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Ad-sallu-ta

MessagePosté: Sam 26 Mar, 2016 22:37
de Matrix
Bonjour
je n'arrive pas à avoir des infos sur la déesse Ad-salluta (mais mentionnée sur le web parfois en Ad-sullata), parèdre de Savo (Savus = rivière Save en Slovénie)
Il y a 9 (?) inscriptions votives trouvées à peu près dans la même région si j'en juge ces documents :

www.dlib.si/stream/URN:NBN:SI:doc-2F9RTIOX/.../PDF en anglais

iza.zrc-sazu.si/pdf/Adsalluta_Sasel_Kos.pdf à peu près le même en espagnol

Delamarre noms de personnes Celtiques p.231 extrait une racine Sallu- qu'on retrouve dans le n‎oms Sallu-bianus, Sallu-mas, Salluca, Salludius, Sallurus, Sallusius, Sallutius, Salluvius et aussi des Salluvii ..je rajouterai la ville de Salluntum (Danilovgrad ? en Dalmatie)

Delamarre termine par : peut être à rattacher aussi avec le gentilice latin Sallustius si Sallu-sth-o-

Si la celticité du théonyme est assurée, je pense à une segmentation comme Ro-smer-ta > la très généreuse/pourvoyeuse
Ad-sallu-ta > celle qui (....?)/La très....

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Lun 28 Mar, 2016 18:43
de Matrix
Est ce qu'on peut rapprocher Ad-salluta d'une racine IE Sal- qu'on retrouve dans les hydronymes et qui désigne une eau sombre voire dans les toponymes de Salio-canos et Salio-clita
Ad-Saliuta>Ad-salluta
le double ll fait difficuté :cry:

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Mar 29 Mar, 2016 10:33
de etnos
Les rivières Sal-antia et Sal-era n’ont pas de U. C’est le LL et surtout le U qui empêchent Delamarre de voir Sal- (racine hydronymique ou sel) dans Sallu.

ie *Sol(e)uo, entier > latin Salus/Salutis, Salvus, Salvio, intact, sain et sauf, être en bonne santé…
Ie *Sol(e)uo, entier > latin Sollus/Solidus, seul, unique
ie *Sol(e)uo, entier > gaulois Salan, en bonne santé, bien portant, salubre, qui guérit, qui rend la santé ; irl. Slan.

Hypothèse : l’ie *Sol(e)uo aurait donné aussi le gaulois Salv-/Sallu-
Contre : cela ferait deux mots de même racine pour dire la même chose. Toujours le double LL.
Pour : Comme le latin a 2 racines sœurs Salus/Salvus et Sollus (archaïque), le gaulois aurait 2 variantes de la même racine Sal-an et Salv/Sallu-. S’agissant de la même évolution Sal-v > gaul. Sallu, et lat Sollu, le gaulois Sallu- voudrait dire entier au sens de seul, unique ? Cela donnerait :

Sallustius, Sallu-stho, celui qui se tient unique (latin)
Salluvi, les Uniques
Sallu-mas, qui a la faveur d’être unique, complètement unique
Sallu-bianus, qui est entièrement vivant
Ad-sallu-ta, l’entièrement unique, éventuellement <*Ad-sallu-sta, celle qui se tient entièrement unique

Si Adsalluta et Savo sont parèdres, il y a des chances que Savo soit de la première forme de la même racine, de forme équivalente au latin salvus, mais pas de même sens, celui-ci étant pris par Salan. Soit :
*Salav-, *Salv- unique > Savo, celui qui est unique

Adsalluta et Savo seraient deux divinités plutôt « seules, uniques » que « en bonne santé ».

