Indiens et Celtes, beaucoup de similitudes

[Marcovix]

Quand tous les arbres auront été abattus, le dernier animal tué, le dernier poisson pêché, la dernière goutte souillée...
Alors l'homme s'apercevra enfin que l'argent ne se mange pas .
Proverbe Creek Tribu de la région des grands lacs

[Sedullos]

Salut,

Des similitudes ?

Je vais prendre deux exemples de notices biographiques fictives et anonymes

- Un guerrier du peuple des Abenaki, de langue algonquine, né vers 1730, au Canada.

Il boit de l'eau et plus rarement des boissons alcoolisées. Il mange du maïs, des courges, un peu de gibier et de porc salé, fume du tabac.

Il est armé d'un mousquet à silex de fabrication française (Saint Etienne ? , avec une corne à poudre et un sac de balles, d'un couteau à scalper et d'un tomahawk, pourvus tous les deux d'une lame en acier de fabrication européenne. Ses vêtements sont en peau et en tissu.

Il connaît quelques mots de français, respecte ses ancêtres et a été baptisé.

Il participe au siège du Fort William Henry et, sous l'effet déplorable des boissons alcoolisées, au massacre des Anglais malgré la reddition du fort et la protection accordée par le Marquis de Montcalm, le 9 août 1757. Il meurt sur les plaines d'Abraham devant Québec le 13 septembre 1759, transpercé par une baionnette anglaise.

- Un cavalier du peuple des Eduens, de langue gauloise, né vers 75 av. J.-C, quelque part dans l'actuelle Bourgogne.

Il boit de l'eau, du lait, de la bière et du vin, mange du froment, de l'orge, de l'épeautre, du porc salé, du boeuf et un peu de gibier.

Ses vêtements sont tissés pour l'essentiel. Son grand manteau, la sayon, est un vêtement de prix de même que son torque, il arbore en plus un bracelet et une amulette.

Il est équipé d'une lance, d'un bouclier de cavalier, d'une longue épée à fourreau de fer, d'un casque et d'une cotte de maille.

Le couteau qu'il porte à la ceinture lui sert pour manger.

Il possède un cheval, avec selle à cornes, harnachement et phalères et porte des éperons.

Il connaît quelques mots de latin, respecte ses ancêtres et vénère les dieux des Eduens.

Il sert dans la cavalerie privée de Dumnorix, participe à divers combats avec et contre César.

Il fait partie du contingent éduen de l'armée de secours envoyé à Alesia et parvient à s'échapper pour rejoindre le territoire éduen.

Il accompagnera l'armée de César en Espagne pendant la guerre civile contre Pompée. On perd sa trace ensuite.

J'aime beaucoup Tolkien. Lorsqu'on demandait à celui-ci s'il n'y avait pas des similitudes entre l'anneau des Nibelungen et l'anneau de pouvoir de Sauron, il répondait "les deux anneaux sont ronds !"

[Kambonemos]

Bonjour,

Il est fort peu probable qu'un mercenaire gaulois ou galate ait partagé le même détachement au sujet de l'or ou de l'argent que celui exprimé par le proverbe creek... Une similitude tout de même, c'est la vision romantique que l'on a des Amérindiens et des Gaulois : le bon sauvage et l'honnête homme, l'un dénué de vices et l'autre franc comme du bon pain... Comme l'a laissé entendre Sedullos, les Français sont passés par là, et bon nombre d'Indiens ont du sang français, des noms français, et du même coup peut-être un peu de chromosomes gaulois (va savoir).

A+

[Sedullos]

Salut,

Halte-là, mon Abenaki est seulement baptisé !

Le problème des discours des Indiens, c'est qu'ils sont tous postérieurs au début de la colonisation européenne et pour cause.

De même un phénomène religieux comme la danse des esprits = ghost dance initiée par un chaman paiute pourrait trouver sa source dans le spiritisme importé d'Europe et aura pour principale conséquence l'assassinat du Sioux Sitting Bull par des policiers sioux et le massacre de Wounded Knee.

Par contre force est de reconnaître qu'il y avait de fortes affinités entre les Français et les Amérindiens du Canada qui a peu existé sinon jamais existé avec les Anglais et les Espagnols. Pour les Hollandais et les Suédois, je ne sais pas.

Il y a eu sur une très courte période une république des métis, les Bois-Brûlé à la fin du XIXe siècle, vite liquidée par les Habits Rouges.

[Sedullos]

Mes 2 fiches mettaient en évidence des phénomènes d'acculturation ou de non acculturation.

Le cavalier gaulois conservait ses armes traditionnelles qui allaient d'ailleurs équiper en série la cavalerie romaine.

Le guerrier algonquin abandonnait ses armes traditionnelles pour celles des Blancs.

Je suis d'accord avec toi, sur l'aspect romantique de l'image des Amérindiens et des Gaulois.

On oublie que les premiers, en l'espèce les Sioux pouvaient crâmer des hectares de prairie pour frire des soldats US et les seconds en Lorraine pouvaient déboiser des hectares pour exploiter le sel.