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Etain romain en Bretagne.

http://www.ouest-france.fr/archeologie- ... tz-3643909

Pour info,
gg

du Finistère...ou passant par là ?

Pourrait aussi provenir de (Grande-)Bretagne.

Mon (esprit de) clocher penchera évidemment "très impartialement" pour le gisement d'Abbaretz-Nozay qui fut exploité par les Namnètes.

Vu la localisation, l'hypothèse "Abbaretz" semble moins probable qu'une provenance de Cornouaille, quand même, non ?

Merci à Gérard d'avoir relayé l'information.

Gwalchafed a écrit:du Finistère...ou passant par là ?

Bonne question, d'autant que l'étain de Saint-Renan (s'il s'agit de lui) était apparemment exporté à partir du port du Dellec en Plouzané selon l'hypothèse de R. Sanquer, BSAF, 92 (1966).

La possibilité d'étain en provenance de Cornouaille insulaire avec une rupture de charge dans les parages de Saint-Pol-de-Léon oriente à nouveau ma réflexion vers le rôle potentiel de la dynastie des Marci Aurelii brito-romains dans le contrôle des échanges transmanche durant l'Antiquité tardive ; mais ceci est une autre histoire.

Enfin, on ne peut pas exclure l'hypothèse d'un bateau détourné de sa route, quelle qu'elle fût, et victime d'une fortune de mer.

Cordialement.

bonjour,
Il y avait (il y a toujours) de l'étain dans le Finistère-Nord, vers Plouzané pas loin de Brest mais était-il exploité à grande échelle à cette époque ?
Seuls les archéologues peuvent nous dire, vu le conditionnement, la provenance des lingots. Une marque de fondeurs ?
Les Cornouailles insulaires semblent plus crédibles.

gérard a écrit:Pourrait aussi provenir de (Grande-)Bretagne.

Mon (esprit de) clocher penchera évidemment "très impartialement" pour le gisement d'Abbaretz-Nozay qui fut exploité par les Namnètes.

Lire "très partialement" (erreur de ma part, mea culpa).

Bien que Claude Champaud ait trouvé des traces d'exploitation gallo-romaine de cassitérite sur le bassin d'Abbaretz, la localisation de l'épave au nord du Finistère n'incite évidemment pas à penser que la cargaison de lingots d'étain de l'épave soit originaire de la zone de Nozay-Abbaretz.

Oui j'avais vu l'émission également en zappant par hasard
il me semble aussi, qu'après des analyses poussées sur le métal découvert, on peut géolocaliser sa provenance (extraction)
a t'on des nouvelles à ce sujet : étain continental ou étain brittonique ?

Matrix a écrit:Oui j'avais vu l'émission également en zappant par hasard

Pour information, le reportage TV est en ligne ici.

il me semble aussi, qu'après des analyses poussées sur le métal découvert, on peut géolocaliser sa provenance (extraction)
a t'on des nouvelles à ce sujet : étain continental ou étain brittonique ?

Autre question : les archéologues dans le reportage TV évoquent une ancienneté de 2000 ans. Or l'article de Ouest-France parle du IIIe voire du IVe siècle : serait-ce que les archéologues ont post-daté la trouvaille, ou simple bévue journalistique ?

Muskull a écrit:Il y avait (il y a toujours) de l'étain dans le Finistère-Nord, vers Plouzané pas loin de Brest

Si j'ai bien compris ce que j'en ai lu, l'étain était exploité à Saint-Renan et possiblement embarqué au port du Dellec en Plouzané, soit à une douzaine de kilomètres du site d'exploitation.

Si un tel cas de figure doit être retenu, il paraît peu vraisemblable qu'un bateau d'étain chargé au Dellec se soit retrouvé au fond dans les parages de Saint-Pol-de-Léon (voir la géographie des lieux ici). J'incline plutôt, à l'instar de Thomas, pour une cargaison venue de Cornouaille insulaire... Dans l'attente de ce que peuvent nous apporter les technologies modernes évoquées par Matrix.

Cordialement.

Bonjour je me suis permis de poster un courriel à la DRASSM et voici leur réponse

Nous vous remercions de votre intérêt et je vous propose de suivre l'actualité de la discipline par le site de la bibliothèque Bernard Liou ( www.bibliotheque-bernard-liou-drassm-culture.fr ) .
Les analyses de provenance seront évidemment engagées et les prélèvements ad hoc sont surement en cours, parallèlement à l'analyse morphologique et l'inventaire des lingots. Mais nous ne sommes pas dans une série US type NCIS..et le résultat ne peut être immédiat! Se pose également le problème de l'exhaustivité de la BD des mines antiques de ce métal et des éléments traces qui pourraient être déterminants pour l'étain. L’épigraphie sera aussi un complément peut être déterminant comme ce le fût pour l'épave de Ploumanach.
Olivia Hulot fera sans nul doute lors de la "Journée Drassm" au printemps 2016 un bilan circonstancié de cette opération.

Matrix a écrit:Nous vous remercions de votre intérêt et je vous propose de suivre l'actualité de la discipline par le site de la bibliothèque Bernard Liou ( http://www.bibliotheque-bernard-liou-drassm-culture.fr )

Je note que sur le site en question, les archéologues confirment la datation IIIe ou IVe siècle de notre ère ("databile al III-IV secolo d.C.").

Cordialement.

Bonjour,
C'est au 3°S que commence la pagaille dans l'empire romain, le début de la fin...
Question: Cet étain était sans doute utilisé comme alliage pour le bronze mais pour quelle utilité en ces temps où les armes étaient de fer depuis longtemps ? Cuirasses, parures, objets de culte, statuettes des divinisés ?
Mais aussi peut-être, étant facile à travailler brut, comme pot et pichet, vaisselle de luxe, etc...
Bref, si quelqu'un a un historique de l'étain dans l'antiquité tardive ? Cherché, pas trouvé

Ne serait-ce que pour les pièces de bronze....

Gwalchafed a écrit:Ne serait-ce que pour les pièces de bronze....

Bonjour,
Ben oui, quelle évidence !
Je n'y avais pas pensé une seconde, money, money, bling, bling...

Tu es moins terre à terre que moi...