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Mar 29 Mar, 2016 23:26
de Matrix
Merci Etnos
Sal- le fait bien :s45:

Je ne sais que penser également

Adsalluta = etymologie Pannonienne
J'ai pris contact avec l'auteur de la doc en pdf dont j'ai mis le lien qui penchait pour une origine Pannonienne :?:
Il existe une ville Savo/Savonis en Ligurie > Savona sur la Méditéranée > donc en rapport avec l'eau, je ne sais pas is on peut rattacher cette racine avec Savara > Sèvres du nom du cours qui la traverse
Je me demande si les dédicants ne demandaient pas aux divinités Savo et Adsalluta un passage tranquille afin qu'ils soient en sécurité pendant leur traversée ?
Ad-sal-luta, pourrait alors désigner une rivière une rivière colérique > Lutu- ? Mais c'est tirer par les cheveux et très Sal-ement amené :s45:

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Mer 30 Mar, 2016 16:35
de etnos
Pannonie : Illyriens-Ligures envahis par les Celtes et Boiens au IV° s. av JC.
Norique : Illyriens-Vénètes, puis royaume celtique au II° s av JC avec Boiens et Taurisques.

Oui, l’origine *Salvos > Savo ne va pas pour la Save, Savo, Sauos (Strabon). En Gaule, cela devrait donner Sauv- ? La racine hydronymique Sav- est multirégionale et multiforme (ancienne ?) : avec -a, -ara, –onna, -aronna, -enna, -arenna, -arinca, -assa, -ania.

De *Souos, sève (Krahe, 1964), vx. ht. all. sou, "sève", lat. sapa, vin cuit (Gaffiot), à l’origine « suc, sève » (A. Rey).
De Sava, racine probablement préceltique, veille-européenne (Delamarre, NL, p 231).
Traduction sans garantie, Kobler, IEW, vol III, p 880 : ie « Sap-, Sab-, avoir du gout, appréhender par les sens. 1. Sap-, dont les goûts sont poison. Lat sapio, avoir du gout, sapa, vin cuit ; isl. Sefi, sens, Safi, sève d’arbre ; *Safan, sève des arbres. 2. Sab : illyr ? Sabaium, bière ; nbx noms en Italie, Sabätis (Campanie), Vada Sabatla (Ligurie) ; celtique (Venète ?) Sabis (Belgique) ; jus, bouillon ; allemand Saft, jus ».

S’il faut conclure provisoirement, se limiter à une déesse boïenne-taurisque Adsalluta (de *Sallu, « unique ? »), accouplée à un dieu précédent de l’eau, Savo, d’origine illyrienne-vénète, dont le nom colporterait l’image de la sève = eau/arbre = terre/ciel (bois sacré ?).

Vu : « Selon Alfred Holder, Alt-Celtischer Sprachschatz, vol. 1, Adsalluta serait la forme antique d'Essylt », tandis que Delamarre propose *Ad-sil-tia (de Silos, grain).

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Jeu 31 Mar, 2016 17:01
de Matrix
Merci Etnos
Je viens de me rendre compte de l'existence des SALLENTINI (Salentini) apparemment faisant partie des Messapiens de Calabre (> origine Illyrienne ?). Les Sallentini demeuraient sur la péninsule de Salento vers Lecce donc.
Je n'ai trouvé nulle part une explication de leur nom. Seul Etienne de Byzance fait référence à une ville Sallentia (Salentia) ou Sallentum, ville non localisée dont on peut douter de l'existence

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Ven 01 Avr, 2016 15:04
de etnos
Sava, Adsalluta et Salentia seraient donc tous du même domaine linguistique illyrien ou « vieil européen » (Delamarre). Cela expliquerait les difficultés pour trouver des mots de la même famille en gaulois ou breton, et les parentés avec le latin. Ce serait en accord avec le vieux suffixe -entia –antia « italo-celtique » ou « ligure » (Dauzat), qui a servi pour transformer les noms en adjectifs, puis de nouveau en noms de lieux.

Exemple : Briga, « colline » > Brigant-, « de la colline » > Brigantia, « la (ville) de la colline » > Bregenz, les Brigantes. Cela marche vaguement après un adjectif qui deviendrait super-adjectif à substantiver : Cosa, paisible > Cosantia, la (rivière) paisible, la Cousance, et Couzances, la ville de la rivière Cosa ou Cosantia ? (dans le 63, il reste des rivières Cosa, les Couzes).

Par cette bonne « perche » de Salentia, vous vouliez peut-être en arriver à : *Sallu-, unique > *Sal(lu)antia , « la (ville) unique » ou *Salantion > Salento « le pays unique ». En agglutinant une 2° couche, on revient à l’adjectif (Grecia) Salent-ina, re-resubstantivé dans l’ethnique les Salentini ?

