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ambiliates/ambialites/ambilatres marc'heg an avel 06-04

MessagePosté: Jeu 30 Déc, 2004 11:41
de Matrix
Bj c'est avec du retard que je répnds aux "ambialites"
voilà ce que j'ai pu trouver sur le net

* La Baie de Bourgneuf

Le pays de Retz, ou Rais, dont les limites anciennes sont assez difficiles à préciser, était la contrée située au sud de la Loire, sur le bord de la mer, entre ce fleuve et le Poitou.
Il fut habité dès les temps les plus reculés, bien qu'il soit peu fertile, et ses premiers habitants ont laissé des marques de leur passage dans le petit coin qui nous occupe.
A Pornic, on montre un superbe dolmen ; à la Bernerie, au bois de Tréhans et aux Carrés, il y avait aussi plusieurs mégalithes. Malheureusement, ils ont été brisés par les gens du pays qui pensaient y trouver des trésors.
Cependant ceux qui n'hésitent pas à marcher quelques Kilomètres pourront encore trouver deux de ces vieux témoins du passé.
Le premier à la Sennetière, au milieu d'une vigne, derrière les maisons, sur le bord de la mer ; c'est un petit menhir (1) appelé la Roche-Bourdin, peu imposant, mais spectateur inconscient de l'histoire qui va suivre.
L'autre mégalithe est plus éloigné de la Bernerie ; pour l'atteindre, il faut suivre le mauvais chemin qui passe sur les rochers de la Boutinardière ; la promenade est magnifique et près du village, dans un champ, de grosses pierres brisées et déplacées indiquent un ancien monument qui devait ressembler au dolmen fort bien conservé, qu'on trouve plus loin, un peu après la Pétardière.
Voilà ce qui reste autour de la Bernerie, des premiers hommes qui ont peuplé la côte, et un grand pas nous conduit aux Romains.
Quand Jules César vint en Gaule, le pays de Rais était, dit-on, habité par les Ambialites, qui se joignirent probablement aux Venètes et aux Namnètes, pour combattre l'invasion romaine et furent vaincus avec eux par Decimus Brutus, dans un combat naval en 56 avant Jésus-Christ.
Les Gallo-romains qui ont occupé le pays ont laissé des marques de leur passage, particulièrement à Prigny.


Ambiliati : peuple de Gaule du nord, dont la situation exacte est discutée; certains chercheurs les voient au sud des Andes / Andecaves < Angers; d'autres les identifient aux Ambiani (Amiens).
GEGORA mortagne sur sevre
argentomagus argenton

AMBILLOU-CHÂTEAU
On a longtemps prétendu que la cité
devait son nom à la tribu gauloise des Ambi-
liates. Celle-ci s’était établie entre les Pictes
(Poitou) et les Andes (Anjou).
Leur nom vient du cymirique, qui était la
langue parlée par les Cimbres, peuple ger-
manique ayant envahi la Gaule au II
Il est construit sur un préfixe am- (= autour) et
l’élément iliad (= fermentation, bouillonne-
ment). Les Ambiliates sont donc, littérale-
ment, les « inflammables à l’excès », la
« tribu remuante ».

Le relief de Bressuire, formé d'un éminent promontoire entre deux vallées, constituait de tout temps un lieu de refuge et de défense pour nos lointains ancêtres.C'est ainsi que Bressuire fut occupé par les Gaulois, peuplade des Ambiliates, qui installèrent au Château un oppidum, véritable forteresse de l'époque.Les Romains, en conquérants, durent faire appel à des troupes de mercenaires barbares : les Taîffages venus de l'Est de l'Europe et qui ont laissé leur nom à Tiffauges et aussi à la Taillerie de Saint-Cyprien, lieu proche d'un camp romain dit " Champ des Murailles ". A la dislocation de l'Empire, ces mercenaires s'intègrent à la population locale à tel point qu'à la fin du Xème siècle, s'étend au pied du château une terre féodale dite " Alleu ", agglomération que le Vicomte de Thouars, grand ...

