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ad silanum

MessagePosté: Mer 24 Fév, 2016 16:38
de Matrix
Bonjour
Ad- Silanum est identifié au village de Puech-Cremat-Bas en Lozère, frontière Gabale/Rutène
Est ce qu'on peut le traduire par " très prospère "?
Ad = très, préfixe avec valeur intensive
Silo- = Descendance/Graine/Prospérité > Semence
Ad-silanum désignant une mansio = sorte de grenier à grains
cf Sil-bona = Serbonnes Yonne village de la prospérité

Vieux-Breton Hil-heiat (Semeur de semence). Ecossais Sìol (Descendants). Gallois Hil (Progéniture). Vieil Irlandias Síl (Descendance/Semence) < Irlandais Síol. Manx Sheel (Lignage)

ps = est ce que le lac des Salhiens très proche de Adsilanum à quelque chose à voir ?
merci
référence :
http://www.arbre-celtique.com/encyclope ... s-6538.htm

Re: ad silanum

MessagePosté: Mer 02 Mar, 2016 22:57
de etnos
Bonjour

1) Le nom Adsilanum ou ad Silanum ?
Ad (apud) pourrait simplement être du latin pour dire en gallo-romain « à Silanum ». Le NP Silios est attesté. Serbonnes, Silbona (IX° s), *Silibona, domaine familial (+- fondation de la postérité). Silicenis (It. Antonin) évoque le NP Silicenos et le théonyme breton Seltocenia, « longue vie ». V irl Sil, semence, postérité (Delamarre, 2012).

Hypothèse : le nom de *Silanus n’est pas attesté, donc il ne faut pas mettre le n dans le radical.*Silianon, dérivation en –anon de Silios, à traduire « domaine de Silios » (homme ou dieu ?), ou « domaine de la postérité ».

Aux frontières de par ici, on disait aussi ad Fines (voie d’Agrippa Lyon-Saintes à 63 Voingt) : on a pu interpréter Adsilanum en ad Silanum. Si *Adsilianon, l’intensité de ad rendrait le théonyme plus probable, « celui qui représente donc donne, intensément la postérité ».

2) Le site
Sur la voie de Javols/Anderitum à Rodez, le site d’étape ad Silanum est sur la table de Peutinger et disparaît sur l’itinéraire d’Antonin, peut-être brulé et détruit comme Javols. Il est censé marquer la frontière des Gabales et des Rutènes, mais aujourd’hui la limite de département est plus à l’Ouest. La voie romaine est un chemin de St Jacques.

On n’a pas découvert cette mansio ou mutatio. Beaucoup la mettent à Puech Crémat Bas (Nasbinals) où on a trouvé au XIX°s. des vestiges gallo-romains avec des couches de cendres et de charbon… On est à 1200 m d’altitude dans les pâturages d’estive. La voie « romaine » traversant l'Aubrac est évidente sur plusieurs km, de direction SW-NE. Le tronçon part de Puech Crémat Haut, près du lac tourbière du Pendouliou de Fabrègues. Il passe à Puech Crémat Bas, et part au NE comme pour viser 8-10 km plus loin entre deux lacs plus grands, les lacs de Salhiens et de St Andéol.

- Lac des Sailhens : l’exutoire forme 700 m plus loin la cascade de Deroc où nait le ruisseau de Gambeise qui se jette dans le Bès, rivière réputée frontière des Gabales et des Rutènes, et plus au N, certainement frontière des Arvernes et des Gabales. Le toponyme Salhien, vient de saillir, sauter. Ici et ailleurs, « sautant » veut dire cascade.

- Le lac de St Andéol (10 ha, le plus grand): sur une éminence en rive Est du lac, pierre dressée, rond de 9 pierres, sanctuaire carré gallo-romain, offrandes dans le lac attestées entre les VI° et XIX° (pas seulement des nippes et du fromage), cité au VI° s. par Grégoire de Tours à l’occasion de la fondation d’une église St Hilaire, devenue plus tard St Andéol.
http://www.persee.fr/doc/amime_0758-770 ... _28_1_1915

Nom + lieux = beau site ! Les Gaulois ont peut-être honoré tous ces lacs, sources, cascades et tourbières, comme domaine d’un dieu *Silios de la postérité et c’est là qu’ils venaient la demander pour eux ?

Face à Puech Crémat Bas, de l’autre côté de la voie, toponyme Montorzier ! Un avis ?