Mais voila qu’en Autriche, Adsallu(s)ta se transforme en Adsullata, associée au même Savos! Adsullata dans Wikipedia en anglais: “In Celtic mythology, Adsullata was a river goddess of the Continental Celts associated with the River Savus (Sava) in Noricum. This deity is known from a single inscription found at Saudörfel, Austria ». Je passe sur l’étymologie fantaisiste, et je n’ai pas trouvé l’inscription.

Cette Adsullata m’a l’air tirée de l’almanach Ver(t)-mot des Gaulois pour la réduire en « celle à mater un max » (traduit « gazed on », sic ! Sul-, vue). Leurs ancêtres étaient plus sérieux du temps du Salento, pays « unique » pour ses contacts avec la Grêce. Comme quoi cette promenade religieuse dans la patrie de Pythagore se termine dans la vulgarité ! Les Illyriens qui occupaient donc aussi le talon de la botte italienne pourraient avoir véhiculé le philosophe grec chez les druides de Gaule à la fin du Hallstatt par l’Illyrie, la Pannonie et le Norique ?

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Sam 02 Avr, 2016 0:59
de Matrix
Je suis assez dubitatif sur les commentaires trouvés sur Google :

* Adsalluta est attestée sur 9 inscriptions en Norique (Slovenie) et une seule fois mentionnée Adsullata dans l'inscription de Saudörfel (Autriche) ? (dont je n'arrive pas à retrouver aucune image d'ailleurs )
* A y regarder de plus près l'inscription de Saudörfel est mentionnée : Sauo et Ad/sallutae / sacr(um). / P(ublius) Ant(onius) Secundus / u(otum) s(oluit) / l(ibens) m(erito) mais celle ci fait référence au pilier découvert en 1845 à Ribnikar (Skarje/Slovenie) ref CIL III 5138
* Sur un autre site l'inscirption de Saudörfel est mentionnée : Adsallut(ae) / et Savo / Aug(usti) sac(rum) / C(aius) Cassius / Quietus / v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito) mais celle ci fait référence à un autre pilier découvert près de Skarje (Hrastnik/Slovénie)e t qui serait actuellement conservé au musée national de Celje (Celeia) ref CIL III - 11684 cf ici en cliquant sur le lien http://db.edcs.eu/epigr/epi_ergebnis.php ....et http://edh-www.adw.uni-heidelberg.de/ed ... D066842.... alors que Saudörfel (Autriche) et Hrastnik (Slovénie) sont très éloignés...Il doit y avoir une erreur
* Dans certains sites on compare Adsullata avec la divinité Sulis de Bretagne insulaire et même avec le Moyen Gallois Syllu (contempler/regarder) > Gallois Syll (regard/vue) tirer d'un proto celtique * Silin de même sens (dont je ne trouve aucune trace également), et Adsullata traduite en "celle que l'on contemple" ? Cependant Viel Irlandais Sell (oeil), Sellaim (Je vois) > Irlandais Seall, Breton Sellet, Cornique Sello viendraient d'un proto-celtic Stiln- (voir/oeil)
* Sur d'autres sites Adsullata aurait donné le nom Gallois d' Esyllt (Tristan et Yseult) alors que d'autres reprennent l'origine par le moyen Gallois Syllu déjà evoqué

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Sam 02 Avr, 2016 12:59
de etnos
Doute partagé, quoique Sallu- ne se trouve pas qu’en Illyrie.

Si Adsalluta est attestée et admise au long de la Save, Adsullata à Saudörfel est douteux, donc à écarter. L’inversion Adsalluta => Adsullata a été forcée afin d’expliquer a posteriori le nom d’Yseult par Suel-, Syl-, œil, faute de références sur l’étymon Sallu-. La fausse graphie a été reprise sans précautions par les celtisants. L’explication elle-même est trois fois absurde :
Grammaticalement: radical verbal « voir » au passif « regardée »…,
Linguistiquement: ad exprime l’intensité, pas la direction « (regarder) vers »,
Sémantiquement : « Celle qu’on regarde » est d’une galanterie anachronique, plausible dans un mythe du Moyen Age, inconcevable pour une divinité gauloise. La divinité gauloise correspondante est Sulis, celle qui voit activement, un genre de Minerve invoquée en guerre pour la défense et le guet.