Le promontoire au dessus de la boucle du Thouet est un lieu facile à défendre et il est habité depuis les temps les plus anciens. A l'époque Gauloise existe un village occupé par la tribu des Ambiliates. Une motte (point fortifié) datant de cette époque a subsisté sur l'emplacement du chateau jusqu'en 1635, moment où elle a été arasée lors de la construction du nouveau chateau. Les Gaulois exploitaient les mines de fer et de cuivre des environs comme à Ferrières et à Ferroles. Ils possèdaient des forges primitives. De nombreux dolmens sont encore debout dans le pays Thouarsais, ainsi à Puyraveau, Monpalais et Auboué.
Pendant la période Gallo Romaine de nombreuses villae sont édifiées dans la région. La seule agglomération significative est à Pas de Jeu à l'est de Thouars, vers Loudun. Un voie Romaine passait à Thouars et se dirigeait vers Thiors au sud.
Le village primitif de Thouars, nommé Toarec, et sa région dépendaient d'une province dont la capitale était Doué la Fontaine (Theodwaldum), Doué se situe à environ 25 km au nord ouest. Pour garder le pays, les Romains s'appuyaient sur des mercenaires Barbares et ce sont les Scythes Teiffales qui s'installèrent à Thouars et se retrouvèrent progressivement intègrés aux populations locales.


Pictons, mentionnée
au IIe siècle ap. J-C. par le géographe Ptolémée (Ptolémée, II, 7, 5), remontent au milieu du XVIIIe siècle.
l’origine, la ville était implantée le long de l’ancien rivage de la Loire ou d’un bras secondaire (le Seil), sur près de deux km de longueur. Il est à peu près certain que des actions naturelles combinées ont modifié l’environnement géohydrographique de la Loire et de ses rives, par un apport alluvionnaire important. Les changements de régime issus de ces différents événements ont certainement eu pour effet, à long terme, le comblement progressif de la berge ancienne et la formation d’un bras auxiliaire, le Seil, parallèle au fleuve, partiellement colmaté au moins depuis le XVIIIe siècle et aujourd'hui totalement remblayé par le réseau urbain moderne. Le site est entrecoupé à l’ouest par une vallée assez encaissée, au fond de laquelle s’écoule le ruisseau de la Jaguère, qui délimite actuellement les communes de Rezé et de Bouguenais.
D’abord contestée et objet de nombreuses polémiques, l’attribution du site de Rezé à l’antique Ratiatum fut progressivement admise par les différents auteurs qui relatèrent, en particulier à partir du milieu du XIXe siècle, les découvertes régulières effectuées au cours de travaux (voirie, reconstruction de l’église Saint-Pierre...). Quel que soit l’auteur et sa théorie personnelle quant à l’emplacement de la ville antique, tous sans exception, s’accordent à reconnaître l’importance du site gallo-romain de Rezé.
Bien que peu nombreuses, les sources antiques permettent de préciser la géographie historique des territoires situés au sud de l’estuaire de la Loire. Ainsi, au début du Ier siècle ap. J-C., le géographe Strabon indique que la Loire a son embouchure entre le pays des Pictons et celui des Namnètes (Strabon, Géographie, IV, 2, 1). Le rôle de l’estuaire dans la délimitation des cités est confirmé au IIe siècle par Ptolémée qui précise que les Pictons occupent la partie la plus septentrionale de l’Aquitaine, du côté de la mer et mentionne les deux villes des Pictons, Limonon (Poitiers) et Ratiatum (Rezé). De toute évidence, il s’agit d’une situation nouvelle, postérieure à la conquête et sans doute contemporaine de l’organisation du cadre provincial par Auguste. Le vaste territoire de la cité des Pictons fut alors étendu aux rives de la Loire, probablement au détriment de peuples secondaires sous influence armoricaine, mentionnés par César (les Ambiliates) ou dans la liste des peuples de l’Aquitaine augustéenne cités par Pline dans son Histoire Naturelle (Ambilatres et Anagnutes).


Patrimoine· Naturel : près de la baie de la Fresnaye s'étendent les marais des vallées du Rat et du Frémur et le site de la Tourelle de Crissouët. Ifs près de l'église.· Historique : Église St Paul : romane, voire préromane pour ses parties les plus anciennes (les 6 arcades de la nef sont d'un mode de construction archaïque, utilisé à partir du 9e et jusqu'au 11e). On peut y voir : - une cuve en granit, d'origine inconnue, que quatre personnages sculptés semblent porter. Elle sert de bénitier ;- un retable en bois du 17e, dont les statues de St Paul et St Jean-Baptiste du sculpteur trégorrois Yves Corlay (1700-1776) seraient de 1730-1740. - un crucifix en bois et un tableau de Ste Anne enfant. Dans l'ancien cimetière, autour de l'église, se trouvent deux fûts de pierre, que certains attribuent aux Ambiliates, peuple celtique d'Armorique. L'un porte des croix pattées et l'autre des cannelures verticales grossières.

en anglais
Here's more information on the Channel Island Celtic Language. First off, I have a problem of nomenclature: what do I call it? There are several possibilities:Arvorec from Armorica, which was the Roman name for Brittany and Normandy.Avrinchec from Abrincatni, a tribe which lived on the Normandy peninsula, a possible source of the Channel IslandersAmiladec from Ambiliates, a tribe who lived around St. Malo.Unellec from the Uenelles, who lived around CherbourgAlegec from the Auleici, another tribe.

Bello.Gallico., III, 9, §10 est le seul passage en littérature antique en laquelle les Ambiliati sont mentionnés;.

localisation
il me semble que tu localises les ambiliates sur la l'embouchure de la rive gauche de la Loire, pays qui était occupé par les Ratiates, pays de Retz à moins qu'il ne s'agisse de la même tribu???????

étymologie

Je suis d'accord avec toi ambi désigne certainement un rapport avec une rivière toutefois il existe plusieurs mots correspondant :

Ambi-latium
Anneau en bois ou en fer se situant au milieu du joug sur lequel est attaché un lien (hampe) le reliant à la charrue


Billatre En ancien langage " un jeune sanglier dont les deffences sont desjà en estat d'offenser et tuer ceux qui l'attaquent".

de plus ne pourrait pas rapprocher le deuxième terme des ambiliates/ambialites/ambilatre
d'une autre tribu énigmatique les cambo-lectri
cambo-lectri/ambi-latri/ambi-lectri ??????


a+ bonnes fêtes

ambiliates-ambigus

MessagePosté: Jeu 30 Déc, 2004 15:58
de Matrix
Après quelques recherches sur le sujet il faudrait rétrécir le champs des investigations :
1 est ce que les ambiliates/Ambialites/Ambilatres sont un même peuple
il me seble avoir lu que les ambilatres sont d'Aquitaine, mais l'Aquitaine ça ne veut rien dire !!!!!!!!!
2 doit on les localiser près des Namnètes (Bello gallico Livre 3-8/9)
3 Si l'on accepte le premier terme ambi (sur les 2 rives de...) Il faudrait recherche un petit cours d'eau en Ilia/Latre/Liate
* J'ai trouvé non loin de là il me semble la rivière Ille = Illa/Ilia, mais cela nous éloigne un peu de l'embouchure de la Loire localisation des Ambiliates. Les ambi-ilia-to = ceux qui vivent sur les deux rives de l'Ille avec un suffixe final en To désignant soit un verbe d'action soit une localisation géographique. Il y a un chef Arécomique qui s'appelle Illanoux/Illanouacos
* Il y a aussi Ledo (flux/courant/cours d'eau) = Ambi-ledo ?
4 Concernant l'étymologie
* Ambi-latos = ceux qui vivent autour des marais (Lato = boue/marécage) ? Ce qui pourrait correspondre à l'embouchure de la Loire
* Ambi-ilia-tes = ceux de l'Ille
* Il y a plusieurs autres termes dont je ne certifierais pas l'exactitude
- Lianto = marée = Ambi-lianto ?
- Latro = entente = ?
- Latri/latro = pantalon (Gallois lodreth) = ?
- Ilion = nom de ville = Aregenua ? Ambi-ilia-tes = ceus de l'Ilion ?
- Ambi-lion = Centre/Nombril/Ombilic
- Am-bilis = Malchanceux, Contraction de Am/An (Préfixe privatif) + Bili (Bon). Les Am-bili-ates = les malchanceux ?

Je fais aussi une correspondance avec les aulerques Diablintes qui sont mentionnées des fois en Di-aulites. Les Ambiliates/Ambialites = Ambi-aulites , sans que cela nous éclaire plus

MessagePosté: Jeu 30 Déc, 2004 16:06
de Orgenomeskos
Il y a un chef Arécomique qui s'appelle Illanoux/Illanouacos

méfies toi, le préfixe illi- parait plutôt ibère (illiberis, Caucoliberis, Illunos...)

http://teemsa.free.fr/forum/viewtopic.php?t=100


est ce que les ambiliates/Ambialites/Ambilatres sont un même peuple
il me seble avoir lu que les ambilatres sont d'Aquitaine, mais l'Aquitaine ça ne veut rien dire !!!!!!!!!


et puis là je ne suis pas trop d'accord avec toi. On peut effectivement critiquer César lorsqu'il délimite la "Gaule". Mais l'Aquitaine (Césarienne), constitue un domaine qui semble assez peu celtisé et où le substrat ibère, justement, est très important, ne serait-ce que dans la toponymie, les ethnonymes ou les patronymes...

ambiliatres, and co

MessagePosté: Jeu 30 Déc, 2004 20:33
de gérard
Pour la période de l'indépendance, la zone délimitée grosso modo par:
- à l'ouest, l'océan Atlantique
- au sud, une ligne Challans, les Essarts, Pouzauges, la Forêt-sur-Sèvre, la rivière le Thouaret, Saint-Varent
- à l'est, Thouars et la rivière le Layon
- au nord, la Loire
recèle des monnaies principalement de type armoricain et secondairement picton.
Zone assez vaste où l'influence dominante ne semble pas pictonne.
La région plus au sud et au sud est recèle presque exclusivement des trésors monétaires de type pictons.
(source: carte de la CAG 85, p. 45, d'après les travaux de J. Hiernard 1987)
Il est donc tentant de placer dans cette zone les Ambilatres, Lémovices armoricains (cf la Limousinière, en pays de Retz, qui pour certains toponymiste semble rebelle à une explication par le nom de famille Limousin, contrairement à la Limouzinère vendéenne) et autres Anagnutes (peut-être?) cités par César.
Et la théorie qui voudrait que ces territoires alliés aux Vénètes aient été donnés aux Pictons en récompense de leur collaboration avec les Romains, tient-elle debout?
A+
Gérard

MessagePosté: Ven 31 Déc, 2004 13:08
de Matrix
BJ ivre de massacre
je suis d'accord avec toi le préfixe Ill/Illo/Illu/Illio désigne généralement une présence ibère
peut on penser que Illia = rivière Ille et Illion = aregenua sont des vestiges ibèriques en Armorique (peut être aussi Corb-ilo) ? peut être marc'heg an Anvel pourrait nous éclairer la dessus
mais il y aussi toute une liste hydronimique en Ill (Allemagne) qui est très loin de l'aire Ibèrique
peut être doit ont les rattacher à de l'Indo Européen
je cherche...
a+

MessagePosté: Ven 31 Déc, 2004 13:15
de Marc'heg an Avel
Salut en passant.

Pour Hillion, il s'agit du latin aula(m) = cour seigneurale.

Rechercher dans tous les sens, c'est très bien. Maintenant tu dois assez vite procéder à un classement de ce que tu as trouvé et procéder à un tri.

Sinon, tu risques de nous fabriquer un pâté indéchiffrable où vont se mêler les langues et les époques, et au bout duquel tu seras dans l'impossibilité de proposer une réponse claire, cohérente ... et plausible.

Bon courage.

JCE :)

MessagePosté: Ven 31 Déc, 2004 16:08
de Matrix
Merci Marc :D
je me doutais bien que pour Illion c'était un peu trop facile de le rattacher à l'Ibère
je vais mettre en marche ton principe
avec vous tous j'apprends tous les jours
car je pars...de rien :!:
:oops:
allez, je ne résiste pas à en sortir une dernière sur les ambilatres
ambi-la(u)tres :arrow:

Lautra/Lautro(n)
Bain/Bassin
Etymologie
Irlandais Lo’athar (Canal/Lit de rivière)

la prochaine fois je ferais mieux
a+

MessagePosté: Sam 01 Jan, 2005 14:24
de Orgenomeskos
Ma reflexion sur l'origine éventuellement ibère ne portait que sur ça...

Citation:
Il y a un chef Arécomique qui s'appelle Illanoux/Illanouacos

méfies toi, le préfixe illi- parait plutôt ibère (illiberis, Caucoliberis, Illunos...)



Bon courage! et bonne année à tous

MessagePosté: Dim 02 Jan, 2005 16:43
de Pierre
Orgenomeskos a écrit:et puis là je ne suis pas trop d'accord avec toi. On peut effectivement critiquer César lorsqu'il délimite la "Gaule". Mais l'Aquitaine (Césarienne), constitue un domaine qui semble assez peu celtisé et où le substrat ibère, justement, est très important, ne serait-ce que dans la toponymie, les ethnonymes ou les patronymes...


L'Aquitaine est problèmatique, il y a d'abord celle de Jules César au sud de la Garonne. Puis celle de l'empire romain, au sud de la Loire.

Pour ce qui est des Ambiliates, j'ai entendu dire qu'il était possible, qu'il s'agissait d'un pagus des Santons... (si quelqu'un à des preuves ou des indices, je suis preneur :wink: )


@+Pierre

MessagePosté: Sam 25 Fév, 2006 11:40
de gérard
Bonjour,

Enumération par Pline l'Ancien des peuples d'Aquitaine (la grande Aquitaine augustéenne au sud de la Loire): Ambilatri, Anagnutes (ou Agnanutes?) sont nommées avant les Pictons. Le quasi vide monétaire en monnaies pictonnes au sud de la Loire, la situation d'Ingrandes (toponyme marqueur de limite) en la Réorthe plaident pour la localisation d'un ou de plusieurs peuples non pictons dans cet espace où on a trouvé surtout des monnaies armoricaines. César (BG III 9) cite, après les Namnètes, les Ambiliates (= Ambilatri?) comme alliés des Vénètes.
Sur le sujet, CAG 44 pp 24 & 26 et CAG 85 pp 45-48.

Je verrai ainsi les choses:
1) éventuellement les Lemovices armoricains dans le pays de Retz occidental et central (La Limousinière, qui ne vient pas étymologiquement de Limousin), si César n'a pas qualifié par erreur les Lémoviques du Limousin de peuple armoricain (cf. liste in BG VII 4: Sénons, Parisii, Pictons, Cadurques, Turons, Aulerques, Lemovices, Andes, liste où figurent les Pictons et les Cadurques peuples voisins des Lémoviques du Limousin, l'autre liste BG VII 75 étant: Coriosolites, Redons, Ambibarii, Calètes, Osismes, Lémovices, Unelles, où on se demande ce que viennent faire les Lémovices et qui sont les Ambibarii chez ces peuples riverains de la Manche)
2) les Ambilatres autour de la Sèvre nantaise (?) ou à la place des Lémovices, ou bien dans la totalité de l'espace non picton
3) les Anagnutes dans les marais autour de Vue (oppidum avec murus gallicus) et du lac de Grandlieu. A-t-on Agnanutes ou Anagnutes? On comprendra que je pense à gaulois ana- "marais" comme composant de l'ethnonyme. Mais est-ce fondé?

Rezé (ville antique, port, église paléo-chrétienne récemment découverte et fouillée) ne semble pas devoir son nom à un nom de peuple (les Ratiates sont, "à la moderne"!!! les habitants de Rezé et par extension du pays de Retz).

Cordialement,
gg

Re: ambiliatres, and co

MessagePosté: Ven 06 Juil, 2007 10:44
de Jacques
Quelques réflexions complémentaires à verser au dossier Ambiliati, tirées de L'Anjou dans les textes anciens, de Bernard M. Henry :
L'attitude divergente des Ambiliati et des Pictones suffit à montrer qu'il ne devait pas y avoir, au moins à l'époque, de tels liens [de clientèle] entre les deux peuples. Si clients il y avait, ce qui conviendrait bien à la faiblesse vraisemblable des Ambiliati, l'état patron ne pouvait être que celui des Namnètes. Grâce aux Ambiliati, les Namnètes auraient alors interdit l'accès de la Loire aux Pictones, comme avec d'autres arguments l'avait bien noté R. Crozet [Histoire du Poitou - Paris PUF - 1970] : « Au nord, ni les Namnètes, ni les Andécaves, ni les Turons n'ont laissé les Pictons atteindre définitivement la Loire »[pour des raisons commerciales].
Ça rejoint ce que rapporte Gérard :
gérard a écrit:Pour la période de l'indépendance, la zone délimitée grosso modo par:
- à l'ouest, l'océan Atlantique
- au sud, une ligne Challans, les Essarts, Pouzauges, la Forêt-sur-Sèvre, la rivière le Thouaret, Saint-Varent
- à l'est, Thouars et la rivière le Layon
- au nord, la Loire
recèle des monnaies principalement de type armoricain et secondairement picton.
Zone assez vaste où l'influence dominante ne semble pas pictonne.
Et la théorie qui voudrait que ces territoires alliés aux Vénètes aient été donnés aux Pictons en récompense de leur collaboration avec les Romains, tient-elle debout?
S'il y a eu conflit entre les Namnètes et les Pictones pour la possession de ce territoire occupé peut-être par les Ambiliati, oui.

Re: ambiliates/ambialites/ambilatres marc'heg an avel 06-04

MessagePosté: Mar 01 Sep, 2009 14:08
de gérard
Bonjour à tous,

Dans la NRO n° 31-32 (1998), P-H Billy a publié un article titré "Les limites territoriales dans la toponymie de la France".
Les fonds de cartes (n°1 à 3) qui illustrent le sujet par la localisation des toponymes examinés, sont constitués par une proposition des limites des peuples gaulois.
Les noms des peuples sont difficilement lisibles à cause de la réduction des caractères typo.

1)
Est-ce Anagnutes qui est inscrit à l'emplacement de l'Aunis actuel (villes principales: Rochefort, la Rochelle, ancienne capitale: Châtelaillon - Castrum Allionis-)?
"Aunis", "Allionis" peuvent-il être issus de termes apparentés à "Anagnute"?

2)
Sur ces cartes, la zone pictonne englobe les Lémoviques armoricains (partie occidentale du territoire picton, en bord d'océan) et les Ambilatres (immédiatement à l'est des Lémoviques armoricains).

Je verrais assez bien les choses ainsi maintenant:

- limites des Lémoviques armoricains (avec toponyme "la Limouzinière", cf. Kervarec, "Terroir...", p. 40) = celles de l'Herbauge -pagus ancien -(Océan Atlantique, Loire, riv. Sèvre nantaise, riv. Maine, riv. Grande Maine, hauteur de Saint-Michel-Mont-Mercure, riv. Grand Lay, la Réorthe et son "equoranda", riv. Lay, golfe des Pictons (= marais poitevin).

- limites des Ambilatres: fl. Loire au nord, riv. Layon, hauteur de Puy-Notre-Dame à l'est, confluence riv. Thouet-riv. Argenton, riv. Thouet, riv. Thouaret, riv. Ouine, riv. Sèvre nantaise, hauteur de Saint-Michel-Mont-Mercure, riv. Petit Lay, riv. Grande Maine, riv. Maine, riv. Sèvre nantaise.

Les Ambilatres auraient pu être divisés en deux pagi par une ligne riv. Hyrôme, hauteur du Puy de la Garde, St-Michel-Mont-Mercure (ou bien riv. Hyrôme, Chemillé, Coron, Cerizay, riv. [Grand ou Petit] Lay, cf. Kervarec, p.39): au sud-est autour de l'actuelle Bressuire et au nord-ouest autour de Cholet (pagus Medalgicus > les Mauges -avant la création au très haut moyen-âge du pagus de Tiffauges (avec St-Georges-de-Montaigu. Tiffauges et -peut-être- Champtoceaux) implantation vers 480 de Goths Teifalis, le pagus de Tiffauges étant un démembrement du Medalgicus: les toponymes (ultérieurement apparus) du type "X-en-Mauges" (Mauges actuelles, conquises par les angevins au début du 11e s.) sont tous à l'est d'une ligne Bouzillé-Mortagne-sur-Sèvre.