Re: ad silanum

MessagePosté: Jeu 03 Mar, 2016 20:13
de etnos
Rectificatif
Les NP Silanus, Sillanius (Delamarre, 2007) existent bien, ainsi que Silonia (Delamarre, 2001). Suff. –anus, onia, théonymiques ? Dans la mythologie grecque, Silène est un vieux satyre, père de Dyonisos (Wiki).

Les formes composées *Ad-sill sont attestées par les radicaux Axilo-, Assilo-, Astillo-, dans les NP Axsillus, Assilius, Astilla, Axilius et Adaxilu (Delamarre, 2007, p 212).

Re: ad silanum

MessagePosté: Jeu 03 Mar, 2016 23:04
de Matrix
Nom de personnes celtiques Delamarre p. 28
Assil(ius) inscription de Sagonte
Gallois Essylt et Eissyllydd = Yseult = descendant de *Ad-sil-tio
mais cela n'explique pas toujours pas toponyme si l'on écarte la traduction Ad-sil- = très prospère

Re: ad silanum

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2016 19:17
de etnos
Merci Matrix. Vous convainquez en faveur du radical Adsil-. Pas exactement prospérité, mais postérité, semence : *Adsil(i)os, « très (pour la) postérité ». Seriez-vous OK que Adsilanum est soit de *Adsil(i)anon, nom propre Adsilios et –anon pour dire « domaine de Mr *Adsil(i)os », soit de *Adsilanu, avec la désinence au neutre pour transformer l’animé (Mr) en inanimé (lieu), même sens ?

Les toponymes ne se comprennent qu’avec le contexte. Ici géographie naturelle monumentale, sanctuaire, frontière, voie, lacs, sources, tourbières, pèlerinage, offrandes millénaires, amphores, lieu historique. Dans la toponymie, présence de *Touta, *Gdu, *Suviros, « Evêque », noms d’évêques et de saints : Genès, Urcisse, Hilaire =>Andéol.

Adsilanum est obligatoirement théonymique, mot à mot « domaine de la divinité qui donne intensément la postérité », par transposition c’est un lieu éminent consacré pour la postérité. Le désir de perpétuer la mémoire à travers les générations futures commence à transparaitre comme un caractère politique et religieux des Arvernes. Cf. De Mercure arverne à Mercure Dumias. Sanctuaires périurbains, géosymboles et lieux de mémoire en Basse Auvergne, Matthieu Poux avec la collaboration de Magali Garcia et de Noémie Beck, in Dechespretre et al., Agglomérations et sanctuaires. Actes du colloque de Grand, 2015, p. 319-347.

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2016 22:21
de Matrix
merci pour ces info
autres propositions tirées par les cheveux et totalement désespérées :

Ad-sil-anam > Ad-sil-anum ? de * Ana/Anam/Annam = Marais ?

cf Ana(s) = (Guadiana) chez les Oretani + peut être Anet (Eure et Loire)/Annel (Oise)
Moyen Irlandais An/En Eau/Urine et Enach (Marais) IE Pen-

mais le tout ne voudrait pas dire grand chose = Prospère (parmi) les marais ?

Ad-sila d'un IE Séles = marais ?
Gallois Hêl/Heledd = prairie (ou rivière dans une prairie), Cornique Heyl (estuaire)


Ad-sil-ana > Adsilanum très riche et prospère ?
vieux Breton Anau Gallais Anaw richesse Vieil Irlandais Anae prospérité

Re: ad silanum

MessagePosté: Sam 05 Mar, 2016 18:00
de etnos
Seul nom composé avec Ana, marais, dans Annoilum, ancien nom des Martres de Veyre (63), *Anaialo (Delamarre 2001) . Avec Ana- devant, pas trace de Anabriga, Anadunon. Je ne crois pas qu’Andorre, Andorra (839) soit *Anaduron (sur internet, 5 autres hypothèses).

On voit mal –ana, marais, en fin de mot. *Adsil-ana, se comprendrait sans pb comme le marais d’Adsilios, mais il serait le seul du type Nom-marais. 90% de chances que –an- soit une désinence.

Adsilanum n’est pas au bord d’une tourbière, mais il y en a autour. Qui connaît le mot gaulois pour tourbière ? Lindon n’est pas dans la toponymie locale, mais on a ici:
- Ana ?
- Sagne. Gaulois *Sagna, marécage, lieu humide (Germi), correspondant au latin Stagnum, eau stagnante. Pas dans Delamarre. La sagine, latin Sagina, plante d’étymologie inconnue, mais qui s’imbibe.
- Barthas. Vu: Prairie humide. Prélatin barto, petit bois. Pas dans Delamarre. La tourbière de la Barthe (Besse, Pont de Clamouze), porte un bois chétif.