Existence et formes d’un étymon gaulois d’Illyrie, *Salv/*Sallu, non élucidé :
Delamarre, NL, p 226 :
« Salentiacon, domaine de Salentios, SALENCY (Oise), Sellentiacum (VI° s), Salenciacum (902) ; SELENCY (Ai), Selenci (1200) ; originaires de Salente en Calabre ou thème celtique Sal-ant-io, Sal-ent-io ? » (vos Salento et Salentini de Calabre).
Delamarre NH, p 158 :
Sallubianus attesté à Salona (III 2066), capitale gallo-romaine de la Dalmatie. Sallu- à Compiègne, Bourges, Alpes Mar, Rome, Pozzuoli (Campanie), Brigetio (Pannonie Inf). Salvonius à Neuenstadt (Bade-Würtemberg). « Matri Deum et Matris Saluennae » à Moutiers (Alpes Graiae). Salluvii de Marseille…

Mauvaises interprétations de *Salv-/Sallu- :
Ie Sal-, « sel » => Sal-, Sal(i)o-, Sal(l)a-, sel
Ie Swel, « soleil » => Suol-, Suil, Suel-, Sul-, œil, vue
Ie Solw, « entier » => Salan, Slan, bien portant

Hypothèse nouvelle développée plus haut:
ie Solw, entier= > gaulois archaïque *Salv-/Sallu-, « unique », admettant le suff. arch. –ant-, Salant-.

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Sam 02 Avr, 2016 13:49
de Matrix
Je traduis approximativement en Anglais la doc "Religions and cults in Pannonia" de ?
extrait page 19 lien direct ici : http://mek.oszk.hu/08400/08475/08475.pdf

...Dans un hameau près de Podkraj sur la Save, à l'opposé de Kemblas, pas très loin du village de Hrastnik (région de Trbovlje), touchant la rive droite de la rivière Save, dans une zone où se trouvent de dangereux rapides s'étendant au-delà de Radece (Radece n'est pas très éloigné de la jonction de la rivière Save et la rivière Savinja à Zidani most), existe un lieu de culte mentionné par la découverte de 10 piliers votifs, dont 9 d'entre eux étaient dédicacés à Adsalluta, ou à Savus et Adsalluta, et un pilier non gravé. Ce site qui est situé dans une région localisée entre la province de la Norique et celle de Panonie, a été fouillé depuis 1993 par l'Office régionale de la protection de l'héritage cuturel de la ville de Celje. La plupart de ces pilliers votifs dédiés à Savus et Adsalluta viennent de ce site (CIL III 5134=11680, 5135, 5136 + p.1828 et 2328, 2326 conservés au musée National de Solvénie, CIL III 5138 conservé dans le musée de Joanneum de Graz, 11684 a Celje, 11685 conservé auparavant dans le Burger House à Hrastnik, et maintenant conservé au musée des collections de Hrastnik, pour les autres piiliers votifs cf : AIJ 26,27,255 et les etudes de Mullner 1978, n°238). Les pilliers proviennent d'un sanctuaire, où des fragments de poteries d'époque préhistorique et une pièce Romaine et aussi des briques ont été découvertes également. Le sanctuaire a été censé être fouillé depuis 1917 par W. Scmid (1923/24, 183-184), mais il a été véritablement découvert pas les fouilles de 1994.
Adsalluta est une Divinité locale, probablement Taurisque, en relation avec l'eau et de la circulation fluviale tout au long des dangereux rapides entre Hrastnik et le village de Zidani Most. Elle a pu être une divinité thermale ou non, existant maintenant, ou bien [.......], et d'une tombe sacrée à l'intérieur du sanctuaire. Un chemin étroit existe à travers ce lieu pour aider au (halage ?) en amont de ces rapides. Adsalluta, ou Savus et Adsalluta ensemble, étaient vénérés par plusieurs personnes, comme les Caecinae (qui est un mot Etrusque, originaires de Volaterrae), les Antonii, les Cassii, les Castricii, les Servilii, qui devaient être des membres bienfaiteurs de familles de marchands, la plupart de ces noms étaient attestés dans la ville d'Aquilée (cf. Inscr. Aqui. Indexes). Le pillier votif dédié à Adsalluta par L. Servilius Eutyches, cum suis gubernatoribus (AIJ 26) est intéressant, car le dédicant est peut être le même mentionné sous le nom de L. Servilius Sabinus, qui a construit sur ses propres deniers un sanctuaire dédié à Neptune à Bistra près de la ville Nauportus, et parce qu'il y a un rare mention de gubernatores, les pilotes sont mentionnés en dehors de tout contexte militaire (?). La divinité Adsalluta, occasionnellement en compagnie de Savus, surveillait principalement les passages sûrs (fluviaux) des nombreux voyageurs, de l'époque préhistorique à la pèriode Romaine, jusqu'à ce que soit construit le chemin de fer. Ces routes fluviales étaient utilisées pour la navigation de plusieurs bateaux de transport d'une grande ampleur plus qu'aujourd'hui.....

