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MessagePosté: Lun 31 Jan, 2005 10:06
de Muskull
Re-merci Pierre :D

Petit résumé :
Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, 2003, p. 312 :

" Uenet-, 'apparentés, amicaux, marchands'.
Le nom de Vénètes est celui d'une tribu gauloise de la côte atlantique qui a donné celui de la ville de Vannes (Guened) : Ueneti, Uenetes ; ethnonyme attesté ailleurs en zone celtique: le lac de Constance était le Venetus Lacus et il y avait en GB une tribu de Venedoti (Venedotia > Gwynedd au Pays de Galles).../...

On retrouve cette appellation de Uenetes (forme athématique) ou Uenetoi, -os (forme thématique) un peu partout en zone (indo-)européenne : il y avait, selon Homère, des EVETOl en Paphlagonie au bord de la mer Noire, éleveurs de chevaux, dont la ville, à l'embouchure de l'Halys s'appelait Evetn, "Venise" pontique; selon Hérodote, d'autres EVETOl vivaient dans les Balkans, en zone illyrienne (1.196.) ; on connaît les Vénètes de l'Adriatique, peuple italique qui a donné le nom de Venise (Hdt. 5.92) ; Ptolémée désignait la Baltique comme le Oùeveôzxoç xohpos 'le Golfe Vénétique' et selon Pline et Jordanès existaient sur les bords de la Baltique des Venedi / Venethi, probablement ancêtres des Baltes ou des Slaves, d'où le nom de Wendes donné par les Germains aux Slaves et de Veniit par les Finnois pour désigner les Russes; le nom hittite d'une source TULWa-na-at-ti-ja-ta pourrait représenter le même mot.
Cette récurrence est tellement frappante qu'on a proposé ce nom de uenetes, comme désignation primitive des Indo-Européens d'Europe, en concurrence avec *aryos, désignation générale (d'existence douteuse cependant) ..../... (c'est moi qui souligne)

Il (ce nom) concerne des peuples situés dans des zones de commerce et d'échanges, établis aux bords de mers ou de lacs. Il s'agit donc d'un appellatif productif pour désigner les voisins amicaux ("apparentés") avec lesquels on commerce (les Vénètes italiques ont toujours été les alliés fidèles de Rome) ; le mot a peut-être à terme signifié 'les marchands' et l'on observe que deux capitales des Vénètes de l'Adriatique, Tergeste et Opitergium (Trieste et Oderzo) sont étymologiquement des 'marchés' (racine terg- / torg-)."

La mutation de "uenet-" en Guened et Gwynedd est curieuse mais Ronan peut sans doute l'expliquer.

Le passage que j'ai mis en gras est intéressant à plus d'un titre, notament celui de la diffusion culturelle par les réseaux marchands.

MessagePosté: Lun 31 Jan, 2005 10:25
de Taliesin
Demat d'an holl ! :D

D'après ce que je sais, pour le breton du moins, la mutation de uenet- en Guened (u, uu>gu>gw) n'est pas curieuse du tout : c'est une évolution qui s'est produite au 9ème-10ème siècle. uuen > gwenn

NAVIGATION FLUVIALE

MessagePosté: Mar 08 Fév, 2005 9:58
de ejds
Comprendre les bateaux et les migrations marines, c'est aussi comprendre les peuples et le nom des peuples des eaux (fil déjà présent sur le site Aremorica, et qu'il est bon de refaire surface) : :shock: :shock:

http://www.gaulois.org/forum-aremorica/ ... m=1&page=0

LA NAVIGATION FLUVIALE ANCIENNE
Les plus anciens témoins sont des épaves découvertes en Europe du Nord qui datent de la période mésolithique :
~ Pourquoi naviguer sur les rivières
~ Les types de bateaux
~ Archéologie des plus vieux bateaux du monde
~ Pirogues de la Haute & petite Seine

http://archsubgras.free.fr/pnavancien.html

Pirogues de type mésolithique :

http://archsubgras.free.fr/experimentat ... emeso.html

Pirogue de type médiéval :

http://archsubgras.free.fr/experimentat ... ediev.html

e.

Commedia Dell'arte

MessagePosté: Mar 08 Fév, 2005 20:38
de ejds
Petits bateaux
Tiens, peuchère, pour remettre dans le bain et consoler ceux qui se sont laissés "mener en bateau" récemment sur un certain texte, bonne blague de potache et imposture comme on a pu en voir dans le passé, et peut en voir encore de nos jours, en histo-archéologie "fun et fin comme du gros sel" et digne de la Commedia Dell'arte : :lol: :lol:

POINTUS ET VOILES LATINES

http://site.voila.fr/pointu_provencal/c ... pointu.htm

e.

