Page 12 sur 17

MessagePosté: Jeu 24 Aoû, 2006 8:21
de Matrix
bj orgenomeskos

pour isicauna
il y a plusieurs sources sur le net mais à prendre avec prudence

http://crehangec.free.fr/rivos.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/Seine

d'ailleurs dans ces sites si j'ai bien compris il ne s'agit pas l'Yonne mais de la Seine =
altération de Isicauna<Iscauna<Squana<Sequana

MessagePosté: Jeu 24 Aoû, 2006 10:31
de gaelwen
Ben dites donc les gars, je ne pensais pas entraîner autant de débats avec ma petite question tout à fait naïve.
A lire Ronan, je note toutefois qu'il ne cite que les formes actuelles dans les différentes langues : or "uisge" est tout de même bien attesté en écossais ancien (chacun sait que c'est de là que vient "whisky").
Pierre : je sais bien que la forme vieux-gallois que j'évoque à savoir "usige" est extraordinairement proche de "uisge" et en paraît même louche. C'est bien pour cela que je l'ai retenue quand je l'ai trouvée dans un bouquin (que je me maudis de ne pas retrouver). D'où la question qui m'était immédiatement venue à l'esprit "y avait-il une forme similaire en vieux breton ?". Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave.
J'avais cherché par moi-même et n'avais rien trouvé mais je suis loin d'être un fin connaisseur des langues celtiques : je ne connais - et encore avec pas mal de lacunes - que le breton moderne.

MessagePosté: Jeu 24 Aoû, 2006 22:28
de Marc'heg an Avel
Salut,

Donc, si le uisge donne le whisky, en signifiant simplement le liquide ( >>> qui coule), je rappelle que l'étymologie proposée pour la rivière Soar (Leicestershire), se fait à partir de *serum, lui aussi un liquide (>>> qui coule).

Donc, whisky et serum ont la même signification.

On peut donc ajouter du whisky dans le serum, puisque c'est apparemment la même chose.

... Du moment qu'il reste un peu de serum dans le whisky;

Image

C'est clair comme de l'eau de roche, nest-il pas ?

JCE :roll:

MessagePosté: Jeu 24 Aoû, 2006 23:38
de Pierre
Salut à tous,

Et après, on s'étonne qu'il n'arrive pas à traduire "eau" en vieux-breton :P

@+Fourbos :lol: :lol: :lol:

MessagePosté: Ven 25 Aoû, 2006 19:16
de Rónán
moi pour "Esox" j'avais pensé à "un poisson qui remonte le courant"
contraction de Es (Is = rapide) + Oks <Ox < Ux = élevé = qui remonte le courant rapidement


Moi j'ai rien reconstruit moi-même, j'ai juste appris l'étymologie de ce mot dans un livre.

* en Irlandais "Eau fraîche" se dit fionnuisce (?)


oui. (Je répète en passant que les noms de langue ne prennent pas de majuscule en français)

* En Irlandais "Eau" peut se dire uisg/uisge < vieil Irlandais uisce/usce


Avec un g, c'est une vieille orthographe, ou bien l'orthographe écossaise. En irlandais moderne, on écrit uisce. Ca n'est pas qu'eau peut se dire uisce, c'est seulement le mot normal et courant pour dire "eau".

a rapporter avec l'anglais "Wash" (?) ici
http://www.etymonline.com/index.php?sea ... hmode=none


Ah, ca c'est possible par contre :)

j'avais trouvé Heskenn = poisson scie en Breton mais le dico étymologique du Breton de Deshayes le fait remonter à une autre racine (IE Sk-)


Heskenn est tout simplement une scie en breton. M'étonnerait qu'il y ait un rapport (d'où viendrait le h-?)

Mais là, on est proche de l'anglais wet = humide et de ses correspondants germaniques.
Là, le mot breton actuel serait gwaz / goaz = ruisseau.


En vannetais, goah ou goèh.

or "uisge" est tout de même bien attesté en écossais ancien (chacun sait que c'est de là que vient "whisky").


Je sais, c'est le mot normal pour dire "eau" depuis bien longtemps, dans les langues gaéliques. Et... c'est quoi pour toi "l'écossais ancien"? Le gaélique d'Ecosse est "né" relativement récemment (XIVe, pour la langue parlée), avant il ne se distinguait pas du moyen-irlandais et de l'irlandais prémoderne. Donc pas étonnant que le mot soit attesté précédemment...

Pierre : je sais bien que la forme vieux-gallois que j'évoque à savoir "usige" est extraordinairement proche de "uisge" et en paraît même louche.


Ca me parait très bizarre pour un mot vieux-gallois: s intervocalique, g intervocalique, c'est louche, et un e à la fin.
Il faut aussi savoir que la prononciation et l'orthographe de ces langues celtiques n'est pas évidente pour un francophone. Uisge n'est qu'une variante graphique de uisce (en irlandais prémoderne et en gaélique d'Ecosse, on avait remplacé -sc- par -sg- dans l'orthographe, sans que la prononciation soit changée). Quant à *usige", si ca existe, ca se serait prononcé "oussiyeu" (je répète que le -s- entre voyelles me fait bizarre), car le -g- entre voyelles représentait le son "y" en vieux-breton et vieux-gallois).

Donc, si le uisge donne le whisky, en signifiant simplement le liquide ( >>> qui coule),


On se calme et on vérifie ce qu'on dit avant d'inventer :D Whisky vient de uisge beatha, = eau de vie (uisge = eau et beatha = vie); les anglophones ont repris seulement le premier mot (sans savoir qu'il signifiait seulement eau) pour en faire "whisky", c'est tout. Uisce ne signifie pas "liquide" en général, mais seulement "eau".

