" druide, ce qui concorde avec le droit celtique.
On leur accorde généralement le droit de pratiquer la médecine, hormi la médecine sanglante (chirurgie)...
On ne leur accorde pas le droit de pratiquer le sacrifice, sanglant également, car l'oblation étant également un sacrifice, est signalée dans les mythes (présentation de la coupe).
Je suis assez dubitatif quant à la réalité d'un tel interdit car dans le droit celtique les femmes pouvaient se battre, donc verser le sang. Il n'y a pas non plus dans les mythes (n'en déplaise à Pan :wink: ) d'indicateur fort dans le monde celtique d'un interdit sur le sang menstruel comme il existe dans le monde méditerranéen.

Ce qui est attesté par contre est leur accès à la "magie" de l'eau et du feu (Mona) même s'il s'agit d'un rituel guerrier...
Il n'y a pas loin de la fontaine guérisseuse (eau et plantes) au chaudron et à la coupe d'union et de souveraineté. Les femmes donnaient une forme d'initiation guerrière et plusieurs textes les signalent "gardiennes" de la tradition.
Ont-elles été reléguées à un rôle secondaire par l'aspect sociétal patriarcal de la culture celtique comme le signale M. Gimbutas ?
Il est très difficile de répondre... :?
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Messagede Snorri » Dim 22 Mai, 2005 8:34

La religion germanique (qui est aussi IE) possède un interdit pour les femmes. Elles ne peuvent pratiquer que la divination...
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