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de **Muskull** » Ven 31 Oct, 2003 21:20

Des navires romains découverts à Lyon
LE MONDE | 31.10.03 | 16h11
Ces vestiges datant du Ier ou du IIe siècle témoignent de l'essor de cette cité.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 289,0.html

de **mikhail** » Dim 02 Nov, 2003 15:26

Merci, Muskull,

"plusieurs années" ... Les archéologues les auront-ils ?

mikhail

de **Thierry** » Mer 05 Nov, 2003 10:31

La découverte est très intéressante et témoigne de l'importance de la navigation rhodanienne; l'analyse faite dans l'article sur la "fondation" de Lyon l'est moins...

Si Lugdunum se voit officiellement attribuer le statut de colonie et va accueillir des vétérans, ce qui nous donne sa "fondation" romaine officielle, c'est déjà avant la Guerre des Gaules et l'implantation romaine, un centre névralgique comme semble en témoigner l'exposition toujours en cours dans la même ville et qui évoque une occupation humaine "multiséculaire" avant les Romains; seulement voilà comme toujours en France, 50 ans av JC, il n'existe rien, c'est bien connu... :roll:

de **Curmisagios** » Mer 05 Nov, 2003 14:05

La nouvelle était mentionnée dans le journal gratuit 20 Minutes.
L'encart disait en gros ceci : on a découvert à Lyon des embarcations gallo-romaines du III° s. av. J.-C.
On apréciera le souci d'exactitude du "journaliste" qui écrivait ceci.

Dans le même ordre d'idée, le même journal nous apprenait lundi 3 novembre qu'au Moyen-Age, les remparts de Paris se trouvaient sous l'actuel périphérique.

J'ai signalé ces erreurs au journal, qui ne m'a évidemment pas répondu, ni publié d'erratum. La précision historique ne fait visiblement pas partie de leurs priorités. Mais sans doute ne faut-il pas trop en attendre d'un gratuit.
:wink:

de **Fergus** » Mer 05 Nov, 2003 14:32

Il ne faut pas trop attendre de la presse en général. Je n'ai JAMAIS vu un évènement dont j'avais été l'acteur ou le témoin, fidèlement relaté dans un journal. Encore s'agissait-il, la plupart du temps, de "faits divers". Alors les questions culturelles, historiques ou scientifiques...
Je mets à part les revues spécialisées, et encore...

de **Muskull** » Mer 05 Nov, 2003 17:04

Bonjour

N'empêche que si les données sont exactes, un bateau de 4 m de large et de près de 30 m de long, c'est gigantesque !
Pour descendre le Rhône encore, on peut comprendre, mais le remonter !!!

O combien de rameurs, combien de capitaines, de boeufs, d'esclaves !
Surtout que le mistral souffle rarement à l'envers :lol:

Ils sont fous ces romains !

de **Thierry** » Mer 05 Nov, 2003 18:33

C'est considérable et cela témoigne d'un flux commercial d'importance.

En plus peut être que c'était pour du traffic de mauvais vin....
:shock:

Voyons, 30 m sur 4, ça nous fait combien d'amphores de 25 litres ? :roll:

de **mikhail** » Mer 05 Nov, 2003 22:42

Le vase de Vix n'est pas venu très facilement en Côte d'Or... Il a dû voyager par eau, parce que depuis Tarente, pesant 208 kg, haut de 1,64 m en bronze, pouvant contenir jusqu'à 1100 litres (vin + eau), il est bien peu probable que le voyage se soit fait par voie de terre.
Et c'était vers -500. La navigation rhodanienne a, au moins, cette ancienneté.

mikhail

de **Muskull** » Ven 07 Nov, 2003 15:51

Ho, hisse et ho !!!

"A l'époque romaine, le Rhône et la Saône sont la route la plus facile pour gagner le coeur de la Gaule. Nautes et utriculaires se chargent de la navigation. Les utriculaires utilisent des radeaux bordés d'outres en peau de phoques gonflées d'air. Ils sont nombreux surtout entre Arles et la mer. Ils transportent sur les étangs les marchandises venues de la mer ou y allant.

Les nautes sont organisées en corporations qui ont chacune une portion du fleuve. Ils constituent une caste puissante et riche. Les nautes de l'Ardèche et de l'Ouvèze ont des places réservées sur les gradins de l'amphithéâtre de Nîmes comme l'indique une inscription gravée dans la pierre : « Nautae Artricae et Ovidis ». Ils naviguent sur la section du fleuve située entre les points de confluence du Rhône et de l'Ardèche et du Rhône et de l'Ouvèze. La traversée du fleuve est aussi de leur ressort, car les ponts n'existent pas entre Vienne et Arles. Les nautes du Rhône et de la Saône portent le nom de "Corps Splendides" et leurs corporations sont liées à celles des négociants de vin .

Ils se servent de barques taillées dans un tronc appelées "linter", et de bateaux à aviron sans quille ou à rames. La descente du fleuve ne pose pas d'énormes problèmes à part les dangers du courant. Mais la force du fleuve est telle que la remonte ne peut se faire à la rame. Un bas-relief trouvé dans la vallée de la Durance représente une scène de halage dans l'Antiquité. On n'utilise pas la traction animale à cause des limites du collier de cou. Deux hommes (sans doute trois mais le bas relief est incomplet) tirent le bateau depuis la rive à l'aide de cordes passées sur leurs épaules. Un troisième personnage dirige la barque avec une rame. Des amphores en provenance de la Grèce ou de Rome, ainsi que des tonneaux, invention gauloise, sont destinés au transport des liquides.

De nombreuses marchandises circulent sur le Rhône: l'étain qui vient de Bretagne, le blé, les poteries, le cuir, le marbre en provenance d'Italie, l'huile d'olive, l'ambre qui descend depuis les bords de la Baltique, les épices qui arrivent d'Orient. Dans notre région, de grandes exploitations comme celle fouillée à Donzère exportent leur vin. Des tuiles fabriquées dans de grands fours près de Saint-Paulet -de-Caisson (Gard) ou de Saint-Martin-d'Ardèche sont expédiées par la voie d'eau.

Les marchandises qui arrivent au niveau de Dijon sont ensuite placées sur des chariots avant de rejoindre la Loire, la Seine ou le Rhin.

http://www.ac-grenoble.fr/laoul/pedago/ ... s/hant.htm

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Les nautes lyonnais...

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