Et après, on s'étonne qu'il n'arrive pas à traduire "eau" en vieux-breton


En vieux-breton, eau se disait "duur" (pronouncer "douwr"). Ca serait pas étonnant que la racine qu'on trouve dans "uisce" n'ait pas existé en vieux-breton: il y a des tas de mots dans les langues gaéliques dont on ne trouve pas de correspondants dans les langues brittoniques.

:)

de l'eau Dace en Roumanie

MessagePosté: Sam 26 Aoû, 2006 0:05
de Matrix
Ronan
est venu
il a vu
il a vaincu
:wink:

MessagePosté: Sam 26 Aoû, 2006 8:28
de Marc'heg an Avel
Salut,

Les boutades permettent souvent de provoquer les bonnes réponses.

C'est vrai que de mon côté, je n'ai pas entendu autre chose que Dour pour désigner l'eau à boire.

Eau de vie se traduit par contre en : Gwin ardent = vin ardent.

En GB : Douvres / Dover < Dubris / Portus Dubris

Il existe aussi le golfe du Wash, au nord de Londres, sur la Mer du Nord. Je vais voir ce qui en est proposé comme étymologie.

JCE :)

MessagePosté: Mar 29 Aoû, 2006 22:38
de Marc'heg an Avel
Ex-voto en l'église de Plestin les Grèves :


Image



A Madame (Sainte) Marie de Plestin, un enfant reconnaissant.

Dialecte trégorrois.

JCE :)

MessagePosté: Sam 13 Jan, 2007 10:15
de gérard
Le site de "quêteurs de mémoire":


http://queteurs.cg29.fr/

Jéjé

MessagePosté: Sam 13 Jan, 2007 10:28
de gérard
Un exemple du travail fait par "quêteurs de mémoire",
en passant par les sites "kervarker" et "an tour tan":
une des manières de dire "je t'aime" en breton (région de Plogonnec, Landévénec). Cliquer sur aman et aller à la minute 14.

http://www.kervarker.org/modules.php?op ... 92&forum=2

Jéjé

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2007 0:06
de Rónán
Vous noterez l'accent des jeunes collecteurs :lol: (et les fautes). Mais bon, on va pas se plaindre, pour une fois que des jeunes vont voir les anciens... J'espère que ca leur sera profitable! :)

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2007 11:03
de gérard
Malheureusement je crois que c'est une initiative appliquée pour le moment que dans le département du Finistère, grâce au Conseil général. On attend que les autres département suivent (Morbihan, Côtes d'Armor, et ailleurs partout là où il y a des bretonnants dialectophones et des enfants scolarisés dans les filières bilingues, y compris dans la région parisienne).
gégé

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2007 12:17
de gérard
http://queteurs.cg29.fr/public/edition-2005.php?l=bz

Sur cette page, on a accès à un enregistrement d'une bretonnante de la Trinité Surzur (à l'est de Vannes). Il y en a encore...
Je note que l'enquêtrice ne sait pas ce qu'est le "kig-bevin" (= la "viande de boeuf").
On notera aussi que "ya" (= oui) est prononcé "yè". Nulle enquête n'a été mené à ma connaissance sur la prononciation réelle d'un mot aussi courant que "oui" en breton! Labour'zo.
Ya est prononcé yé ou yè à Plouhinec, la Trinité-Surzur, Bignan, St-Allouestre, mais ya à Moréac.
jéjé

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2007 16:42
de gérard
Le parler de la Trinité-Surzur, d'après l'enregistrement disponible sur "Quêteurs de mémoire…".


A nu zañsi neuzyèn pëtak pyeub èr, pyeub èr añtir a nu gi d ër vwoar vwar ërlar d obir tro bwoar.

Ha ni a zañse neuze betek pemp eur, pemp eur hanter ha ni a yae d'ar vourc'h c'hoazh àr-lerc'h d'ober tro bourc'h.

Et nous dansions alors jusqu'à cinq heures, cinq heures et demie et nous allions au bourg encore après pour faire tour bourg.

Nu gi gouchkèt = ni a yae (da) gousked = nous allions (à) dormir.

Ën èn praz ëma ma bë grèyt "en 50, 1950" = An hent-bras amañ ema bet graet "en 50, 1950" = le chemin grand ici est été fait (la grand route d'ici été construite) en 50, 1950.

Ag arla nu ri soubyèn ougnoñ = hag àr-lerc'h ni a rae soubenn ognon = et après nous faisions soupe ognon (de la soupe à l'ognon).

Gët ër ri kôx = gant ar re gozh = avec les ceux vieux (avec les anciens).

Nu zi dë zrèbyèygn ër soubyèn indro = ni a zeue (ou: zae) da zebriñ ar soubenn en-dro = nous venions pour manger la soupe dans le tour (nous revenions manger la soupe)

Ma mi dichkët = me mea desket = me moa desket = j'avais appris (j'ai appris)[ou : moa me desket ?]

Merci à ceux qui rectifieront mes erreurs.
gg

MessagePosté: Jeu 18 Jan, 2007 13:10
de Vadrael
encore une fois, il y a tellement de post, que je n'ai pas eu le courage de chercher celui qui correspond le mieux... enfin bref.
Etant harpeur, je souhaite passer sur cet intrument pour mon bac musique. Je compte jouer Marv Pontkalleg adapté par denise megevand et interpreté par Alan stivell, mais il faut faire un prolongement, j'ai pour idee de chanter le texte, au moins une partie. On m'a dit que Gilles servat l'avait deja chanté, seulement, je n'arrive pas a trouver son interpretation, qui m'aiderai a etudier le texte et sa prononciation, mais aussi quand tombe les mots en fonction du rythme...voila, est ce que quelqu'un l'aurai, ou autre chose pour m'eclairer??
C'est important ...merci