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Notre Père

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 19:17
de Professeur Cornelius
A l'occasion de la naissance du Sauveur, et pour embêter les mécréants :twisted: , voici le Notre Père en différentes langues celtiques :

Irlandais :
Ár nAthair, ata ar neamh:
Go naofar d'ainm.
Go dtagaidh do ríocht.
Go ndéantar do thoil ar an talamh,
mar dhéantar ar neamh.
Ár n-arán laethúil tabhair dúinn inniu,
agus maith dúinn ár bhfiacha,
mar mhaithimid dár bhféichiúnaithe féin.
Agus ná lig sinn i gcathú,
ach saor sinn ó olc.
Óir is leatsa an Ríocht agus an Chumhacht agus an Ghlóir,
tré shaol na saol.

Gallois :
Ein Tad yn y nefoedd,
sancteiddier dy enw;
deled dy deyrnas;
gwneler dy ewyllys,
ar y ddaear fel yn y nef.
Dyro inni heddiw ein bara beunyddiol,
a maddau inni ein troseddau,
fel yr ym ni wedi maddau i'r rhai a droseddodd yn ein herbyn;
a phaid â'n dwyn i brawf,
ond gwared ni rhag yr Un drwg.
Oherwydd eiddot ti yw'r deyrnas a'r gallu a'r gogoniant am byth. Amen.

Gaélique écossais :
Ar n-Athair a tha air nèamh,
Gu naomhaichear d'ainm.
Thigeadh do rìoghachd.
Dèanar do thoil air an talamh,
mar a nìthear air nèamh.
Tabhair dhuinn an-diugh ar n-aran làitheil.
Agus maith dhuinn ar fiachan,
amhail a mhaitheas sinne dar luchd-fiach.
Agus na leig ann am buaireadh sinn;
ach saor sinn o olc:
oir is leatsa an rìoghachd,
agus an cumhachd,
agus a' glòir,
gu sìorraidh.
Amen

Breton :
Hon Tad e zo én néan
ho anù revo santéleit
ho rouanteleh digaset demp
ho vennanté revo groeit ar en douar èl én néan.
Reit demp hiriù hon bara pemdiek
pardonet demp hon péhedeù
èl ma pardonamp d'er ré o deus péhet dohemp
pelleit azohemp luskeù er fallanté - ha diwallet ni doh en droug.

Berrichon :
Nouestre Pere,
che sias dins l'ou ciel,
vouestre nom siet santifia,
vouestre royame nous arribe,
vouestre volontà siet fache a la terre, comme a ou ciel,
dona nous aujourdhui nouestre pan quotidien,
e perdona nous nouestros debits,
como nos outros pardonem a na quotiesque nous an offensa,
et ne nous laissa pas tomber dins la tentation,
mai delivra nous d'ou mal.
Amen
8)

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 19:32
de Taliesin
la version bretonne, c'est du vannetais. ça doit exister aussi en léonard, mais sûrement pas en dialecte cornouaillais : on est tous des mécréants par chez nous :lol:

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 20:40
de Professeur Cornelius
Exact, ça vient de la paroisse de Locoal Mendon, près de Lorient.
(à Locoal Mendon, y a aussi un excellent bagad, le Bagad Ronsed Mor).

Comme ça, c'est mieux ?

Hon Tad,
c'hwi hag a zo en Neñv,
ra vo santelaet hoc'h ano.
Ra zeuio ho Rouantelezh.
Ra vo graet ho youl war an douar evel en neñv.
Roit dimp hizio bara hor bevañs.
Distaolit dimp hon dleoù
evel m' hor bo ivez distaolet d' hon dleourion.
Ha n' hon lezit ket da vont gant an temptadur,
met hon dieubit eus an Droug


avec l'Ave Maria, en prime :

Me ho salud, Mari, leun a c'hras,
ann Aotrou Doue a zo ganeoc'h,
benniget oc'h dreist ann holl gragez,
ha bennget eo ar frouez euz ho korf, Jezuz.
Santez Mari, mamm da Zoue,
pedit evidomp pec'herien,
brema hag enn heur euz hor maro.
Evelse bezet great.

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 20:43
de Nertius
Je ne m'y connais pas vraiment....mais, à ce qu'on raconte,et je tiens à préciser le caractère hypothétique de se qui va suivre, le Berrichon ne SERAIT pas une langue celtique...enfin, ce ne sont que des bruits de couloir...rien de bien concret :lol:

Ok, je :arrow:

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 20:47
de Professeur Cornelius
Comment !!!???
On m'aurait donc trompé ???!!!
Les Bituriges ne seraient pas des Celtes ??????? :shock: :shock: :shock:

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 21:47
de Nertius
Oh, Quelle erreur...au temps pour moi!!!
J'oubliais que les Bituriges parlaient Bérichon (d'ailleurs, ça m'étonnerait pas que ça ai la même étymologie non?? :lol: )...Une erreur qui ne se reproduira plus :lol: :lol: (il en faut beaucoup des lol)

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 21:59
de Professeur Cornelius
C'est une simple blague, Nertius le fort... :lol:

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 23:54
de Marc'heg an Avel
Salut Père Cornelius,

Les versions bretonnes autres que vannetaise ne sont en fait que des traductions de français. C'est en fait ce qu'on appelle ici couramment du Brezhoneg Gador = du breton de chaire (à prêcher) = du breton d'église.

