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Architecture celtique

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 6:13
de Muskull
Bonjour :)

Suite au débat sur le fil sur Pythagore :
http://www.forum.arbre-celtique.com/vie ... php?t=2861
J'ouvre celui-ci sur l'architecture qui n'a pas encore été abordé en détail sur le forum.

Le débat portait en fait sur la géométrie et comme ce peut être intéressant de faire des recoupements entre l'art et l'architecture et notament celle des sanctuaires afin de discerner s'il y a des constantes, acte. :wink:

Patrice en signale une, si les temples sont des quadrilataires réguliers, les enceintes sont "biscornues" comme à Corent :
http://luern.free.fr/Corent_fr/plan.htm
Voyons pour d'autres...

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 6:48
de Muskull
http://www.gournaysuraronde.com/histoir ... plansanct1
Plan général des structures du sanctuaire de Gournay-sur-Aronde
(dessin de Jean-Louis BRUNAUX )

"Les carrés funéraires
À la période de La Tène moyenne et finale, se multiplient les petits carrés fossoyés entourant les inhumations ou les incinérations. Les survols en ont révélé un peu partout, tant dans les vallées que sur les plateaux.
Les fouilles montrent que, comme pour les cercles, les enclos carrés entouraient souvent des tumulus funéraires. Les petits carrés, plus ou moins réguliers, ont de 4 à 5 m de côté ; les plus grands, souvent moins réguliers, ont de 8 à 15 m et parfois même 20 m de côté. "
http://www.archeologie-aerienne.culture ... u3-pg4.htm
Les nombreuses photos aériennes de ce site montre une juxtaposition d'enceintes rondes et quadrangulaires plus ou moins régulières.

Un temple circulaire :
http://perso.wanadoo.fr/le-fa.barzan/sanctuaire.html

Comme il n'y a rien de plus simple que de construire un angle droit à partir d'un cercle ( tous les triangles inscrits dont l'hypothénuse est le diamètre ont un angle droit), on peut penser que cette disymétrie des enceintes était volontaire et avait un sens...

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 7:13
de Thierry
Je crois qu'il ne faut pas limiter l'observation aux sanctuaires et le matériel archéologique est en réalité vaste (villes - dans le sud -, oppida, sanctuaires, méandres et éperons barrés, villages, sans compter les très nombreuses exploitations agricoles....)

Je ne pense pas qu'il faille rechercher des interprétations bien loin.... :roll:

Il existe une formidable constante dans tous les sites d'occupation celtes....une remarquable adaptation aux données naturelles :wink:

Entremont

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 9:12
de ejds
ARCHITECTURE ET HABITAT
Effectivement, Il est intéressant de savoir si la cité-ville c’est construite lentement autour d’un ancien lieu cultuelle ou d’un coup, pour des raisons démographiques ou autres, avec des plans d’occupation des sols architecturaux, nécessitant une armée de main d’œuvre et d’artisans spécialisés.
Repoussant ainsi plus loin ses anciennes fortifications, Entremont paraît répondre à ces critères : :shock: :?

L'habitat 1
Les rues et les maisons

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcn ... ndex2.html

Les rues, larges d'à peu près 3 m servaient clairement à la circulation des charrettes : angles arrondis de certains îlots et chasse-roue l'attestent. Aucun pavement ne les revêtait.

Mais des recharges de matériaux divers (pierres de tailles variables, fragments de dolia et d'amphores) y avaient été régulièrement disposées pour faciliter la circulation. Ces recharges contribuaient, avec les rejets domestiques, à rehausser le niveau du sol des rues, alors que celui des cases restait stable ou était parfois même surbaissé par de multiples nettoyages : les seuils étaient donc surélevés pour empêcher la pénétration de l'eau de pluie dans les maisons.


e.

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 9:22
de Marc'heg an Avel
Tout à fait d'accord avec Muskull : adaptation au site !

