Bon, jour
à tous!
Depuis hier
, je vous ai préparé un petit
mémoirte sur le calendrier, avec un p tout petit peuy d'alchimie
Mais lisez tout , vous allez voir c'est très interessant , même, si c'est un peu long (excuses moi Sedullos
) mais j'étais obligé d'être le plus complet possible!
C'est parti:
Au XIIe siècle, le mot planète est emprunté au latin planeta, lui-même repris du grec planètes, planètes dans l'expression planètes asteres désignant les astres qu'on observait, mobiles, sur la toile de fond fixe des étoiles, nommées, elles, aplaneis. Le mot est dérivé de planasthai "errer çà et là", "être incertain, flottant" ; il désigne en grec un voyageur, un vagabond, voire des fièvres intermittentes. L'astronomie ancienne dénombrait sept planètes : Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.
C'est au XVIIe siècle que le mot planète prend son sens actuel : " Corps céleste gravitant autour du soleil. " Fontenelle, en 1686, commente l'exclusion du Soleil et l'entrée de la Terre dans le système planétaire. C'est seulement à l'époque moderne qu'ont été découvertes les planètes les plus éloignées du soleil. Daniel Kunth rappelle qu’ Uranus découverte au télescope par Herschel en 1781, Neptune par les calculs de Le Verrier et d'Adams en 1846. Ces savants calculs avaient frappé les imaginations .
Pluton que découvre en 1915 Percival Lowell, également par le calcul, ne fut photographié qu'en 1930 par Tombaugh. Il est intéressant de constater que les nouvelles appellations ont conservé la référence à la mythologie gréco-latine, tout en les associant éventuellement aux initiales du découvreur (P. L. pour Pluton).
Après le passage de " astre errant " à " qui tourne autour du soleil " puis à " qui tourne autour d'un astre ", (" Jeunes planètes, vieilles étoiles " est un titre de La Recherche de mai 1998), on assiste depuis quelque temps à l'extension de l'usage du mot planète.:
Le sens du mot planète a ainsi dérivé de " astre errant " à " qui tourne autour du Soleil " pour s'étendre à " qui tourne autour d'un astre en général ". Plus récemment, et parallèlement, il se rétrécit à " notre monde, la Terre, vu dans son ensemble ", et à " monde particulier ".
Pour désigner leurs planètes les Romains se sont servi des noms de leurs divinités. Nous en avons hérité. Mais les mêmes mots ont été repris pour désigner d'autres réalités. On voit ainsi, au cours des siècles, du monde antique à l'époque médiévale, se constituer un réseau sémantique : les mêmes termes sont utilisés pour désigner
1. Des divinités romaines
2. Les planètes
3. Des métaux et leurs composés
4. Les jours de la semaine
Divines planètes
A l'époque de Pythagore (VIe siècle av. J.-C.), les planètes n'étaient pas associées à des divinités :
- Mars était Pyroïs, le brûlant
- Mercure était Stilbon, celui qui brille
- Jupiter était Phaéton, le scintillant
- Vénus était connue comme Hesperos (Vesper en latin), celle du soir, ou Eosphoros, celle qui amène l'aube, ou encore Phosphoros, celle qui porte la lumière, (calqué en latin par Lucifer, le porteur de lumière).
- Saturne était Phaéton, celui qui brille
Vénus avait deux noms parce que cette planète pouvait être vue deux fois chaque jour. Une fois le soir (Hesperos) et une fois le matin (Phosphoros ou Eosphoros).
On croyait qu'il s'agissait de deux corps célestes différents. Pythagore fut le premier à proposer de ne voir qu'un seul corps céleste dans ces deux apparitions. Il est remarquable que tous ces noms fassent référence à la lumière, à la chaleur ou à la couleur.
Mercure était le brillant ou l'étincelant parce qu'il accompagnait toujours le Soleil et était conçu comme une sorte d'étincelle qui s'en était détachée.
Mars le brûlant à cause de sa couleur rouge. Jupiter le scintillant parce qu'il brillait la nuit quand la brillante Vénus n'était pas visible. à Babylone déjà, on nommait les planètes d'après leur couleur et leur éclat.
C'est Aristote (IVe siècle av. J.-C.), qui utilisa les noms de la mythologie pour nommer les cinq planètes proprement dites. Et lorsque les Grecs réalisèrent que Vénus était un seul corps céleste, ils l'appelèrent Aphrodite, nom que l'on retrouve dans les écrits d'Aristote aussi bien que dans ceux de son maître Platon.