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MessagePosté: Lun 19 Juin, 2006 14:18
de Marc'heg an Avel
Le saumon, ça vaut de l'argent ?

En breton, le saumon est : Eog.

Le dictionnaire Roparzh Hemon donne aussi : gwennig, et keureug.

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Gwennig veut normalement dire : le petit blanc.

Pour Keureug : à voir.

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Pour St Hervé et son loup, nous en avons déjà discuté à propos de St Blaise (en beton, le mot bleiz désigne le loup), symbole du Noir / Lumière nocturne (en hiver), diamétralement opposé au calendrier à Lugnasad, symbole de la Lumière diurne (en été).

JCE :)

MessagePosté: Lun 19 Juin, 2006 14:26
de Pierre
Marc'heg an Avel a écrit:En breton, le saumon est : Eog.


Et en gaulois : Esox.

Tant qu'à faire Jean-Claude, remontes à la source, et non pas sur ceux qui ont copié :wink:


@+Pierre

MessagePosté: Lun 19 Juin, 2006 15:47
de Patrice
Salut,

(en beton, le mot bleiz désigne le loup)


Le beton est une langue bien connue pour ses rigidités syntaxiques! :lol:

A+

Patrice

MessagePosté: Lun 19 Juin, 2006 16:40
de Marc'heg an Avel
Laisse béton !

Et pourtant, manquent pas d'r, les Bertons !

Je dois faire partie des Moi sans R. (Bitto-romain, Beton, etc ...).

A force de survoler mon clavier, je finis par passer au-dessus de l'R.

Et pourtant, est ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?

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Donc, revenons à nos moutons : nous parlions du loup ... de l'aveugle.

JCE :wink:

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 16:54
de DT
Ave,
Je ne suis pas un spécialiste, mais je ne comprends pas cette reférence:
L'étymon est *perk-, qui a donné quercus en latin et *erc- en gaulois (mais on a les Nymphae Percennibus dans le sud de la Gaule: élément ligure???)

Nymphae est un datif singulier: "à la Nymphe"; et percennibus est un datif pluriel, probablement d'un adjectif qualificatif de 2e classe, et pourquoi pas "percernis, e" : "transparent"?
A+

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 18:09
de Patrice
Salut,

J'm'a gourré.

L'inscription dit "Nymphis Aug(ustis) Percernibus.

A+

Patrice

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 19:41
de DT
Ave,
enfin un premier début de romanisation ! :lol:
A+

Perk

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 20:05
de Matrix
Bj
Si l'IE (P)erk- a donné le Celtique Erku = Tacheté/Sombre
Y a t'il une possibilité possibilité qu'un IE (P)erk devienne Prek (métathèse) pour donner une Celtique Brek- = Tâcheté
ex :
Beton Brec'h = petite vérole = maladie de peau (cf Latin Verruca)
Gallois Brych = Tâcheté/Tavelé
Vieil Irlandais Brecc (Tâcheté)
Français dialectal Brèche = Vache bigarée
Grec Praknós (Sombre) qui rejoinr le Perknós de Perche = sombre
Suédois Brokig (Aubère)
Sankrit Prsnih (Bigarré)

Il y a aussi le nom de la truite < poisson tacheté.
Retro-proposition = Brikko-Brixtillo-
donnant en néo-celtique :
Ecossais Breac. Gallois Brithyll. Irlandais Breac. Manx Breck/Brick..

merci ...de vos lumières
:wink:

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 21:08
de Alexandre
Théoriquement, une alternance *perk-/prek- est tout à fait possible et même fréquente en indo-européen pour les racines comportant un infixe sonant.
Toutefois dans le cas présent je n'en connais aucune illustration dans aucune autre langue indo-européenne. Le grec praknós ne fait pas exception : il découle d'une forme théorique *prk-n-ós avec une sonante vocalisée, ce qui le rend identique à un suffixe près du sanskrit prsnih.
Par ailleurs, j'ignore la validité d'un traitement celtique *pr- > br (en gaulois, la particule *pro devient régulièrement le préfixe ro-)

Qui plus est, dans le cas présent, en indo-européen cette métathèse créerait une homonymie avec une racine *perk-/prek- surtout illustrée par des formes *prek- et signifiant "espérer obtenir par des paroles", et en particulier "prier". La création d'une homonymie n'est pas un fait rédibitoire, mais c'est tout de même de nature à gêner une telle évolution, surtout avec deux racines abondamment attestées, donc probablement d'usage fréquent à date ancienne.

