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Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Lun 03 Déc, 2012 15:58
de Bolgios
You will forgive me if I answer in English to avoid confusion.

Firstly, thank you for your constructive criticism, which is very helpful. We have of course considered a Thracian origin, but the element does not occur in Thracian topography (see Detschew D. (1957) Die thrakischen Sprachreste. ÖAW, Phil.- hist. Kl. Schriften der Balkankomission, Linguist. Abteilung XV. Wien; Георгиев, Вл. (1977). Траките и техният език. София).

It's designation as Celtic is not based solely on linguistic grounds, but also on extensive finds of Celtic coinage in this area, and the large amounts of La Tene material found over the past 10 years by a Bulgarian/French team working in the Kavarna area.

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Lun 03 Déc, 2012 20:39
de Pierre
Good evening Bolgios,

Yes, but our doubts are only on the linguistic part.
Not on the celtic coinage or artefacts in Bulgaria.

@+Pierre

MessagePosté: Ven 07 Déc, 2012 12:12
de ejds
ImageImage

Image de gauche, le nom d’Esus surmontant le brave jardinier-bûcheron de corvée d’élagage d’un maigre bosquet, est un mot mal connu qui pourrait correspondre pour certains au préfixe grec eu- et qui pourrait signifier « le Bon », désignant un dieu terrible dont le vrai nom ne doit pas être prononcé afin de ne pas susciter sa colère ou de le faire intervenir... Pour d’autres se serait la traduction gauloise (veso, -eso) de l’épithète latine : optimus, attaché à Jupiter (latin Juppiter ou Jovis). D’autres encore y voient un rattachement à Apollon, à Mars ou Mercure… (?)

D’évidentes insuffisances et approximations relevant du fantasme sont relevées. S’appuyant sur le texte de Lucain, Manuscrit de Berne, Éd. Usener, 1869 et les commentaires de Paul-Marie Duval, Teutates, Esus, Taranis, Travaux sur la Gaule, collection École Française de Rome, 1989 (auquels on peut ajouter du même auteur Esus et ses outils sur des bas-reliefs à Trêves et à Paris, et Observations sur les dieux de la Gaule) :

Simone Deyts, "Images des Dieux de la Gaule", Éd. Errance, 1992,159 pages, 137-8, a écrit:
[…] Dans le poème épique de Lucain les dieux de la Gaule "barbare" - car l’action se situe dans un pays qui n’était pas encore civilisé par Rome - Teutatès, Esus et Taranis sont présentés comme des dieux sauvages et terrifiants, ce qui est conforme à l’imagerie populaire d’un peuple vainqueur.

Beaucoup d’auteurs, surtout au début de ce siècle, ont crut voir dans la désignation de Lucain les dieux principaux la Gaule, les divinités panceltiques, voir une triade gauloise similaire à la triade capitoline latine. Cette primauté trinaire n’est plus retenue aujourd’hui.

[…] Esus n’est connu avec certitude qu’une seule fois : désigné et figuré en tenue de travailleur et brandissant une hache vers un arbre déjà en partie ébranché.

Par analogie avec les deux scènes contiguës du pilier des nautes, Esus et Tarvos trigaranus, on pense qu’une scène similaire sur la face latérale d’un autel de Trêves permet d’identifier un autre Esus.

Cet Esus bucheron n’a rien de commun avec le Mercure, dieu des marchands entre autres, que mentionne le commentaire de Lucain. Pourtant toujours sur ce même autel de Trêves, la face principale porte la représentation de Mercure et une dédicace à son nom.

[…] On remarque combien les commentateurs du texte de la Pharsale ont du mal à trouver des équivalents aux dieux gaulois mentionnés par le poète latin ; ils ont le souci de présenter les différentes thèses connues à leurs époques.

Quant aux sacrifices humains qu’on faisait à ces dieux ils ont, c’est probable, existé avant la conquête. Mais ils avaient disparu, comme les druides, au Ier siècle après J.-C. et les commentateurs le précisent bien.

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Ven 07 Déc, 2012 12:45
de Sedullos
Salut,
Il n'est pas tout à fait exact de dire que les druides ont disparu au Ier s. ap. J.-C.. Ils sont sur le point de disparaître au moins de façon officielle suite aux édits de Tibère et de Claude et surtout à leur effacement politique, social et religieux. Dans la nouvelle société gallo-romaine, ce sont les magistrats municipaux qui gèrent la sphère du religieux par l'évergétisme et l'intégration de l'écriture, cf la dédicace de Postumus, le vergobret des Lémovices au Ier s. ap. J.-C.