Phéniciens

MessagePosté: Mar 22 Fév, 2005 10:11
de ejds
LES PHENICIENS :shock: :shock:

Miltiade a écrit:L'Expansion maritime

Sur le pourtour de la Méditerranée, les Phéniciens créent de nombreux comptoirs commerciaux. Installés à Chypre au Xème siècle, ils se heurtent aux Grecs sur la côte Ionienne et sont chassés de Rhodes et des Iles de la Mer Egée. Au début du 1er millénaire, les Phéniciens se tournent vers l'Occident et atteignent rapidement la Sicile. Ils se fixent en Egypte, en Libye et au Maghreb. Et pour leur besoin en cuivre et en étain, ils abordent la péninsule ibérique. Ils s'établissent même sur la côte atlantique marocaine à Mogador (Essaouira) à Lixus (Larache)et à Sala.

Leurs navires sont calfatés au bitume provenant de la mer Morte. Pendant la période obscure de la Grèce, ils sont seuls à sillonner la Méditerranée et ils fondent un empire commercial entre le Xème et le VIIIème siècle. Ils détiennent le monopole de l'étain, indispensable pour confectionner le bronze et donc les armes. Ils gardent soigneusement le secret sur sa provenance : outre l'Ibérie, ils se rendent en Armorique et aux "Iles Cassitérides" (Iles Scilly). Des récits terrifiants et la chasse aux navires étrangers leur assurent cet avantage jusqu'à la fondation de Massilia. Ils sont aussi les seuls à naviguer en haute mer, s'orientant avec le soleil le jour et l'étoile Polaire la nuit.

A la différence de celle des Grecs, la colonisation phénicienne n'a pas pour but de conquérir de nouvelles terres, mais de fonder un réseau commercial.

http://perso.wanadoo.fr/miltiade/pheniciens.htm

...

e.

Lyon

MessagePosté: Jeu 24 Fév, 2005 10:53
de ejds
Lyon
Barques gallo-romaines du Ier – IIe siècles après J.-C. :
:shock: :shock:

OCTOBRE 2003 : DECOUVERTE DE SIX EMBARCATIONS ANTIQUES

La quasi absence de textes sur la batellerie antique et la rareté des représentations iconographiques font de ces témoins archéologiques une source documentaire exceptionnelle pour la connaissance de l’architecture fluviale à l’époque gallo-romaine et pour l’activité des nautes du Rhône et de la Saône à la fin du IIe siècle après J.-C.

Si les épaves maritimes commencent à être bien connues, les bateaux des eaux intérieures, hormis les petites barques et pirogues, le sont beaucoup moins. L’apport à l’histoire de la charpenterie fluviale, à la connaissance des modes de transport sur l’axe de pénétration nord-sud de l’Europe occidentale, devrait être considérable. La question des transports pondéreux dans l’Antiquité fait par ailleurs toujours l’objet d’un débat sur ses modalités :

http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/ ... quesg.html

...

e.

Naviculaires

MessagePosté: Mar 01 Mar, 2005 12:15
de ejds
Collèges des nautes
Concernant la batellerie et tout ce qui touche au transport des marchandises en Gaule, que ce soit par fleuve ou en mer, il paraît difficile de remonter au-delà de l’époque romaine.
Pourtant la maîtrise et l’existence d’une forme corporative, — ou collèges de nautes,— faisant les transports sur les grands axes maritimes et les principaux cours d'eau de la Gaule paraît probable.
Collèges qui s’étendaient parfois au-delà de la ville et comprenaient l'ensemble des marchands et qui, faisant le commerce dans une même contrée, sur une même côte, sur un même fleuve, avaient une communauté d'intérêts. :shock:

Histoire du travail dans la Rome antique:
Rites et règlements des collèges professionnels


La Gaule, devenue riche par son commerce et son industrie, devait posséder un grand nombre de collèges à la fin du IIIe siècle; elle en possédait déjà au 1er siècle, bien avant l'édit d'Alexandre Sévère, comme le prouvent le monument élevé à Tibère par les nautes parisiens et de nombreuses inscriptions de Lyon et de la Narbonnaise. Nous n'avons pas de catalogue complet; il est cependant intéressant de recueillir les noms des collèges et même des métiers dont les inscriptions nous ont conservé le souvenir.
M. Waltzing a donné une liste alphabétique de collèges qui comprend les centonaires; les dendrophores; les diffusores olearii; les ouvriers du bâtiment, fabri, qui ne font peut-être qu'un avec les tignuarii; les ouvriers en fer, fabri ferrarii; les fabri navales Pisani; les bouchers, lani; les naviculaires; les marchands de vin, negociatores vinarii; les fabricants de blouses en soie, sagari; les fabricants d'outres, utricularii.