Re: ad silanum

MessagePosté: Sam 05 Mar, 2016 21:10
de Matrix
toute mes tentatives de traduction...........ont pris l'eau :s45:

Re: ad silanum

MessagePosté: Dim 06 Mar, 2016 17:16
de etnos
Pas du tout ! C’est bien vous qui avez épinglé Adsilanum et découvert la racine Sil, postérité alias prospérité. Merci. J’y crois, et vous ?

Je suis encore allé trop vite en croyant voir :
- le gaulois Touta dans Tautas Roux, il parait que c’est le bourbier en occitan.
- le gaulois ou ie Gdu, la terre, dans le Puy de Gudet(te) : son nom vient de « Goth ».

Votre première proposition reconstitue assez bien un départ pour l’histoire des lieux.

Une divinité gauloise Adsilios fut invoquée afin de consacrer pour les générations futures la confédération arverne à la frontière triple des Gabales et des Rutènes. Son nom est resté dans celui d’une mutatio, sur la voie venue des frontières entre Helviens et Vellaves par les Gabales en direction des Rutènes. Ce point névralgique comprenait au moins deux sanctuaires gallo-romains, à Adsilanum et au lac de St Andéol. Les moines d’Aubrac plantèrent en 1223 la Croix des 3 évêques sur le Puy Gudet(te), *Podium Gothetum, ancienne frontière des Visigoths et des Arvernes, parce que, en 590, l’établissement de la frontière sur ce puy avait déjà été l’objet, ou même le site, d’un synode qui impliquait les évêques des trois cités. Epilogue, en fait de postérité et de fédération, le coin d’Adsilanum est devenu une frontière interne de l’Aquitaine, puis départementale, régionale, grand-régionale, un désert consacré au découpage administratif du Massif « Central ».

A St Etienne, vous n’avez rien de gaulois à la frontière Ségusiaves/Vellaves ? Que penser de :
Drevet (St Férréol d’Auroure 43)
Talarand, ruisseau, (St Nizier de Fornas 42)
Aurec sur Loire (42), Provincia Aurigum in Pago Lugdunense,
Valadon (St Genèst Malifaux 42)
Pierre des trois Evêques (St Regis du Coin/St Sauveur en Rue, La Versanne 42), limite des diocèses de Lyon, Vienne, Le Puy.

Re: ad silanum

MessagePosté: Mar 15 Mar, 2016 22:45
de Matrix
Bonjour
je réponds en retard
le problème est que l'anthroponyme SILANUS existe autant en Latin qu'en Gaulois
Un SILANUS consul et sénateur romain a eut maille à partir avec les Cimbres vers -109 av JC, lui même fils d'un autre SILANUS

Xavier Delamarre dans son ouvrage "noms de personnes celtiques" citent plusieurs SILANI/SILANUS

Dans le forum de l'arbre celtique il est mentionné une dédicace ches les Bituriges Cube à la déesse SOUCONNA fait par un DIVIXTUS fils de SILANUS ?

Pierre Gastal dans "nos racines celtiques" donne un proto celtique *SELIO = labourer ayant donné le vieux français SEILLIER/SILIER > sillon sans preuve convainquante mais peut être tout simplement en relation avec SIL- = semence déjà évoqué plus haut

cela me paraît étrange que AD SILANUM ait pu désigner un "chez SILANUS", le toponyme pourrait être traduit plutôt par "très ensemencée" ? toujours avec mon idée d'une mansio = grenier à grain , qui aurait été détruit (vers la fin du 03° siècle ap JC ?)d'où son nom moderne de Puech Cremat Bas = la colline brûlée (?)

Re: ad silanum

MessagePosté: Mer 16 Mar, 2016 17:01
de etnos
Bonjour,

Sil- et Adsil- entrent dans les noms propres gaulois, mais il n’y a pas de nh latin Adsilius ( adsilio veut dire « saute contre » et n’a pas de rapport). Delamarre traduit la racine gauloise Sil- par « postérité ». Comme elle a signifié semence, descendance, postérité dans d’autres langues celtiques (irl, gal, bret), elle aurait pris deux sens différents : soit la descendance (humaine), postérité, soit les semences puis graines qu’on récolte pour se nourrir (prospérité agricole), et qu’on sème d’année en année (postérité de la prospérité). Je penche maintenant pour la 2° solution, en dépit de Delamarre qui postule que le sens a évolué en gaulois de « semence » à « postérité ».