Comme déjà écrit plus haut, les monnaies en or découvertes sur ces territoires seraient selon Hiernard en majorité de type armoricain.

Gérard

Re: ambiliates/ambialites/ambilatres marc'heg an avel 06-04

MessagePosté: Lun 21 Déc, 2009 19:48
de gérard
Pour ressortir ce fil des oubliettes à l'occasion de la discussion sur les cités armoricaines et sur le vent limousin "armorijo" (nous on a le vent de galerne, à rapprocher du breton gwalarn, = nord-ouest).

Les Bituriges avaient un rameau océanique, vers Bordeaux. Pourquoi pas les Lémoviques?

Qui occupait la partie sud du polygone de Thiessen centré sur Nantes (cf. carte in Fichtl, PG, p42)?

Ce qui suit est de la fiction, mais pas "pure":
Leur oppidum (de taille modeste): Vidua, leur sanctuaire: Deas, leur St-Gence: Lemovicina.
gg

Re: ambiliates/ambialites/ambilatres marc'heg an avel 06-04

MessagePosté: Jeu 24 Déc, 2009 10:58
de Patrice
Salut Gérard,

toponyme "la Limouzinière"


Les toponymes en -ière sont tous de formation médiévale voire plus tardive.

A+

Patrice

Re: ambiliates/ambialites/ambilatres marc'heg an avel 06-04

MessagePosté: Jeu 24 Déc, 2009 18:42
de gérard
Bonjour Patrice,
Je le sais bien! Et il y a des cas où certains de ces toponymes en -ière varient dans leur graphie (et on peut supposer prononciation) au fil des siècles (et des terroirs) avec des suffixes en -aie, -ais, -erie (selon un phénomène de mode?). L'article du nom moderne La Limouzinière poserait aussi un problème pour 1059 (selon Kervarrec), mais là je suis moins sûr (citation de Terroir et Moyen Age au Pays nantais, de Michel Kervarec, p. 40: "à cette époque, on commence seulement à mettre des articles pour les noms de lieux", "les noms de famille ne se sont fixés qu'au siècle suivant").

Non, ce qui m'intéresse, c'est la première forme attestée en 1059 (ou 1069?) de cette paroisse qui apparaît à cette occasion dans l'Histoire et qui est située à quelques km au sud de Deas / St-Philbert de Grandlieu , située sur la Logne affluent de la Boulogne qui arrose l'ancienne Deas: LEMOVICINA. (= la - cité? - limousine). Latinisation abusive?
Le Moing et d'autres (s'appuyant sur une forme plus tardive) estiment qu'il s'agit d'une aumônerie.
Existe-t-il des "aumônerie" en toponymie attestées avant les croisades, proches de monastères par exemple? Personne n'est fichu de me répondre.

J'ajoute que (faute de trouvaille fortuite et plus sûrement de prospection), La Limouzinière ne figure même pas dans la CAG 44. Pour les profanes, Vidua est la moderne Vue (important site gaulois assuré -pas en superficie-, mais pas vraiment exploré au cours du 20e s., des fiches de fer du murus gallicus sont visible à Nantes au musée Dobrée).

Toponymie
aumônerie 1190 < almosneria <
aumônier, aumosnier 1174 < elemosynarius
aumône < almosne (après 900) < latin pop. alemosina < latin eccl. eleemosyna < grec cl. eleêmosunê "compassion"

La Limouzinière (44), 1059 (ou 1069?) Lemovicina, 1119 (ou 1179?) Limozineria < ? L'Alemosineria
Aisne: L'Aumônerie, ferme à Soissons, au voisinage de l'abbaye de Saint-Médard.

Vendée: La Limousinière < Lemozinaria 11e s.
Haute-Vienne: Limoges < Lemovica, Lemovicas 6e s.
Aixe/V: 1984 Losmonerie, 1819 Laumonerie, 1374 Laumousnaria / oc: aumosnaria
Verneuil/V: L'Aumônerie, 1819 Lamonerie (le manse du lieu versait une rente à l'aumônier de Saint-Martial de Limoges) (je cite Yves Lavalade)
Limousin < pagus Lemovicinum

gg