Territoires celtiques

[Pierre]

Piqûres de rappel

Pratique illégale de la médecine (au sens de l'article 31 de la loi médicale dont la portée est extrêmement large), le thérapeute poursuivi sera condamné et ce même si le patient n'a subi aucune lésion ou dommages.


Muskull, attention la peine prévue, peut t'amener à une sédentarisation forcée en tenue à rayures .


@+Pierre

[Gwalchafed]

Coucou,
je reviens juste sur la notion de frontières : au XIIème siècle et sans doute après, les champs gallois étaient délimités par des bornes de pierres, et le sport national consistait apparemment à les déplacer, se faire assigner en justice, régler la question, puis aler boire tous ensemble un verre...je ne crois pas que les celtes même antérieurs d'un millénaire aient eu une notion plus floue de la frontière. Maintenant, je ne fais pas de l'histoire là, mais de l'éclairage culturel.

[Hadañ drailh]

le conte bien connu de "l'homme emborné" serait-il de tradition celte?

[Gwalchafed]

Je ne le connais pas mais j'aime beaucoup les contes ; pourrais-tu m'en faire un résumé?

[Hadañ drailh]

Je ne le connais pas mais j'aime beaucoup les contes ; pourrais-tu m'en faire un résumé?

je te fais ça se soir.

[Hadañ drailh]

"Il y avait une fois, entre Gaël et Mauron, un vieux journalier qui n'avait qu'un champ pour tout bien, et malheureusement, comme Mathurin était un peu licheur et paresseux, il trouvait son champ trop petit pour la soif qu'il avait, surtout en été. A coté du champ de Mathurin, il y avait un autre domaine, bien plus grand, qui n'était séparé de l'autre que par une borne plantée entre deux sillons. Ce domaine appartenait à Jacques, un bon paysan de Saint-Lery, qui, ayant d'autres biens au soleil, ne venait pas tous les jours du coté de Gaël.

Voilà qu'un beau soir que Mathurin méditait, appuyé sur sa bêche dans son champ, tout près de la borne, il se disait, inspiré par l'envie qui le mordait:
-Comme mon champ est petit, et comme celui de Jacques est grand! En vérité, ilest trop grand pour un seul. C'est une injustice...

Et il se rapprocha de la pierre bornale, qi'il frappa d'un coup de pied.
-Tiens, dit-il, la borne n'est pas bien solide: je crois qu'elle bouge.
(...)" (extrait de "fantômes bretons" par Ernest du Laurens de la Barre, édition Coop Breizh - 12€. conte reporté par écrit en 1876 au congrès de Laval)

je continue...

notre Mathurin décide donc de déplacer la borne (avec les conseils du diable, bien sûr!) d'un sillon, il la porte pour la déplacer, mais voici que celle-ci reste soudée à sa poitrine!
Après une nuit passé dans le trou qu'il avait creusé pour la borne, il décida de se mettre en quête d'un ermitte qui saurait sans doute le débarasser de cette encombrante borne. Il finit par trouver l'ermitte qui compris que Mathurin avait pêché. Il lui dit la chose suivante:

"Tiens bon! A présent, voyage, voyage sans cesse, et chaque fois que tu rencontreras quelqu'un dans la peine, tâche de faire une action agréable au Tout-Puissant;et puis tu diras, en frappant trois fois ta poitrine de granit: Pan Pan Pan, où la mettrai-je? où la mettrai-je? ... Si l'on te répond : mets-là où tu l'a prise, alors tu seras délivré par la volonté de celui qui guérit tout les maux et remet tout à sa place."

Mathurin fit ce que l'ermitte lui avait dit, mais il ne trouva personne qui lui dit la phrase qu'il attendait.

Mais un jour, il croisa la route du géant "Juif-Errant" qui marchait alors depuis 1000ans, avec 5 sous dans sa bourse, et qui ne pouvait s'assoir qu'une fois tout les dix ans, et encore, seulement si un chrétien lui offrait un siège.
Celui-ci, par la phrase appropriée, libéra Mathurin de sa borne, et le racompagna jusqu'à Gaël...

voilà.. c'est fini!

à noter quand même une remarque de "l'auteur":
"Il n'existe pas sous le soleil, dit-on, de pays où les bornes soient plus légères que dans ce bon Morbihan. Les pierres bornales y roulent comme des boules, ou disparaissent comme par enchantement."

[Taliesin]

Tiens, tiens, ça me rappelle une histoire de "maen-bonn" contée en vannetais par Daniel Carré

[Marc'heg an Avel]

Voir aussi l'un des textes d'Anatole LE BRAZ dans la Légende de la Mort.

JCE

[Gwalchafed]

Merci bien