Bien qu’on soit à 1200 m d’altitude, il y a eu ici plusieurs villages médiévaux, qui devaient pratiquer la culture vivrière. Mais aux autres époques il n’y a eu que des pâturages d’été. A 3.3 km de Adsilanum, le lac St Andéol fut l’objet d’un culte depuis l’indépendance jusqu’au XIX° siècle. Un fanum est attesté. Au V° s, on y venait deux fois par an pour jeter dans le lac des « formes » servant à faire le pain et le fromage (la « fourme » du Cantal), des toisons de laine et des vêtements d’hommes ,et on attendait la pluie pendant 3 jours. Donc on demandait au lac la pluie pour une bonne année agricole (céréales, miel, troupeaux de moutons). Ceci est tiré de Grégoire de Tours qui écrivait au VI° s :

Mons erat in Gabalitano territorio cognomento Helanus, lacum habens magnum. Ad quem certo tempore multitudo rusticorum, quasi libamina lacui illi exhibens, linteamina projiciebat ac pannos qui ad usum vestimenti virilis praebentur: nonnulli lanae vellera, plurimi etiam formas casei ac cerae vel panis, diversasque species unusquisque juxta vires suas, quae dinumerare perlongum puto.

Selon J. Baudoin, il s’agissait de cultes gallo-romains du type Ambarvalia à Cérès. De Ambi, deux et arvis, champs, ils avaient lieu 2 fois par an, au semis (de printemps) et à la récolte. Les Ambarvalia furent détournés en 474 par St Mamet évêque de Vienne qui institua la fête des rogations sous forme de processions durant les trois jours précédant l’Ascension pour demander la protection contre les calamités naturelles.

La première église à St Hilaire du VI° s. fut remplacée au XII° par une église à St Andéol. En 1680, l’église ruinée est remplacée par une croix « pour la conservation et la multiplication des fruits de la terre ». Au XIX° s., on faisait encore trois fois le tour du lac.

J’en déduis que, dans Adsilianum, Adsilios fait référence au culte pratiqué à 3.3 km au lac de St Andéol et que Adsilianon doit être interprété comme le domaine d’une divinité gauloise de l’abondance agricole. Je suis donc allé trop loin en affirmant que le nom, traduit « postérité », consacrait l’alliance entre Arvernes, Gabales et Rutènes. De toutes façons, c’était leur frontière triple.

Le Mont Helanus était-il le Cap Combattut, site exact du fanum de St Andéol ? Helanus est de la racine ie Swel, soleil. Mais je ne m’explique pas comment la forme Hel < Swel (cas direct), bretonne et insulaire, serait venue ici, où l’on ne connaissait de cette racine que le gaulois Sunno, soleil < Swen (cad indirect). Même si, au V° s. les Arvernes furent les alliés objectifs des Bretons de Riothamus pour défendre la romanité contre les Wisigoths, et même si l’Arverne Sidoine Apollinaire lui écrivit de Lyon en 470 une lettre alors qu’il s’était réfugié chez les Burgondes après sa défaite de Déols, la présence des Bretons n’est pas attestée au Sud de Bourges/Tours. Je sèche aussi pour comprendre l’étymologie de « Cap Combattut », Cap la tête, mais de quoi ?

MessagePosté: Ven 18 Mar, 2016 17:52
de Matrix
Rebonjour
plusieurs remarques de nouveau :
* Le Mons Helanus et son lac (lac St Andéol) ne sont qu'à envron 3km à vol d'oiseau de Ad-silanum. Silanus > Selanus > Helanus ?
* Le village de Sillans s'appelait Silans/Silanis/Sylans au 13° s (vers Grenoble/Isère)
* Le lac de Sylans (Commune de Charix et du Poizat/Ain) s'appelait Lacus Silani en 1144
* En Latin Silanus désigne une fontaine/tube de fontaine/filet d'eau, analogie avec les Silènes, sorte de satyres qui font partie des décoration de fontaines ? > ruisseau des Fontanilles à Ad-Silanum
* A Rome il y avait une rue qui se nommait Vicus Silani Salientis = rue de fontaine jaillissante
* Rivus qui dicitur Silaonia - 1209 : ancien nom d'une rivière qui délimitait de la Chartreuse de Portes (Ain)
* Et enfin il y a un village qui s'appelle Sillans-la-cascade dans le Var (Silans-11°s)

Peut être tout simplement, Ad-Silanum désigne un habitat gallo-romain comportant un point d'eau (fontaine>ruisseau)
je n'arrive pas à avoir le détail de fouilles et les pièces de monnaies qui ont été trouvées ce qui pourrait nous renseigner un peu sur la datation....
quelques détails ici : http://archeo.mjcrodez.com/wp-content/u ... nthese.pdf