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Dim 03 Avr, 2016 12:31
de etnos
Vous n’étiez pas loin avec la « traversée ». Je prends encore le risque de transformer l’essai:

Selon cet article, Adsalluta assurait la sureté de la navigation (« safe passage… such water routes ») : les gubernatores lui demandaient que les nautes et leurs marchandises sortent sains et saufs des rapides et du voyage sur la Save. Son nom porte le même sens que le latin Salvus, sauf, et pas comme je croyais, celui du latin archaïque Sollus, unique. En gaulois, Sal(v)- devant une voyelle, devient Sallu- devant une consonne. Cette racine, présente depuis longtemps dans le domaine illyrien, est restée dans la langue des Taurisques. Le gaulois a eu les adjectifs *Salvos, sauf, en bon état, en bonne santé et Salan, Slan, sain, de*Sal(v)-no, équivalents des latins Salvus et Sanus. Les Romains ont eu une divinité Salus, le Salut, fille d’Esculape, qui soignait la maladie.

Rectificatif et récapitulation:
Sallustius, Sallu-stho, est celui qui se tient en bonne santé (latin)
Salona, capitale de la Dalmatie est probablement la ville d’une divinité Salona de la santé
Salvonius est un monsieur en pleine santé
Les Salluvi pétaient la forme,
Sallu-mas est celui qui s’en sort toujours en bonne santé,
Sallu-bianus est un bon vivant qui vit pleinement sa santé,
Les Matres Saluennae sont les déesses mères qui incarnent la santé.

Adsalluta était une divinité très (ad) solidement ((s)ta) salutaire (Sallu), à qui la marine fluviale gallo-romaine accorda toute sa confiance comme sauveteuse sur la Save. Si j’ai bien compris, son poste principal était au confluent de la Savinja, en même temps frontière entre le Norique et la Pannonie.

Faux amis :
Adsullata n’est qu’une invention qui ne veut rien dire.
Racine Sal-, sel dans les mots en Sal(l)a-, Sali(o)-, Salaro- . NH : As-salla-canuo, Co-salus, Sala-matis, Sala-verus. Salaros, marchand de sel (Delamarre). NL : Mar-sallo, Salio-clita, Salio-briga. SOLOTHURN, Salioduron, marché du sel. Salio-canos. Salaro-dunum. SELTZ, Saletione (IA), *Saletiu, le saloir ou *Saletion, théonyme Saletios (Delamarre). SACLAS, SACLAY, *Salio-clita, pilier de sel, saline (Savignac)

Douteux :
*Salentia, si Sal(v)antia, serait la ville en bonne santé, Salentio, le pays, Salentios un ressortissant, Salentini, les habitants.
La rivière Salantia, SALENCE, affl. du Rhône, si Sal(v)antia, idem
La rivière Salo (lat.), affluent de l’Ebre, idem.
La rivière Salera, Salere (VII° s), LA SAULDRE, affluent du Cher, avec SALBRIS, Salerebrivas (885), le pont qui la franchit, sel plutôt que santé ?
Salanus thème *sal sel ou latin Salan pour celt. *sla, « sanus » avec a d’appui (Delamarre).

Salve !

Re: Ad-sallu-ta

MessagePosté: Dim 03 Avr, 2016 15:01
de Matrix
Sal-lefait mieux :s45: