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MessagePosté: Mar 04 Juil, 2006 13:02
de Pierre
Аαά Ββß Γγ Δδ Εεέ Ζζ Ηηή Θθ Ιιί Κκ Λλ Μμ Νν Ξξ Οο Ππ Ρρ Σςσ Ττ Υυ Φφ Χχ Ψψ Ωω

Bizarre, j'y arrive même les accentués. Mais je n'utilise pas une police mais les caractères spéciaux de Word. Une police étant automatiquement remplacée par celle du forum, ne peut aller.

Bon, je crois que je vais les mettre dans le mini clavier du forum...

Ça sera plus simple pour tout le monde :wink:


@+Pierre

MessagePosté: Mar 04 Juil, 2006 18:49
de Muskull
Patrice a écrit:Salut,

On peut se fier à R. Graves pour sa connaissance des mythes grecs mais se méfier un "chouia" de sa tendance à les historiciser. Wink
C'était un poète et les scientifiques se défient des poètes Very Happy


Graves est aussi fiable pour la Grèce que Markale l'est pour l'Irlande. Certaines sources sont... disons métamorphosées...
Patrice

Ouais c'est ça, à la poubelle tous les anciens qui ont ouvert la voie d'une lecture poétique de l'histoire, Graves, Eliade (je ne parle pas de Markale quoique, combien on abordé le domaine celtique par lui quand il n'y avait que lui en rayon or des B.U. ?)
Cette arrogance "scientifique" m'insupporte, petits carrés bien lisses à côté d'autres petits carrés ; je n'aime ni les mots croisés ni le manque de fantaisie. Si l'art celtique est une suite de petits carrés dites le moi !
Ce forum devient indigeste, je ne sais plus où poser mes "crottes" et nombre d'autres aussi certainement qui se font rembarrer sans cesse sur leur "imaginaire" avec le marteau cartésien.
Un peu d'exactitude scientifique ne nuit pas, c'est une façon de réacorder sa pendule et de "tourner" autour de ses connaissances quand elles pensent midi à quatorze heures mais le "mépris du connaissant" (soi-disant) pour faits avérés actuellement et qui ne le seront plus lors de nouvelles "certitudes scientifiques"...
Et puis merdre comme disait Jarry ! :evil:

MessagePosté: Mar 04 Juil, 2006 18:56
de Patrice
Mais non, voyons... Jamais je n'abaisserai Eliade au niveau de Markale. Ca n'a rien à voir.

Ca n'est pas parce que le bouquin d'Eliade sur le chamanisme est caduc que tous le sont. Forgerons et alchimistes, c'est carrément bien.

Mais Graves, lui, est vraiment à prendre avec des pincettes et tous les hellénistes te le diront. C'est comme du Markale, en mieux écrit.

A+

Patrice

MessagePosté: Mar 04 Juil, 2006 20:17
de Muskull
Cher Patrice,
Il y a une certaine forme de connaissance qui s'intéresse aux liens entre les choses et aussi aux choses elles-mêmes car ce sont elles qui définissent ces liens, mais moindrement dirais-je...
Un évènement n'est jamais un fait objectif, il est fonction de l'interprétation du témoin du fait. Celà est bien défini par les "basiques" des physiciens quantiques que l'on ne saurait dédaigner en rapport avec la (notre) vision du monde.
En ce sens, il semble que les connaissances des chamans "réels" en leurs sociétés qui "leur donne pouvoir de transfert", non illuminés sous psychotropes est une connaissance de ces liens qui leur fait discerner harmonie ou disharmonie / au "monde". Le subjectif crée des fantaisies, l'objectif est thérapeute.
De même je vois en les poètes, appliqués à actualiser des "choses anciennes" parce qu'elles sont fructifiantes. Des thérapeutes... :wink:

MessagePosté: Mar 04 Juil, 2006 20:41
de DT
Ave,
Dans la vie, il y a autant de place à Homère qu'à Thucydide;
Par contre:
Dans son ouvrage intitulé : Anthropologie structurale, Cl. Lévi-Strauss indiquait justement les distances qu’il convient de prendre envers les différentes formes de confusion. Il rappelle que « toute étude qui cherche à découper les cultures en éléments isolables par abstraction, et à établir, non plus entre les cultures elles-mêmes, mais entre éléments de même type au sein de cultures différentes, ces relations de filiation et de différenciation progressive que le paléontologiste découvre dans l’évolution des espèces vivantes, manque de pertinence ». Selon l’auteur, « la pratique des analogies entre cultures, ou même entre les sciences humaines et la paléontologie, est dangereuse ». « Car même si le développement de la génétique », nous dit-il, « doit permettre de dépasser définitivement la notion d’espèce, ce qui l’a rendue et la rend encore valide pour le naturaliste, c’est que le cheval donne effectivement naissance au cheval, et qu’à travers un nombre suffisant de générations, Equus caballus est le descendant réel d’Hipparion. La validité historique des reconstructions du naturaliste est garantie, en dernière analyse, par le lien biologique de la reproduction. Au contraire, une hache n’engendre jamais une autre hache ; entre ces deux outils différents, mais de forme aussi voisine qu’on voudra, il y a et il y aura toujours une discontinuité radicale, qui provient du fait que l’un n’est pas issu de l’autre, mais chacun d’eux d’un système de représentations ». Cl. Lévi-Strauss, dans le contact des cultures, semble aussi nous engager à expérimenter une voie plus sociologique, plus en accord avec les processus d’interaction, d’interprétation, d’emprunts et de rejets, en d’autres termes d’acculturation, que par exemple manifeste la civilisation gallo-romaine. Selon ce chercheur et en conclusion, il faut « retracer les processus conscients et inconscients, traduits dans des expériences concrètes, individuelles ou collectives, par lesquels des hommes qui ne possédaient pas une institution sont venus à l’acquérir, soit par invention, soit par transformation d’institutions antérieures, soit pour l’avoir reçue du dehors. Cette recherche paraît être un des buts essentiels de l’ethnographie, comme de l’historien ».
A+

MessagePosté: Lun 28 Aoû, 2006 15:19
de Jacques
Pierre a écrit:Q devient P, puis perte du P initial.
Ou,
perte du P initial, puis Q devient P.

Dans le deuxième cas la substitution du Q peut remettre un P à l'initial.

Les exemples ne manquent pas: Petuar "quatre" (*kwetuores), Pempe "cinq" (*kwenkwe) , Penno- "tête" (*kwenno-) , Pario- "chaudron" (*kwarios), etc... De fait, la perte du P initial est très probablement antérieure à la mutation Q > P.

Une petite question : pourquoi ne pas intégrer ces notions de linguistique diachronique dans l'encyclopédie ? Ça éviterait de faire un jeu de piste dans le forum pour retrouver ces principes de base.

MessagePosté: Lun 28 Aoû, 2006 16:13
de Pierre
Salut Jacques,

C'est prévu, dans l'encyclo il y a une partie "particularités de la langue gauloise". D'ailleurs en appelant la fiche "pempe" tu verras qu'elle est liée à d'autre fiches, dont "evolution du 'Kw' en 'P' (malheureusement non encore prête)

@+Pierre

PS: J'accepte très volontiers les coups de main 8)

MessagePosté: Lun 28 Aoû, 2006 19:47
de Jacques
Pierre a écrit:PS: J'accepte très volontiers les coups de main 8)

Je veux bien. Il faut des compétences esspéciales ?