Re: ad silanum

MessagePosté: Sam 19 Mar, 2016 12:46
de etnos
Bonjour,

Helanus
Tout comme Sil < Hil (semence), l’évolution Swel > Hel (soleil) est insulaire ou bretonne, pas gauloise. Ici, pas possible que Silanos > Helanus. P. Boglioni (Varia, 2008, 144) et H. Fromage lisent ou invoquent une forme « Helarios » au lieu de Helanus afin de soutenir l’hypothèse Hilarius > Helarios( > Helanus). Il s’agirait de Saint Hilaire : soit l’évêque de Poitiers mis au vocable de l’église du lac de St Andéol, soit un évêque Hilaire venu de l’« Urbs » voisine (Mende). Vous croyez que le Mont Helanus est la « montagne » du cap Combattut ?

Fouilles à Puech Crémat
Rapporté par Balmelle : fragment de poterie rouge « de Banassac ou de la Graufresenque ». Dr Prunières, Bull. Soc. Loz., 1866, 1867, 1868, Note sur quelques découvertes archéol. faites dans les montagnes d'Aubrac …: monnaies dont trois d'Aurélien et une de Marc Aurèle.
Dr Prunières, PV des séances de la Société des Lettres, Sc. et Arts de l’Aveyron, 1868-1870, p 78 : « toutes les médailles que j'ai déterrées sur ce point, au nombre de plus de quarante, appartiennent aux deux premiers siècles de notre ère ».
Adsilanum est gallo-romain. Le « fanum 15*15 m » était une vue de l’esprit (votre plan). Mais le culte au lac de St Andéol est avéré depuis le II° s av JC. par des jets de poteries type Aulnat, capitale des Arvernes avant -120.

Ad Silanum « à la fontaine » ?
Ad Silanum est l’ancienne interprétation reprise par les vieilles cartes. Sur Peutinger, il y a un tout petit espace entre Ad et silanum, pour éviter le tracé d’une rivière ; minuscule à silanum. « le nom Ad-Silanum est probablement une cacographie pour Adsilanum » (Wikipedia). Appeler « à la fontaine » une station routière en frontière triple de cités, ne semble pas adapté. Grande cascade + eau tout le long de la voie romaine = pas besoin de s’enorgueillir d’une fontaine à Adsilanum. Les Fontan-ille-s (Haut, Bas et Milieu) désignent les nombreuses petites sources des ruisseaux de « « Sagne Nègre » et de « Place Naltes ».

Une bonne Carte :
http://cirquedebarrosa.free.fr/aubracvoierom3.htm

Lac de Souveyrols (Nasbinals 48), *Su-viro-ialo, à 200 m de la voie romaine, et à 2 km de Adsilanum
Montorzier (Nasbinals, 48), *Mons Urcisinus, village abandonné de 33 maisons, à 600 m d’Adsilanum
St Urcize (15), Sanctus Urcizius (XI° s). S. Urcisinus, Evêque de Cahors, à 10 km d’Adsilanum
Puy de Gudette (St Urcize), *Podium Godetum, Puy des Goths, à 6.3 km d’Adsilanum
Croix des Trois Evêques (St Urcize) : plantée à l’origine sur le Puy de Gudette
Limite triple de département au pied du P de Gudette, à 5.7 km d’Adsilanum

472: Les Wisigoths ont déjà conquis les Rutènes.
474 : Les Wisigoths conquièrent les Arvernes
507 : Ils prennent ensemble la pile contre les Francs à Vouillé
Avant 590: Grégoire de Tours parle du lac, du Helanus Mons et de St Hilaire. Mort en 594
590 : concile à la frontière triple à l’initiative d’Eulalius, Comte d’Auvergne, pour fixer les frontières.

(Je cherche l’ancienne frontière triple)

Re: ad silanum

MessagePosté: Sam 19 Mar, 2016 20:16
de Matrix
Bonjour
puisque l'habitat ne semble pas Gaulois mais Gallo-romain, il est peut être inutile d'y rattacher une racine Celtique
Ad-Silanum = vers les sources/fontaines ou bien Ad-Silanum = Chez Sila ou Silus :?:

Re: ad silanum

MessagePosté: Dim 20 Mar, 2016 21:22
de Matrix
rebonjour
je viens de mettre la main sur un document pdf concernant le Dr Prunières parlant d'une cité lacustre (?) au lac de St Andéol
lien ici :
https://www.fichier-pdf.fr/2009/10/24/xb4c8mp/