Bonsoir
Je reviens sur ce fil parce que quelque part, je ne comprends pas votre incompréansion.
Le but est de saisir la particularité de la pensée indo-européenne et donc, celtique par évolution.
Si le théisme a été "inventé" préalablement à la "révolution" néolithique (Cauvin) et que cette culture s'est développée essentiellement par le Sud européen et qui a "divinisé" l'ancienne déesse mère des chasseurs cueilleurs qui n'était pas "divine" c.a.d. complètement étrangère à l'humain. Mais plus "lieu de confrontation et d'échange" où l'humain trouvait sa place par les rites et la loi dont le shaman était le "traducteur".
Cela explique aussi comment ce "théisme" fut introduit en ces populations qui du fait de leur culture nomade ont adopté l'élevage plutôt que la chasse et adoptant un science et une culture autre (élevage) ont fait entrer le théisme dans leurs croyance et ce, d'une façon des plus originales.
Que je dirais "triangulaire" vis à vis de leur religion antécédante.
Je vous invite à lire quelques détails de cette idée qui n'est pas que mienne sur le fil :
http://www.gruenverlag.de/framyth5.htm
Extrait :
Considérons donc quelques peu des parallèles qui normalement ne sont pas dans le centre de la discussion, le druidisme d'après LeRoux/Guyonvarc'h, Thurneysen, d'Arbois de Jubainville et autres, le shamanisme sibérien du 20e siècle d'après Findeisen.
Le shamanisme comprend des activités diverses, et pareillement diversifiées sont les fonctions des druides dans les sociétés celtiques: magicien, divin, guérisseur, barde, professeur, philosophe, administrateur – tous ça sur la base d'une disposition personelle qui les charactérise comme médium.
Les shamans ne sont point des rêveurs, mais d'une intelligence vife. Ils créent des hymnes et des évocations. Ils disposent du corpus culturel et spirituel de leur peuple, même dans un âge avancé. Avant tout, ils connaissent les contes et les traditions orales. Cette description s'applique aussi bien aux druides.
Le shaman prend son origine d'un grand arbre sacré ou bien d'un nid dans ses branches. Ou bien, il y reçoit sa formation et sa transformation en shaman. C'est dans son arbre qu' il trouve son refuge.
Quelques exemples de la littérature celtique: Quelqu'un monte dans le sommet, et en retourne après un rencontre avec un aigle ou une autre espèce d'oiseau – un motif (raconté de Lleu Law Gyffes dans la tradition britannique) qui se trouve parmi les contes des shamans de la sibérie.
Dans l'arbre apparaissent les têtes de Baile et Aillinn, amoureux décédés ; y apparaissent ou sont pendues les têtes des dieux Erriapus et Esus. Autres personnages de l'Autre Monde sont assis dans l'arbre, p. ex. Suibhne, le "Merlin d'Irlande". Finn y rencontre Le Rouge Fils du Lumineux, qui saute et garde une merle sur l'épaule, porte un chaudron avec un saumon dans le bras, et le cerf au pied de l'arbre. Il mange des noisettes et des pommes et de chaque fruit il donne la moitié à la merle ou au cerf. Le saumon et la noisette sont des symboles de la sagesse, le chaudron, la merle, la pomme et le cerf sont signes de l'Autre Monde.../...
Ce n'est qu'une thèse, loin de moi l'idée qu'elle soit "l'explication" mais je la trouve intéressante liée aux autres informations et thèses précédentes sur le fil.
Nous pourrions ainsi comprendre pourquoi le "druide" intermédie entre les deux mondes et établit l'équilibre en empêchant la confrontation directe entre la "Maîtresse des fauves" (la douceur maternelle de la déesse) et la "force brute de la nature" symbolisée par le taureau sauvage (non encore domestiqué).
C'est là l'image du "Maître des fauves" que l'on retrouve séparant des dragons, parfois représenté par un axe central sur les épées laténiennes et que l'on retrouve aussi dans le caducée, emblème de Mercure et des médecins...