Pour Maiden Castle, près de Dorchester (GB), voir le lien ci-dessous :

http://marikavel.org/angleterre/dorchester/lieux-dorchester.htm

JCE :)

MessagePosté: Mer 08 Juin, 2005 10:12
de Muskull
T'es d'accord avec Thierry :D

Ne partons pas trop vite vers les grands ensembles et leur adaptation écologique. En plaine, là où il n'y a pas de contraintes, ces enceintes sont très souvent irrégulières...
Je m'attache aux sanctuaires car ils sont à priori les lieux les plus probables de l'application d'une architecture sacrée et de ses règles, car règles il devait y avoir et non le "tiens, c'est plus joli comme ça", ou plus pratique, etc. :?

Donc suivant cet axiome, pourquoi les enceintes étaient-elles irrégulières ?
Probables lieux de circombulation lors de "pélerinages", parce qu'elles étaient réservées au peuple alors que la "shékina" réservé aux prêtres tendait elle à la forme parfaite ?

MessagePosté: Jeu 09 Juin, 2005 7:28
de Muskull
Silence radio ? :D

Un grand ensemble donc avec ce site remarquable sur l'oppidum d'Entremont. Règles d'urbanisme, méthodes de construction et... maîtrise de l'irrégularité. :wink:
http://www.culture.gouv.fr/culture/arcn ... at_acc.htm

MessagePosté: Mar 21 Juin, 2005 7:38
de Muskull
L'irrégularité, souvenir d'une tradition mégalithique ?

"A bien y regarder, on perçoit pourtant que les modalités d’occupation de l’espace des " mégalitheurs " diffèrent profondément de celles des Rubanés, mais redisent d’une nouvelle façon celles des derniers chasseurs occidentaux. Tout comme leurs prédécesseurs chasseurs-cueilleurs, les constructeurs de mégalithes ne montrent aucun intérêt pour une maison au plan régulier, comparable à celle des Rubanés. Par ses dimensions autant que par ses irrégularités, chaque cabane est unique (Darvill & Thomas 1996). L’unité architecturale tient à la récurrence de ce qui, chez les premiers agriculteurs, aurait certainement été jugé comme erreur ou aberration : absence de parallélisme strict entre les façades opposées, arrondi de certains angles, désinvolture dans la disposition des poteaux internes, etc. L’efficacité paraît l’emporter sur la recherche de la mesure et de la proportion.

L’essentiel des arts géométriques et figuratifs se déploie dans ou autour des monuments mégalithiques. Globalement, les " mégalitheurs " ne se préoccupent guère d’imiter la nature. Les artistes préfèrent juxtaposer ou superposer, sans ordre immédiatement compréhensible, des motifs non figuratifs extrêmement variés. L’enchevêtrement des gravures est parfois profond mais, à y bien regarder, l’organisation des figures n’est pas aussi aléatoire qu’on le dit souvent. Le chic n’est pas de disposer les éléments en un ensemble équilibré, mais plutôt de combiner des formes disparates au moyen de liaisons subtiles et variées. Le langage est savant, l’opposition avec les arts géométriques du Rubané totale. Les " mégalitheurs " préfèrent investir des surfaces rocheuses plutôt que de jouer avec le volume de récipients. Frises ou symétries ne suffisent pas à organiser les figures, dont les relations formelles sont désormais entretenues par des morphismes successifs. On cherche le continu et non la disposition d’éléments dans une grille (van Berg 1996). Le potier rubané n’aurait probablement rien compris à l’œuvre du guillocheur mégalithique ; lui-même aurait été sans doute incapable d’apprécier la mesure et l’équilibre des céramiques danubiennes."
http://www.espasoc.org/espa-4arti.html

D'autres textes disponibles sur ce site qui devrait intéresser Thierry. :wink:
"Espaces et Sociétés - Approches comparatives"
Université Libre de Bruxelles

Le Centre de Recherche interfacultaire (Philosophie et Lettres / Sciences sociales, politiques et économiques) " Espaces et Sociétés - Approches comparatives " est coordonné depuis novembre 1996 par les prof. Paul-Louis van Berg (archéologue) et Philippe Jespers (anthropologue).