Donc, pour ceux qui voudraient faire une approche de ce breton là n'ont qu'à mettre les phrases françaises en vis a vis des phrases bretonnes.

Amen. :wink:

JCE :)

MessagePosté: Ven 30 Déc, 2005 23:54
de Nertius
J'en étais conscient :wink:

MessagePosté: Sam 31 Déc, 2005 1:50
de Professeur Cornelius
Marc'heg an Avel a écrit:Salut Père Cornelius,

Les versions bretonnes autres que vannetaise ne sont en fait que des traductions de français. C'est en fait ce qu'on appelle ici couramment du Brezhoneg Gador = du breton de chaire (à prêcher) = du breton d'église.

Donc, pour ceux qui voudraient faire une approche de ce breton là n'ont qu'à mettre les phrases françaises en vis a vis des phrases bretonnes.

Amen. :wink:

JCE :)

Certes, mais que dois dire un Breton chrétien, en "vrai breton" ? Ou alors, le notre Père n'existe pas en "vrai breton" ?

Toutes les langues ont plusieurs niveaux de parler. Si on prend comme exemple le polonais, eh bien il y a un polonais médical, un polonais académique, un polonais de bistrot (très usité), un polonais d'église, et un polonais de paysans (sans doute le "vrai polonais").
En réalité, tous les niveaux de langue constituent ensemble la "vraie langue" tout entière. Une langue qui n'aurait pas de niveau de langue "intellectuel" n'est pas réellement complète, en tout cas selon les critères modernes. Même si les "gens du peuple" (les gens non instruits) pensent que la langue "intellectuelle" est artificielle et précieuse.

MessagePosté: Sam 31 Déc, 2005 18:02
de Taliesin
Tout à fait d'accord sur le principe, mais que penser d'une langue qui se veut "intellectuelle" par un emploi massif de néologismes, mais qui est fautive dans sa syntaxe ?

Et il faut faire aussi la différence entre un vocabulaire artificiel fait de néologismes, et un vocabulaire littéraire, qui étaient bien connu des bretonnants de naissance quand ils savaient écrire leur langue (voir Fañch al Lae, Yeun ar Gow, Jar Priel...)

Quant au "breton de curé", il faut éviter un certaine confusion : certains curés maîtrisaient parfaitement la langue bretonne, tant à l'oral qu'à l'écrit. D'autre part, certains écrits, qui n'ont rien à voir avec la religion, sont du "breton de curé", par exemple, la traduction de la "déclaration des droits de l'homme et du citoyen" :

article VII

"An oll o deus gwir da lavaret e public o ompinion, pe de lacât dre scrit. Guir o deus ive d'en em assambli tranquilamant; peb unan so libr da exerci e religion : an traou-mâ ne ellont jamaes beza difennet"

article VIII

"an assuranç evit an den eo ar brotection accordet gant ar societe da bep unan, evit conservi e bersonach, e viriou ac e vadou"

le vannetais n'est pas non plus épargné :

"Citoyennett hac amiaoü,
Er garante e zeliamp er boutt tout eüit er Republiq, e oulenn guenomp absolumant enn interesse general hac particulier, ne zeliamp ispargnein nitra, ni e zeli e contrel, lakar oll en usage eüi quement ce."

je vous rassure, la République, ayant décrété le français "langue de la liberté" a très vite arrêté les traductions de ses lois dans les différents "patois" de l'hexagone.

A noter que ce "breton de curé" a été mis en place par le père Maunoir, et que celui-ci n'était pas bretonnant de naissance. D'après la légende, il aurait appris le breton en trois jours, grâce à un don de Dieu.
En fait, il s'agissait surtout de traduire en breton, vite fait, mal fait, des textes religieux en latin ou en français, destinées à l'édification des masses populaires bretonnantes monolingues, et, par des "reflexionoù profitabl" dans leur langue (enfin, si on peut dire), les aider à sortir du paganisme récurrent dans lequel il se maintenaient depuis la nuit des temps.
La prédication du père Maunoir s'est surtout exercée en Centre-Bretagne (il est enterré à Plévin, à côté de Carhaix), qui est devenue depuis un bastion communiste. Il a du faire quelques erreurs de traduction.

MessagePosté: Sam 31 Déc, 2005 18:36
de Muskull
La prédication du père Maunoir s'est surtout exercée en Centre-Bretagne (il est enterré à Plévin, à côté de Carhaix), qui est devenue depuis un bastion communiste. Il a du faire quelques erreurs de traduction.

:D :wink:

Humour de Décembre, joie de Janvier...

MessagePosté: Dim 01 Jan, 2006 22:19
de Auetos
En "Celtique ancien", selon une reconstitution de M. Joseph Monard

A seine Ater in nemeso esi
Noibion buet Touon anmen
Moniet Touon rigion
Cansietor Toua tola are Talamone amal in Nemeso.

Seinon latullion baragon sodiie snebi da
Legeia seinas sagrosagitudines
Amal snes-teu legeimo iebis snes rosagrosagiint-io
Etic in antelionen snes ab druco.

Ir stainti Toua nidia region, canis ac cluto
Trei setla setlion.

Ison son bissiet !

MessagePosté: Dim 01 Jan, 2006 23:55
de Professeur Cornelius
Merci Auetos ! :wink:

MessagePosté: Lun 02 Jan, 2006 0:03
de Patrice
Je préfère le berrichon...

A+

Patrice