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Lun 10 Déc, 2012 16:28
de Bolgios

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Lun 10 Déc, 2012 17:38
de Kosios
Salut.
En regardant le dessin d'ensemble, les armes à coté des squelettes me semblent beaucop moins nombreuses que ces derniers; pas tous les morts étaient donc armés. Il faudrait savoir si les armes sont pertinents aux femmes, aux hommes ou tous les deux, ce qui ne devrait pas etre difficile pour les archéologues puisque les ossement semblent bien conservés et les corps rangés en ordre.

MessagePosté: Dim 16 Déc, 2012 10:54
de ejds
Sedullos a écrit:Sur ton image wikipedia, l'hoplite grec et le fantassin scythe ou perse brandissent tous les deux une machaira (sabre), alors que l'hoplite porte à gauche un fourreau d'épée droite.

Machaira ou kopis grec ou falcata ibère ?!

Kosios a écrit:Essai de reconstitution du groupe statuaire ("I Galli e l'Italia", 1978).

Barry Cunliffe, "Les Celtes", Éditions Errance, 2001, a écrit:
Image

Le "monument rond", dont seule la base est conservée dans le sanctuaire d’Athéna à Pergame.
Certains chercheurs pensent qu’il servait à exposer les statues des Gaulois défaits par Attale Ier.
Des copies de marbre de ces œuvres furent, dès l’Antiquité, transportées vers l’Italie,
où certaines d’entre elles se voient encore.
Cette reconstruction, due à A. Schober, fut publiée en 1952.

On retrouvera dans le même livre une représentation du Galate mourant en marbre blanc, ou sur le groupe statuaire, auquel ne manquent, pour renforcer la détresse dans la défaite, les probables polychromie en usage à l’époque (le rouge des blessures, éventuels tatouages ou peintures de guerre au guède bleue… ). D’après les écrits des auteurs antiques ou connaissances archéologiques, l’imagination des illustrateurs anglais commençaient une conception débridée vers la fin du XVIème siècle. Ainsi sur les dessins à l’aquarelle de John White, datés des années 1590 d’un "Ancien Breton". Exercice de mémoire et d'invention de représentation d'un Picte ressemblant au Galate mais au méli-mélo de la chevelure désordonnée, la moustache, le torque au cou, la nudité, la peinture corporelle, les têtes coupées, et surtout le modèle de poignée à garde en S du sabre à la pirate… :

Image--Image

On retrouvera aussi sur le même site, en reprise, les xylographies tirées de l’History of Great Britain par John Speed, publiée en 1611 :

Image
Figure13 Ancient Britaines from John Speed History of Great Brittaine,
(Courtesy of University of Plymouth Library Special Collections)

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Dim 16 Déc, 2012 11:02
de Séléné.C
A propos des deux gravures = il y a eu un numéro relativement récent de Keltia qui contenait un article sur les pictes et leurs peintures.

L'an dernier, peut-être...

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Dim 16 Déc, 2012 11:54
de Sedullos
Salut,

ejds a écrit:Machaira ou kopis grec ou falcata ibère ?!


Selon moi, il s'agit d'une machaira. La kopis est plus courte et plus large, c'était originellement un gros couteau pour découper le poisson.

La falcata ibérique, ensis falcata, est probablement d'origine étrusque. Les Étrusques ont pu "croiser" la machaira grecque avec un sabre villanovien en bronze (avec poignée à antenne), comme celui trouvé à Bologne, voir Greece and Rome at War de Peter Connolly, pp. 88-92.

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Dim 16 Déc, 2012 22:31
de DT
Salut à tous,
à propos de ces deux représentations, il ne faut pas oublier le contexte
par exemple des sabres turcs:
ici
Comme le rôle des idéologies.
A+

MessagePosté: Lun 17 Déc, 2012 12:35
de ejds
Les variantes de types d’armes offensives de tradition méditerranéenne évoquant la machette, le kopis grec, la machaira (latin : sabre ou coutelas) ou le falcata d’appellation récente (du latin : en forme de faux ou de faucille) fréquent chez les Ibères qui est un sabre ou couteau à lame courbe, et effilée. L'extrémité est coupante des deux côtés, comme un poignard, tel ce modèle retrouvé avec ses éléments de suspension dans la nécropole d’El Cigarralejo (Mula, Musée monographique) :

Image

et dont on peut comparer le modèle de la lame datant de la même époque sur le cratère italiote, appelé le Vase des Perses (détail). Milieu du IVe siècle avant J.-C. (Naples, Musée National), mais là ce n'est pas coton de reconnaître le Perse, du Grec :

Image

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Ven 28 Déc, 2012 14:58
de Bolgios

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Mar 01 Jan, 2013 2:13
de Bolgios

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2013 18:01
de Bolgios

Re: Les Celtes en Bulgarie

MessagePosté: Dim 20 Jan, 2013 15:30
de Bolgios