Les nautes. — M. Mantellier a réuni les inscriptions latines de la Gaule relatives à deux espèces de collèges, les naviculaires et les nautes, qui avaient une importance particulière, les premiers étant des armateurs qui faisaient le commerce maritime, les seconds, des bateliers qui entreprenaient les transports sur les rivières et même par terre.

Outre huit inscriptions de naviculaires dont il sera parlé dans le chapitre suivant, il a cité trente inscriptions de nautes ou d'utriculaires (car il considère les utriculaires comme des agents de transport) habitant Lyon, Valence, Tournon, Arles, Nîmes, Cavaillon, Antibes, Agen, Lutèce, Genève, Nantes, et opérant sur le Rhône, la Saône, l'Isère (avec des radeaux), l'Ardèche, l'Ouvèze, la Durance, la Loire, la Seine.

Le Rhône et la Saône constituaient évidemment la grande voie commerciale, celle qui, de la Méditerranée pénétrait en ligne droite jusqu'au nord de la Gaule, dans le voisinage de la Seine et du Rhin.
Il est étonnant qu'on n'ait pas trouvé d'inscriptions relatives à la Garonne; cependant il y avait des nautes à Narbonne. Pour le nord, on sait qu'il y en avait sur la Moselle et probablement sur le Rhin.

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Document ... _Levasseur

e.

MessagePosté: Mer 02 Mar, 2005 12:07
de Muskull
Très intéressant ce lien. :D

A suivre donc quand j'aurais un peu de temps. :wink:

Bag-Noz

MessagePosté: Jeu 03 Mar, 2005 10:51
de ejds
Ok Muskull !! Allez vogue vaillant petit Bag-Noz dans la nuit des temps ! Cap au nord !

Le mât et la voile
Plus au nord, il faudra la rencontre des bateaux venus du monde celtico-romain pour que se développe, doucement mais sûrement, une puissance maritime. D'ailleurs, une loi norvégienne considérait qu'un bateau n'était pas en état de naviguer s'il fallait l'écoper trois fois en deux jours (l'équipage avait néanmoins le droit d'assumer le risque) : :shock: :lol:

Les navires Vikings
John Hale

Entre le IXe et le XIIe siècle, les Vikings ont dominé l'Europe, en grande partie grâce à des bateaux longs et étroits, remplis de guerriers.

La quille et le gouvernail latéral du bateau de Kvalsund annonçaient l'arrivée d'éléments qui étaient inexplicablement restés dans les coulisses jusqu'à l'aube de l'ère viking : le mât et la voile. Des gravures, sur des pierres tombales de l'île suédoise de Gotland, représentent des bateaux à voile vers l'an 700, mais les plus anciens vestiges d'un mât proviennent d'un bateau royal construit seulement vers 815 et enterré à Oseberg vers 835.
À cette époque, la voile avait plus de quatre millénaires d'histoire ; les bateaux à voiles celtes croisaient dans les eaux proches de la Scandinavie depuis l'époque de Jules César.

Selon l'archéologue norvégien Arne Emil Christensen, le plus grand spécialiste des premiers navires vikings et de l'introduction de la voile, la résistance à l'utilisation de celle-ci était moins technique que culturelle : pour les Vikings, les vrais hommes rament. Les anciens devaient mépriser les jeunes, qui étaient trop paresseux pour ramer comme eux et qui voulaient traverser la mer en se laissant porter par le vent. Cependant, les avantages de la voile prévalurent finalement.

http://www.pourlascience.com/index.php? ... idn3=1889#


e.

MessagePosté: Jeu 03 Mar, 2005 11:25
de Marc'heg an Avel
Pour la partie du Pays de Galls appelée Gwynydd, je peux rapporter ici un propos qui m'avait été tenu par mon ami Stewe Hewitt il y a déjà près d'une dizaine d'année.

Les Bretons tendent à identifier le nom des Vénètes et celui de Gwynydd.

Or, si en Breton on prononce le nom de Vannes : Gwened, avec des sons courts, en revanche, le nom de Gwynedd se prononce avec un w long et un d "glissé", un peu comme go-é-nèze.

Donc, il y a lieu de se méfier de ce rapprochement des deux noms.

Du reste, les cartes romaines de la G. Bretagne ne donnent pas le nom de Gwynydd. Dans ces contrées se trouvaient les DECEANGLI (entre Chester et caernarvon), et les ORDOVICES de Chester à la baie de Cardigan.

Mon ouvrage de référence, par Rivet & Smith, ne parle nullement de Venedotia.

Comme c'est un sujet récurrent, je vai donc essayer de retrouver mes autres sources, en pour et en contre.

Méfiance !