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 22:41
de Marc'heg an Avel
" ... une racine *perk-/prek- surtout illustrée par des formes *prek- et signifiant "espérer obtenir par des paroles", et en particulier "prier".

Une imprécation ?

JCE :wink:

MessagePosté: Lun 26 Juin, 2006 22:56
de Pierre
Vouis,

Pour être précis sans se précipiter, c'est comme précher la bonne parole :wink:


@+Pierre

MessagePosté: Ven 30 Juin, 2006 15:24
de DT
Ave,

Image

MessagePosté: Ven 30 Juin, 2006 16:05
de Alexandre
Il ne faut pas tout mélanger ! :?

Le nom de la forêt hercynienne ne peut pas venir du grec : il n'y a jamais eu de Grecs en Ecosse, loin s'en faut !
On attribue le nom de la forêt hercynienne au nom indo-européen du chêne en partant de l'idée que la transformation phonétique qui va de l'indo-européen *p au celtique 0 s'est faite par étapes, la dernière d'entre elle étant une très classique psilose, c'est à dire la chute d'un h, tout comme le h aspiré du français n'est plus marqué aujourd'hui que chez des puristes et des personnes agées.
L'adjectif indo-européen *perkunyos = "du chêne" aura ainsi subi les transformations suivantes :
*perkunyos > *pherkunyos > herkunyos - conservé en Ecosse et emprunté par les Romains qui le comprennent comme un nom propre, puis
herkunyos > erkunios dans les autres langues celtiques, avec traitements spécifiques ultérieurs.

Inutile d'invoquer les Grecs !

Pour ce qui est de argós, je l'ai invoqué pour tenter d'expliquer la patronyme Erc, nullement le nom de la forêt Hercynienne.

MessagePosté: Ven 30 Juin, 2006 16:41
de Muskull
Inutile d'invoquer les Grecs !

Ce ne serait pas la première fois !
En forme de boutade car dans un domaine très différent, les premières "invasions" de l'Irlande venaient de Grèce (Lebor gebala) et comme avant les "grecs" en ces contrées il n'y avait que des fomoires, sortes de monstres marins :P
Il paraît d'ailleurs que le premier "grec" qui a vu un fomoire a dit :
-Erk, lépabo ! (transcription phonétique). :D
Pour en revenir au domaine linguistique je dirais que mes anciens bigoudéno-capistes (et vis-versa) utilisaient cette onomatopée "erk" pour quelque chose de peu ragoûtant, le "beurk" ou "pouah" français en quelque sorte.

Bon, bon, je vous laisse à vos travaux savants. Juste une boutade hein ? :wink:

MessagePosté: Ven 30 Juin, 2006 16:50
de DT
Ave
Je ne sais pas si j'ai été bien clair, et je ne me crois pas en pleine confusion ou amalgame..
Je n'ai jamais dit que le nom de forêt Hercynienne, celle qui s'étend en Europe Centrale, venait du Grec, mais que le mot, tel qu'il nous apparaît, connu par le Latin a été probablement emprunté à du grec. Et comme je le signale, il est probablement d'origine celto-germanique.
Je ne dis donc pas qu'il vient du Grec.
De plus, je ne parle pas de l'Ecosse, ni de la mutation consonnantique (Q/P ; la seule que je connaisse). Donc, je n'ai jamais mis de Grecs en Ecosse.
D'ailleurs, j'aimerais bien connaître cette nouvelle forêt: "*perkunyos > *pherkunyos > herkunyos - conservé en Ecosse et emprunté par les Romains qui le comprennent comme un nom propre, puis herkunyos > erkunios dans les autres langues celtiques, avec traitements spécifiques ultérieurs".
Je n'invoque pas les Grecs, je rappelle seulement quelque règles de base: avoir des sources fiables, surtout de première main, et ne pas aller au-delà de ce qu'elles permettent.
Quant à Argos, aux Argeii, j'y fait allusion parce que l'ensemble du fil y fait référence, et cela me semble une impossibilité.
A+