Pour les pluriels en
-ied chez Maria PRAT, ne jamais oublier qu'il s'agit ici d'un langage au plus proche du populaire local. Il ne faut donc pas y chercher de formes académiques.
La dérision, qui est la base de l'humour trégorrois, que ce soit vis a vis de l'Autre que de soi-même, liée à la prononciation au plus près de la forme vernaculaire, a fait éclater de rire plusieurs générations du Trégor.
C'était du pur jus, directement du pressoir.
Rarement méchant !
Dans le cas présent, il est question de dire que dans les poissons d'Avril,
au moins, il n'y a pas d'arêtes dedans !
Ca veut dire qu'une farce, ça doit toujours rester gentil et amical.
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Pour
-ied, je peux donner un autre exemple, celui des oiseaux :
- oiseau : en breton 'normal' =
evn; oiseaux =
evned.
Près de chez les frères Morvan, en St Nicodème, Haute Cornouaille, on a un panneau de lieu :
Crec'h an Neünet = la butte aux oiseaux.
(avec agglutination de l'article an)
Ma grand-mère, trégorroise, disait :
an nemied = les oiseaux.
(prononcer comme en français : nain + miette)
JCE