Ce centre, à vocation transdisciplinaire (anthropologie, archéologie, sociologie, philosophie, philologies classique et orientale, etc.), se consacre à l'exploration des relations qui unissent les modalités d'organisation de l'espace, les structures sociales et les idéologies.
http://www.espasoc.org/index.html

MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 11:29
de ejds
Du Bourg à la Mégapole :? :shock:

Pour Platon, la ville idéale ne devait pas compter plus de 20 000 habitants. Un chiffre largement dépassé aujourd’hui, la plus grande ville du monde en comptant plus de 35 millions. Quand et comment sont apparues les villes ?

http://www.notrefamille.com/v2/editoria ... lopole.asp

Les premières cités

Les débuts de l’urbanisation sont liés à l’apparition de l’agriculture : impossible d’imaginer des bourgs de quelque importance quand chacun doit cueillir ou chasser sa nourriture… L’historien Paul Bairoch a calculé que, dans une économie de ce type, où l’on compte en moyenne 0,1 habitant par km2, il faudrait, pour approvisionner une petite ville de 1000 habitants, drainer tous les surplus de cueillette d’une région égale en superficie à la Grande-Bretagne !
L’invention de l’agriculture se fait dans les années –8000 av. JC, les premières cités (que les historiens qualifient de " pré-urbaines ") apparaissent quelques siècles plus tard. D’abord au Moyen-Orient : Jéricho (en Cisjordanie, qui aurait eu de 1 000 à 2 000 habitants vers –7000), Çatal Hüyük (en Anatolie) et Jarmo (en Irak) sont parmi les plus connues.
Dans les autres régions du monde, les débuts de l’urbanisation sont plus tardifs : vers –2500 en Inde, vers –2000/-1000 en Chine, vers –1500/-800 en Amérique précolombienne, -1500/-1000 en Europe (Athènes, Rome et leurs colonies), vers -1000/-500 en Afrique noire…

Les limites de l’urbanisation

Les villes nous semblent aujourd’hui un phénomène si naturel qu’on ne perçoit plus ce qui a pu freiner leur évolution. Or, comme les citadins ne produisent ni leur nourriture ni le bois pour se chauffer, une ville ne peut exister que si elle peut s’approvisionner facilement. Selon les modes de transports existants, une limite de taille s’impose inexorablement. Un exemple : si le transport se fait à pied, un homme est capable de transporter par jour 35 à 40 kg sur 30 à 35 km (cf. Paul Bairoch). Mais, pour sa nourriture, il est obligé de prélever 1 kg de son chargement par jour – soit, en tenant compte du retour, 1 kg par tranche de 17 km. En simplifiant, cela signifie qu’il a consommé la moitié de son chargement au bout de 300 km. Ainsi, la France agricole du néolithique comptait environ 9 habitants par km2. En supposant un surplus alimentaire de 10 %, il faut alors 1 200 km2 pour faire vivre une ville de 1 000 habitants..

Une croissance au rythme des transports

Par conséquent, chaque amélioration des modes de transport accroît la taille des villes. On trouve d’abord l’utilisation des animaux. Elle développe les capacités de transport, même si un convoyeur est toujours nécessaire : un cheval peut porter 90 à 150 kg et parcourir de 20 à 40 km par jour, un bœuf beaucoup moins mais un chameau beaucoup plus.
L’apparition de la roue ne bouleverse pas fondamentalement la situation, car il faut alors plus de convoyeurs et des routes à peu près carrossables. Avant la généralisation du collier d’épaules, qui n’intervient en Europe qu’au Moyen Age, un cheval ne tirait, sur de bonnes routes, que 4 à 7 tonnes par km.
Autre outil d’acheminement : les barques et bateaux les plus divers, utilisant la force des courants. Les villes sont ainsi toutes nées non seulement dans des régions fertiles mais aussi à proximité de cours d’eau importants qui facilitaient les transports. […]

Texte : Marie-Odile Mergnac

e.

MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 21:32
de Pierre
ejds a écrit:un cheval ne tirait, sur de bonnes routes, que 4 à 7 tonnes par km.


:shock:

Mon dieu, pauvre bête, si elle doit faire 100 kms :P



@+Pierre

MessagePosté: Lun 17 Oct, 2005 8:48
de ejds
Les habitats de Samara

Le site et les reconstitutions de SAMARA dans la Somme pour faire découvrir ou redécouvrir la vie quotidienne de nos ancêtres : :shock: :shock:

http://www.samara.fr/habitats.html

Une reconstitution d'habitats :

http://www.samara.fr/pageLibre00010200.html

e.