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MessagePosté: Lun 04 Aoû, 2008 17:18
de Muskull
Trouvé une critique qui me semble objective:
L'œuvre de René Girard est extrêmement controversée. Pour certains, elle n'est rien moins qu'une des plus grandes avancées de la pensée. Pour d'autres, Girard n'est qu'un auteur dépassé, réchauffant une vieille soupe augustinienne pour tenter une ultime et désespérée réhabilitation du christianisme.

C'est un des grands travers des discussions autour de l'œuvre de Girard : n'en retenir que la partie anthropologique, voire le seul réduit de la révélation néo-testamentaire. L'attitude de l'auteur y est bien sûr pour beaucoup, puisqu'il a consacré ces vingt dernières années à ne pratiquement parler que de la spécificité du message chrétien. De fait, l'essentiel des apports actuels sur le Web se résume à des polémiques, assez inintéressantes, sur des questions religieuses.

Beaucoup de lecteurs ont rapidement rejeté René Girard, sous prétexte que celui-ci les obligerait à croire. D'autres se sont réfugiés dans la citadelle girardienne et s'arc-boutent sur un maigre mais inexpugnable butin, à tel point qu'on peut lire, sous une plume américaine, que "Rene Girard has been transformed into something of a sect in America, with disciples, translators, and proselytizers". Un ami sociologue m'a décrit une situation analogue en France et c'est vrai qu'il est assez facile, intellectuellement, d'être absolument pour ou totalement contre.

Moi qui me situe entre les deux, comme l'aurait chanté Brassens, j'estime que tous évacuent, à moindre frais, la richesse et les réelles difficultés de cette pensée. Ces pages tentent donc de rendre plus accessible une oeuvre qui n'a que l'apparence de la clarté et de la simplicité. Les archives de notre groupe de discussion, qui a échangé durant près de 18 mois sur ces thèmes, constituent une autre approche des thèses girardiennes. Vous pourrez les consulter sous le lien correspondant.

http://www.cottet.org/girard/

Site en construction mais il suffisait de demander à un philosophe "officiel". :wink:

P.S. Voir aussi message précédent...

Re: Le féminin / masculin dans l'histoire

MessagePosté: Mer 13 Jan, 2010 15:51
de buzhug
Bonjour à tous,
Décidément, je trouve les "hors-sujets" très intéressants!!! mais le sont-ils vraiment?
Si une attention particulière doit être apportée au maintien de la distinction étude des celtes/ enseignement des celtes, pour autant il semble bien que le rapport à l'autre et à l'altérité en général chez les Celtes, tient une place particulière. C'est pourquoi je trouve de bon aloi les interrogations qui précèdent sur les nouveaux venus et l'absence de certain(e)s ou leur fuite.
Je pense à César vexé d'entendre quelques messagers lui proposer leur amitié, parce qu'ils avaient entendu parler de lui et qu'ils voulaient le connaître!(La guerre des Gaules).
Pour ce qui est du sacrifice selon Girard, 2 objections:
1. Girard place l'imitation en postulat de départ sans en interroger les déterminants, ce qui demeure largement instisfaisant en sciences humaines.
2. Tout sacrifice est une offrande; or sa théorie du sacrifice omet toute cette dimension de la direction prise par le sacrifié et le sacrificateur.
L'appareillage théorique, sa construction ou plutôt son échafaudage, permettent simplement de rendre compte -partiellement et pauvrement - de la violence contenue dans les pratiques sacrificielles. Pas grand chose d'autre.
Pour ceux que ça intéresse, la dernière version de Guy Rosolato est une référence: Le sacrifice.
Dernière édition comporte postface très actuelle. PUF.
bien cordialement,
Buzhug
rejoins l'autre, et transforme toi :s46:

Re: Le féminin / masculin dans l'histoire

MessagePosté: Mer 13 Jan, 2010 19:19
de Muskull
Bon, t'es pas d'accord avec Girard, moi non plus, ça tombe bien ! :lol:
2. Tout sacrifice est une offrande; or sa théorie du sacrifice omet toute cette dimension de la direction prise par le sacrifié et le sacrificateur.
L'appareillage théorique, sa construction ou plutôt son échafaudage, permettent simplement de rendre compte -partiellement et pauvrement - de la violence contenue dans les pratiques sacrificielles. Pas grand chose d'autre.

Là tu aurais du parler du domaine social du sacrifice, revois tes cours ou change de prof...

Re: Le féminin / masculin dans l'histoire

MessagePosté: Jeu 14 Jan, 2010 22:31
de buzhug
Cher Muskull,
quel langage! je préfère celui de tes photos!
chacun son truc... :P
pour ta gouverne, le socius est un leurre qui permet de contrôler certains
bien à toi
Buzhug