JCE :)

MessagePosté: Jeu 03 Mar, 2005 15:19
de Marc'heg an Avel
J'ai ouvert une page provisoire :

http://marikavel.org/galles/gwynedd/gwynedd-histoire.htm

La première "carte" publiée sur cette page est celle du manuscrit de Naples à partir des indications de Ptolémée.

On n'y voit que les Ordovices, limitrophes des Brigantes au nord, et jusqu'au Tefibi-? au sud ( = rivière Teifi, dont le nom se trouve dans le nom gallois de Cardigan : Aberdeifi).

D'autres "cartes" à venir.

JCE :)

Pontos

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2005 0:07
de ejds
Voiles de cuir : coracles et pontos bretons

AC'HANTA ! Echappons-nous un peu de l’ancien monde nordique et de ses redoutés "rafiots-lavoirs", en bois et qui prennent l’eau, pour aller aborder ces solides pontos bretons et coracles qui existaient déjà du temps de Pythéas sur la pointe armoricaine.

Un site sur les coracles qui n’attend qu’on jette le grappin dessus : :shock: :shock:

La construction
des bateaux irlandais


La construction du bateau de Brandan est décrite en détail dans la version latine du texte.
René-Yves Creston la décrit ainsi :


« Ce n'est jamais une petite besogne que d'entreprendre la construction d'une barque, mais nos embarcations d'Hibernie sont plus aisées à construire que les lourds bâtiments du pays des Franks ou de l'Armorique. Nos barques de cuir sont légères et tiennent aisément la mer.

http://mypage.bluewin.ch/brandan/pages/page16.html


e.

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2005 12:15
de ejds
Pour reprendre ici le fil de tingwelir, trafix maritimus, sur le trafic commercial outre-Manche et les possibles noms des tribus celtiques de Grande-Bretagne : :shock: :shock:

http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1614

L'ÉPAVE DE PLOUMANAC'H
Fouille : Michel L'Hour, DRASSM

Située à cinq milles des côtes, face à Perros-Guirec (Côte d'Armor), l'épave de Ploumanac'h gît par 10 mètres de fond, dans une zone où la houle et le courant n'ont pas facilité les recherches. Expertisée par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) en 1983, l'épave présente une importance archéologique certaine, notamment par son chargement de lingots de plomb, témoignage matériel du commerce maritime des matières premières en Manche dans l'Antiquité.

Inscription sur un des lingots en plomb.
Ces lingots, de forme rustique, ne répondent pas à une typologie rigoureuse, mais portent diverses estampilles s'apparentant à trois catégories d'inscription : des noms, des chiffres, et des symboles.
L'étude épigraphique des inscriptions a permis à la fois de reconnaître avec quelque vraisemblance les noms de tribus celtiques de Grande-Bretagne et de dater l'épave du Haut-Empire ou du Bas-Empire romain (entre le IIe et le IVe siècle après J.-C.).


http://www.culture.gouv.fr/culture/arch ... ouma-s.htm


e.

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2005 12:59
de Marc'heg an Avel
Je crois me souvenir d'une indication que ces lingots de plomb provenaient de l'actuel Yokshire.
Réf : un numéro de cette époque du TREGOR (hebdomadaire de Lannion).

JCE :)

Asterix ship

MessagePosté: Dim 06 Mar, 2005 11:36
de ejds
Le bateau d’Astérix
La découverte de l’épave gallo-romaine du troisième siècle ap JC, à l'entrée de St Peter Port fournit un témoignage unique dans la construction des navires de cargaison de haute mer.

Construit tout en chêne dans la pure tradition celtique et bien qu'il ait bénéficié de quelques avancées technologiques méditerranéennes, comme une pompe de cale, le bateau, connu localement en tant qu'"Asterix", offre une ressemblance flagrante à ceux des Vénètes décrits par César…: :shock: :shock:

THE ST. PETER PORT WRECK OR ‘THE ASTERIX SHIP’
By Bob Dean

The St Peter Port wreck, dubbed by the media The Asterix Ship, was discovered in 1982 by local diver Richard Keen and subsequently excavated and recovered by Dr Margaret Rule (of Mary Rose fame) and Jason Monaghan of the Department of Archaeology, Southampton University.

The process of rescue archaeology, outlined succinctly in the enclosed extract from Monaghan & Rule’s publication A Gallo-Roman Trading Vessel from Guernsey, although of great academic interest, is not the focus of this particular investigation, the fundamental raison d’etre of which is to assess the technological significance of the vessel itself, particular with respect to its modus operandi in vitro.

http://www.swan.ac.uk/classics/staff/te ... sterix.doc



The Romans in Guernsey
Guernsey était devenu un important lieu de passage sur l'itinéraire marchand à travers la Manche : :shock: :shock:

http://www.guernsey.net/~cedavey/Educat ... rnsey.html

e.